Aux yeux du technicien cabiste, si l'école tunisienne est de retour, ce n'est pas parce qu'une nouvelle génération émerge. «Actuellement, la majorité des techniciens qui exercent en Ligue 1 sont des Tunisiens. C'est un fait. Mais, franchement, je ne trouve pas d'explication logique, si ce n'est un effet de mode, pour la simple raison qu'il n'y a pas de génération d'entraîneurs tunisiens qui émerge. Si les dirigeants de clubs ont opté pour des techniciens tunisiens, c'est parce qu'ils ont choisi la solution de facilité. Les présidents préfèrent amener des entraîneurs qu'ils connaissent bien pour éviter de tomber sur un étranger qui n'apporte finalement pas le plus escompté. Et qui, lors de la résiliation de son contrat, se voit attribuer des dédommagements colossaux. Ce n'est donc pas par conviction. Surenchère ! D'autre part, les entraîneurs étrangers qui ont débarqué en Tunisie, ces derniers temps, à l'instar du technicien brésilien amené par la JSK en début de saison, sont méconnus sur la scène internationale et n'ont pas de vécu. La preuve en est, c'est qu'ils acceptent de petits salaires de 3.000 et 4.000 euros. Ils coûtent beaucoup moins cher que les techniciens tunisiens. En quelque sorte, ils nous font de la surenchère. Une chose est sûre : les clubs tunisiens n'ont pas les moyens pour recruter les techniciens étrangers de renom. Par ailleurs, ceux qui sont venus, il y a quelques années, ont fait du championnat tunisien un tremplin pour se faire un nom sur la scène internationale. Les autres qui sont venus sont dépourvus d'expérience à l'internationale et ne sont pas parvenus à percer chez nous. C'est pourquoi on s'est rabattu sur les techniciens tunisiens».