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Le «prêt à penser» en partage
A PROPOS
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 12 - 2016

Il est toujours bon, réconfortant, nécessaire, amusant, heureux, et que sais-je encore, le partage.
On a toujours envie et/ou besoin de partager quelque chose avec quelqu'un. Un bien-être, une fête, un chagrin,un espoir, un deuil, un souci, un amour, un lendemain.
Tout compte fait donc, le partage est bon!
Mais, que sommes-nous en train de partager actuellement entre Tunisiens ? Et je globalise à dessein.
Un mal-être, un mal de vivre, une désolation, un désenchantement... à force de paroles sans lendemain. Pas toutes, bien sûr, heureusement pour la demeure. Mais bien souvent en tout cas, parce que le verbe a encore du mal à épouser l'action, étant donné que notre civilisation — avant tout — verbale a les racines dures. Puis, en raison de tous ces coups de coude donnés à gauche ou/et à droite, dans le dos, des fois, ou en plein dans la panse d'autres fois.
C'est un peu l'objet de la conversation qui s'est tenue l'autre jour au coin d'un petit resto de la ville où il y a à boire et à manger.
Un resto où persiflent des intellectuels qui vivent en parfaite intelligence, portant le même «prêt à penser», ou presque.
On ne parlait pas de psychologie sociale, mais tous les ingrédients y étaient : le politique, le social, l'économique, l'environnemental et tout ça. En un mot, de la confiture métaphysique qui est devenue une chose publique à la mode chez nous. C'est que maintenant que toutes les langues se sont déliées, il n'est plus un journal, une radio, une chaîne de télé, un coin de café ou de bistrot où l'on n'organise pas un débat à ce propos. Et le tout avec l'accent de la passion et un doigt accusateur, si ce n'est un poing au bout du bras...
Mais, alors... Que se passe-t-il dans le pays ? Ou plutôt que ne se passe-il, pas ?
En tout cas, c'est une espèce d'affrontement et une impression d'impuissance qui nous envahissent, parce que le plus souvent, il y a seulement des prophéties qui se donnent des allures de démonstrations scientifiques. Un phénomène de société, comme on dit, où tu ne prends plus pour de l'argent comptant tout ce qu'on te dit. Surtout pas avec un large sourire par-ci, un grincement de dents par-là, ou un coup de gueule par là-bas où l'on continue de prendre l'auditoire pour un mal-entendant.
Chacun bricole dans l'avant-garde à sa façon. Entre intransigeance et improvisation, avec un surnombre de partis, de tendances et d'organisations sur le dos et puis toute cette grande envie, ou rage carrément, de prendre sa revanche sur l'histoire, d'un côté ou de l'autre, sans compter ceux qui meurent de se taire, le pays vit un grand vertige. Face à l'inconnu. Parce qu'il n'y a péril en la demeure que si on la déserte ou si l'on veut être nombreux à en occuper, en même temps, les quelques pièces.
Le hic, c'est que tout le monde en semble conscient.
Alors, tu te dis : la tête de qui se paie-t-on? Décalcomanie d'une réalité figée ou incommensurable imposture? Tu ne sais que choisir!
Certes, la généralisation rapide est l'ennemi juré de la compréhension sérieuse, mais il faut vraiment avoir ces temps-ci la tête bien accrochée sur les épaules pour s'y retrouver. Il y a d'abord cette présence vraiment plurielle sur la scène politique où tout le monde se veut le tuteur patenté de tout le monde, où chacun veut s'approprier le beau rôle, alors que des fois il a juste assez d'instruction en la matière pour faire un bon illettré dans trois ou quatre ans. Et puis... il y a toute cette violence. Et de coups portés. D'un côté, ou de l'autre. Et le tout pour vendre un produit encore à l'état embryonnaire.
Il est vraiment facile de se donner bonne conscience. Parce que le plus délicat, c'est de faire son mea culpa.
De parler vrai. De circonscrire la part latente de péché que nous portons en nous : le penser obscur et collectif que la démocratie, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, c'est toujours «l'affaire» (autrement dit : la faute !) de «l'autre». Dès qu'il s'agit de responsabiliser, surtout au niveau des carences, chacun se disculpe à sa manière et renvoie la balle dans le camp de «l'autre». Peu importe le nom ou le groupe de noms. Façon de prouver qu'on peut être le rejeton de tel ou tel parti, organisme, orientation ou tendance et avoir du talent. Ce qui n'est pas le cas de certains qui ne sont l'enfant de personne. Et nous survolons. Nous survolons tellement haut que nous ne savons plus ce que nous sursvolons. Ça ne fait rien, l'essentiel c'est d'être au-dessus. Même avec toutes ces platitudes qui écrasent les mots, que tout le monde répète en se croyant original, alors qu'on n'a encore de goût que pour la périphérie, le pourtour, le contour. Donc le hors sujet.
Et en avant toutes, tant pis pour la facture.
Mais quand elle devient trop lourde et épaisse à supporter, elle peut faire sauter les plombs et se transformer en grande fracture. D'une autre nature, la facture... Parce que l'histoire a peut-être ses lieux communs, mais elle ne se répète pas.


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