Mohamed El Kou, président de la Commission des plans de développement et des grands projets au Conseil national des régions et des districts, a annoncé mercredi 9 juillet 2025 que des technologies d'intelligence artificielle (IA) ont été mobilisées pour structurer et hiérarchiser les priorités du prochain plan de développement national 2026–2030. Selon lui, ces outils ont permis d'analyser des données objectives et des indicateurs précis afin de définir les axes prioritaires du futur plan, qui repose notamment sur la transformation numérique, les réformes législatives, l'équité territoriale et le soutien aux PME. "Le recours à l'intelligence artificielle dans la planification est désormais une nécessité. Ceux qui ne s'adaptent pas risquent la marginalisation", a-t-il affirmé, lors de son passage ce matin sur les ondes d'Express Fm. Un plan axé sur la modernisation et l'équité Selon El Kou, le plan 2026–2030 vise à accélérer la transition vers l'économie du savoir, développer l'économie numérique, renforcer les petites et moyennes entreprises, réduire les inégalités régionales, améliorer la qualité des services de santé et stimuler l'investissement dans les énergies renouvelables. Dans ce même cadre, Mohamed El Kou a insisté sur la complémentarité entre intelligence humaine et artificielle, soulignant que le but n'est pas de créer une autorité numérique, mais bien un Etat intelligent, digitalisé et performant. Il a, en outre, assuré que l'élaboration du projet de plan a été menée en collaboration avec les conseils régionaux, locaux et les services de l'administration publique. "Il est actuellement en cours de finalisation au ministère de l'Economie, avant sa présentation au Parlement et au Conseil national des régions et des districts pour débat et adoption", a-t-il encore précisé. Malgré les défis législatifs et budgétaires, Mohamed El Kou a assuré que les travaux se poursuivront pour garantir la mise en œuvre effective du plan sur cinq ans, sous la surveillance du Conseil chargé de veiller au respect des engagements pris. Vers une législation numérique adaptée Mohamed El Kou a plaidé pour l'adoption d'un code numérique national, afin de créer un cadre législatif moderne, compatible avec les exigences de la transformation digitale. Selon lui, la numérisation représente un levier stratégique pour améliorer le climat des affaires, stimuler l'investissement et renforcer la compétitivité. "Dans un monde en mutation rapide, la Tunisie ne peut rester en retrait. Elle doit accompagner sérieusement le virage numérique et s'y engager pleinement", a-t-il conclu.