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A quand l'éveil d'une conscience nationale ?
Tribune
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 01 - 2017


Par H.HKIMA
Que certains dirigeants français, européens ou américains viennent exprimer une solidarité, somme toute relative, avec la Tunisie, confrontée à de très fortes turbulences, sécuritaires et économiques, dites-moi, comment cette solidarité va se réaliser concrètement ? Et quel investisseur quelle que soit son origine serait tenté d'investir en Tunisie, lorsque les médias internationaux, à l'instar du «Figaro», un quotidien à grand tirage, titre en première page «La Tunisie, vivier du terrorisme mondial» ? Quelle part de responsabilité endogène dans cette déplorable situation ? N'est-il pas temps de reconnaître que c'est la conséquence directe d'une certaine gouvernance et du laxisme de celles qui l'avaient suivie sans réagir pour juguler le fléau et l'ouverture toutes grandes, dans l'euphorie «révolutionnaire», des portes de l'émigration de milliers de nos jeunes , lavage de cerveaux aidant, vers les zones d'un détestable et fallacieux «jihad»; grossissant volontairement les rangs de mercenaires fanatiques religieux ennemis de l'Islam, dont ils n'ont ni l'odeur ni la couleur, ennemis aussi de la nation arabe. Ils venaient, pétrodollars golfiques aidant, de plus d'une centaine de pays, investir de paisibles pays arabes, tels que la Libye, la Syrie, l'Irak, le Yémen, l'Egypte et jusqu'à nos propres murs. Qu'a-t-on fait pour arrêter cette hémorragie, couper court au «recrutement» tragique pour la Tunisie, pour traduire en justice les recruteurs, leurs sponsors et leurs commanditaires ? La passivité dont nos responsables font preuve jusqu'à ce jour face à un dossier aussi explosif a entraîné la dégradation de l'image de notre pays. La crainte de désigner ouvertement les responsables et de faire tomber les têtes pensantes de ce dangereux dérapage, sous la férule de certaines idéologies, alliées aux forces du mal qui nous ont menés à ces maux sociaux, politiques et économiquement catastrophiques. Dès lors, il n'y a ni compromis ni pardon, ni place parmi nous à ceux qui, à quelque niveau de responsabilité qu'ils soient ont trempé dans ce complot qui a produit cette image dévalorisante de notre pays, qui, des décennies auparavant, bénéficiait à travers le monde d'une belle image qui rejaillissait sur le citoyen tunisien partout où il se trouve ! Aucune union nationale ne peut se réaliser avec ceux qui ont terni cette image ! Il y va de la dignité du Tunisien ! Quels sont ceux qui se réclament de cette Tunisie rayonnante à l'échelle internationale et quels sont ces détracteurs ? Il est temps de distinguer le bon grain de l'ivraie. Trêve d'hypocrisie, de fuite en avant, confondons ceux qui doivent l'être, que la lumière, pleine et entière, soit faite sur tant et tant de dossiers qu'on tente de ranger dans les oubliettes, seule la vérité doit émerger pour calmer nos douleurs et soulager la veuve et l'orphelin ! Pour couper court à ce terrorisme latent qui nous guette avec ses cellules dormantes installées dans nos murs... Que les vrais patriotes et nationalistes convaincus, que la société civile, que les esprits éclairés, se mobilisent pour débarrasser ce pays des nuisances... En s'attaquant aux sources nourricières à l'intérieur de notre territoire que les langues se délient, et que des vérités voient le jour. C'est notre devoir à tous envers tous nos martyres de Chokri Belaïd, Hadj Brahmi en passant par Charni, Nagdh nos soldats, nos sécuritaires et tant d'autres...
Que des mesures draconiennes soient prises pour neutraliser le revenant de l'enfer syrien et autres, dont le peuple tunisien ne s'honore pas.
Enfin, que nos députés à l'ARP ne dorment pas sur leurs lauriers, leur immunité parlementaire devrait être mise au service des préoccupations les plus profondes et les plus légitimes, de ceux qui les ont élus, leur devoir est de jeter la pleine lumière sur tous les points d'ombre qui tracassent jusqu'à ce jour tous nos concitoyens, ces points que certains s'obstinent à éluder par complaisance, complicité voire de peur de la vérité.


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