Il y a un mois et demi, il était le seul à y croire. Khaled Ben Sassi a réussi son pari : sortir l'Avenir du gouffre. «Il suffit de gagner un match pour que le déclic se produise. Je crois en la capacité de ce groupe d'assurer le maintien... », nous avait confié Khaled Ben Sassi lors d'une interview parue le 14 novembre dernier, trois jours seulement après sa nomination à la tête de l'équipe. Ses débuts difficiles, ponctués par deux défaites consécutives devant le Club Africain et l'Etoile Sportive de Métlaoui, ne l'ont pas découragé. L'élimination en Coupe de Tunisie face à l'US Ben Guerdane non plus. Pourtant, cette élimination est survenue en milieu de semaine, à trois jours du match décisif face à l'OB. Au fil des matches, le technicien banlieusard a su transmettre son enthousiasme à ses joueurs. Après le nul concédé à domicile devant le Stade Gabésien, ils sont allés arracher un point précieux à El Menzah face à l'EST. Mais ce qui importait le plus l'entraîneur banlieusard, était de battre ses deux adversaires directs, l'OB et le CSHL : «Le mérite revient à mes joueurs. Le calendrier ne nous a pas été clément. Nous avons affronté le CA et l'EST, ainsi que l'équipe de Métlaoui qui a fini par arracher la troisième place. Affronter le Stade Gabésien à domicile, ce n'était pas donné non plus», a déclaré, soulagé, Khaled Ben Sassi avant de poursuivre : «J'ai toujours dit à mes joueurs qu'ils sont capables de rivaliser avec les grosses cylindrées. Sauf qu'il fallait d'abord nous mettre au diapason avec nos concurrents directs. Dieu merci, nous étions beaucoup plus forts que l'OB et le CSHL. Nous avons su nous montrer patients et négocier intelligemment les confrontations contre nos deux adversaires directs. La rencontre face à l'OB a été, certes, plus difficile à préparer, mais son résultat a allégé la pression qui pesait lourdement sur les épaules des joueurs». Le plus dur reste à faire Grâce aux six points obtenus lors des deux derniers matches, l'AS Marsa a quitté la dernière place au classement. L'Avenir n'est désormais qu'à un point du CSHL. Toutefois, l'opération sauvetage ne fait que commencer : «Il nous reste encore deux matches difficiles à négocier. Nous devons bien travailler durant la trêve et démontrer que nous méritons notre place parmi l'élite», a conclut l'entraîneur marsois. S'ils veulent disputer les deux matches restants de la première phase et ne pas connaître les mêmes difficultés durant la phase de play-off, les dirigeants du club doivent retrousser les manches et recruter.