Les Cabistes ont perdu le match qu'il ne fallait pas perdre, le gardien de but Jeridi y était pour beaucoup Stade 15 Octobre. Temps pluvieux. Pelouse trempée. Assistance moyenne. Arbitrage de N. Jaouadi. CSS bat CAB 1 à 0. But de Marzouki (39'). CAB : H. Kasraoui, Yeken, Hichem Ben Nécib, S. Kchok, Seddik Mejri, Jlassi, Ben Wannès, O. Darragi (Sassi 54 puis Jebari 76'), Youssofa, Hamdouni, Jassem (Belarbi 70'), Prince Ibara CSS: R. Jéridi, H. Mathlouthi, Derbali, Mahjbi, Mériah (Aouadhi 70'), Sakari, Hannachi, H. Ben Ali (Niarko 62'), Ala Marzouki (Louati 89'), Amdouni, F. Niang Comme ou s'y attendait, la partie débuta a cent à l'heure, puisque dès la première minute, un centre de la droite de Yeken, le ballon échoit à Ben Wannès dont la frappe écrasée trouve dans sa trajectoire Rami Jeridi. Le CSS répond de la même manière par Ala Marzouki mais Kasraoui repousse des points le cuir. C'est de bon augure pour la suite des débats, a-t-on constaté. En effet, le CAB presse haut son adversaire et faillit aboutir à ses fins mais le cafouillage monstre devant les bois sfaxiens à la 9' ne donna rien. Les locaux continuent de plus belle et étaient tout près d'ouvrir la marque quand un défenseur sfaxien accroche Hamdouni à deux mètres de Jeridi, l'arbitre fait signe de jouer malgré les contestations de tout le monde (15'). Trois minutes plus tard, Youssofa pénètre dans la surface interdite, contrôle le cuir mais un défenseur adverse s'intropose et sauve la situation. Le rythme s'élève et le jeu se muscle peu à peu avec des cabistes plus prompts et décidés plus que jamais à en découdre comme en témoignent ce coup de pied arrêté de Ben Wannès dévié en corner par la défense visiteuse (28') sans résultat, puis celui de Kchok de peu à côté (34'). Le CAB domine mais ne trouve pas la faille. Seulement quand on ne marque pas, on finit par donner confiance à l'adversaire pour sortir de sa zone et montrer ses griffes. Et ce qui devait arriver arriva à la suite de ce centre de Sokari qui prend de vitesse Ben Necib, sert Marzouki qui ne se fait pas prier pour reprendre dans les filets de Kasraoui (39'). Comme quoi dominer n'est pas gagner. C'est que le métier du CSS a prévalu en cette période initiale de jeu. Les Cabistes, trop brouillons devant les buts, ont eu d'énormes difficultés à faire la différence. Le staff technique du CAB cherchera, donc, pendant la pause, à rectifier le tir. Mais est-ce possible avec une attaque aussi inefficace ? Jéridi, le rempart... De retour des vestiaires, les locaux se ruent dans le camp sfaxien et faillirent égaliser par Youssofa qui se déjoue de deux adversaires, mais frappe dans le petit filet (52') avant que Prince Ibara ne rate une occasion facile (55') en mettant le cuir au-dessus. Mais le comble de malchance est ce slalom dans la défense du CSS de Hamza Jlassi, évitant trois adversaires, le ballon étant passé de très peu à côté (59'). Le CAB prend la mesure de son hôte et la meilleure est cette frappe de Youssofa de près de 30 mètres qui trouve sur sa trajectoire Jéridi (60'). On pousse côté cabiste de plus belle mais la défense sfaxienne tient bon. Tout cela est incroyable ! Le keeper Jéridi a effacé jusqu'ici au moins trois buts certains si l'on tient compte de cette frappe de Prince Ibara (67'). On a failli assister au même scénario de la 1ère mi-temps puisque le CSS était à deux doigts d'ajouter un 2e but à la suite de ce coup franc de Mériah sur le poteau (69'). Le CAB reprend sa domination mais s'expose aux contres rapides et dangereux à l'image de cette occasion en or à la 79' de F. Niang qui, seul devant Kasraoui, se fait subtiliser le ballon à l'intérieur des 16 mètres. Il est imité pas Sokari à la 85' qui met à côté. La fin de la rencontre a vu les Bizertins assiéger la zone sfaxienne mais ils ont manqué terriblement d'efficacité. Et portant, l'arrière garde adverse était un peu fébrile et prenable. Malheureusement pour les camarades de Youssofa, le ballon a refusé de pénétrer dans les filets sfaxiens. Le CAB a du pain sur les planche et on a l'impression que les solutions ne viennent pas pour améliorer le rendement global de l'équipe. En face, le CSS a fait l'essentiel, c'est-à-dire la victoire. Il faut reconnaître que le penalty non sifflé en faveur du CAB, en début de match, a changé le cours des événements. Le public, frustré, a manifesté son mécontentement dans la rue après le match.