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Nous ne pouvons que réussir
Tunisie 2020
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 11 - 2016

Palais des Congrès, 14h30. La salle est archipleine. Des Français, des Allemands, des Qataris, des Marocains... plus de 2.000 investisseurs venus des quatre coins du monde pour découvrir cette nouvelle Tunisie qui depuis des mois, déjà, bat les tambours dans les places fi nancières les plus importantes et sur les marchés les plus exigeants pour annoncer en fanfare son retour sur la scène économique internationale. Après avoir fait l'exception dans la région en réussissant sa transition démocratique, le pays veut réapparaître sur les radars des grands investisseurs pour pouvoir relancer son économie, en berne depuis 2011. La mission n'est pas facile, surtout que durant ces dernières années d'éclipse, plusieurs pays — nos concurrents directs — ont largement profité pour se positionner comme destination la plus prisée pour les IDE. Mais la Tunisie est déterminée et est convaincue qu'elle a les moyens de ses ambitions. Il lui reste, toutefois, de convaincre ses partenaires, qu'aujourd'hui la Tunisie ne parle que la langue de l'économie. Pour réussir cette mission, la Tunisie compte sur tous ses hommes dont un certain Fadhel Abdelkefi , ministre de l'Investissement, du Développement et de la Coopération internationale. Un fi nancier de renommée mondiale ayant l'art et la manière pour convaincre les investisseurs d'injecter leurs fonds dans cette démocratie naissante, certes,
mais prometteuse. Abdelkefi sait que la responsabilité est lourde. Néanmoins, sa silhouette relativement fi ne et sa taille plutôt petite cachent un orateur costaud et éloquent aux mots bien mesurés et aux verbes bien choisis. «Je n'ai pas préparé de discours. J'aimerais plutôt parler du cœur», explique-t-il en s'adressant aux investisseurs. Et d'ajouter : «La situation du pays est compliquée. Nous sommes à la fois engagés avec le FMI (Fonds monétaire international) et l'Ugtt (Union générale tunisienne du travail). Mais nous sommes décidés à réussir et faire sortir le pays de la crise économique». C'est à un discours de vérité que Abdelkefi a opté. Pour lui, c'est en étant le plus transparent et le plus sincère possible qu'on gagne la confi ance des investisseurs. Ça ne sert à rien de cacher certaines évidences à l'ère du numérique où l'information se partage en quelques millièmes de secondes seulement. «Nous avons beaucoup reculé ces dernières années sur le plan économique. Mais, aujourd'hui, nous sommes revenus sur la scène et nous n'avons de choix que de réussir», affi rme le ministre de l'Investissement.
Une nouvelle législation plus adaptée aux besoins des investisseurs Pour ce faire, le pays s'est retroussé les manches pour accélérer les réformes déjà engagées et changer les lois qui semblent être la principale entrave face à l'investissement local et étranger. «Nous devons faciliter l'acte
d'investir en supprimant toutes les barrières. Cela passe essentiellement par la modernisation de notre législation qui, souvent, s'avère en décalage avec les besoins de l'économie nationale. Et c'est ce que nous avons fait en adoptant un nouveau Code d'investissement», précise Fadhel Abdelkefi . Autre réforme juridique importante : la loi d'urgence économique qui fera de l'investissement la priorité du pays durant les prochaines années et qui permettra aux investisseurs de bénéfi cier d'un certain nombre d'avantages considérables pour pouvoir réaliser leurs projets le plus rapidement possible. Le ministre n'a pas hésité à affi rmer que «la Tunisie demeure le site le plus compétitif de la rive sud de la Méditerranée. Pour certains secteurs, nous sommes même plus compétitifs que les pays asiatiques. La Tunisie est le site idéal pour les entreprises ciblant le marché européen». Il est vrai que le pays a connu des moments durs, mais la conjoncture semble commencer à s'améliorer. «La logistique s'est nettement améliorée. Il n'y a plus d'attente en rade au niveau du port de Radès. La Compagnie des phosphates de Gafsa a repris son activité, l'investissement régional commence à se développer... Tous ces signaux affi rment qu'il y a une certaine reprise et que la Tunisie est prête à se repositionner sur l'échiquier international». Et de conclure : «Nous sommes convaincus que la Tunisie peut réussir. Nous ferons de notre mieux pour accélérer la relance».
Prenant la parole, Mohamed Kettani, Pdg Attijariwafa Bank, n'a pas hésité, lui aussi, à mettre en exergue le potentiel de la Tunisie comme site d'investissement présentant de nombreux atouts de taille. «Notre premier pas à l'international s'est fait sur le sol tunisien. C'était en 2005. Après toutes ces années, je dirai que nous avons fait le bon choix. Notre présence en Tunisie a été profitable sur tous les plans. Notre croissance, notre chiff re d'aff aires, nos bénéfi ces; tout a remarquablement augmenté...La réussite en Tunisie nous a permis d'aller plus loin et de s'implanter dans divers pays africains», affi rme l'homme fort de la première banque marocaine. Pour lui, ce sont les entreprises tunisiennes qui sont les plus dynamiques et les plus innovantes de la région. «De par mon expérience, je peux vous affi rmer que les PME tunisiennes sont des plus performantes en Afrique.
Détermination et ambitions La culture entrepreneuriale en Tunisie est très riche. Les jeunes promoteurs tunisiens ne reculent devant rien. Ils osent et ils innovent. C'est cette détermination et cette ambition qui leur ont toujours permis d'aller loin et d'acquérir le savoir et le savoirfaire nécessaire dans diff érents domaines». Pour ce qui est de la relation Tunisie–Maroc, alors que les deux pays sont toujours présentés comme «des concurrents intimes», Kettani, lui, émet un autre son de cloche. «Je pense
que nous sommes complémentaires et que c'est de notre destin de travailler ensemble. Il faut penser à des projets en commun dans les secteurs où les deux pays ont développé le plus d'expérience tout en veillant à un partage équitable de la valeur ajoutée». Et de rappeler : «En l'absence d'un véritable espace économique maghrébin, les deux pays ont intérêt à se rapprocher et à conjuguer leurs eff orts pour garantir un avenir et une économie plus prospères». De son côté, Mouayed Makhlouf, directeur Moyen-Orient et Afrique du Nord à la Société fi nancière internationale (Groupe Banque mondiale), a affi rmé que «la Tunisie a toujours été un site intéressant pour les investisseurs étrangers. Le pays présente plusieurs atouts intéressants qui ont fait de son économie des plus compétitives de la région». Toutefois, explique-t-il, il faut, aujourd'hui, accélérer certaines réformes et faire un ensemble de choix pour que l'économie tunisienne reprenne de manière solide et pérenne. «Il faut défi nir les nouvelles orientations économiques et choisir les secteurs qui seront la locomotive qui tirera la croissance de l'ensemble de l'économie tunisienne», souligne Makhlouf. Pour lui, la relance ne peut passer que par plus d'appui au secteur privé, le plus outillé à créer de la richesse et de l'emploi. D'où, plus le climat d'aff aires est opportun, plus il y a d'investissement et, donc, plus la croissance est solide.


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