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Un juste retour des choses
L'ECOLE TECHNIQUE TUNISIENNE REVIENT AU PREMIER PLAN (SUITE ET FIN)
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 01 - 2017

Les entraîneurs du terroir investissent de nouveau la division d'élite, prenant les rênes du pouvoir dans treize clubs sur les seize composant la L1. Y compris les techniciens étrangers, tout le monde est d'avis que cela procède de l'ordre naturel des choses, tant les entraîneurs tunisiens ont de tout temps fait leurs preuves.
Mohsen Habacha : «La qualité du technicien, tout court»
Grand défenseur central de légende de l'équipe de Tunisie, Mohsen Habacha a fait les beaux jours de l'Etoile Sportive du Sahel et de l'équipe de Tunisie.
Reconverti entraîneur, il a conduit plusieurs clubs du pays, dont celui de ses premières amours, l'ESS. «Au-delà de la distinction entre les entraîneurs tunisiens qui reviennent en force au tableau de la Ligue 1 et ceux étrangers, il y a la qualité du technicien, tout court. Il doit avoir une forte personnalité et en même temps se sentir près de ses joueurs. Ou plutôt ses joueurs doivent le sentir très proche d'eux. Il doit également bien étudier l'adversaire, et lire dès le premier quart d'heure son jeu. On connaît des entraîneurs capables de renverser le cours d'une encontre grâce au fameux coaching.
Personnellement, j'ai un faible pour certains entraîneurs tunisiens en vogue: le coach de l'Etoile Sportive de Metlaoui, Mohamed Kouki qui impose la qualité de son travail et sa forte personnalité. L'entraîneur du Club Africain, Chihab Ellili aussi quoiqu'il s'adresse aux médias tunisiens en langue française (rires).
L'entraîneur étranger, c'est noir ou blanc, un coup de poker. Il peut être une réussite comme il peut s'avérer un grand bluff. Il a besoin à ses côtés d'un adjoint qui soit dévoué et loyal. Car on connaît des assistants qui manigancent dans le noir contre leurs head-coaches.
De notre temps, l'école yougoslave était omniprésente chez nous. C'était, d'ailleurs, la meilleure. Je me rappelle de Dragan Vasiljevic (JSK, CAB...) qui me disait: "Le ballon, c'est comme une femme. Il faut savoir le maitriser et le cajoler "
Aujourd'hui, les joueurs ont pris le dessus sur leurs entraîneurs. Leur adresser la moindre remarque est devenu risqué, et peut occasionner de mauvaises surprises aux techniciens. Il faut vraiment prendre ses joueurs avec des pincettes, d'autant que les émoluments dont bénéficient les joueurs les rendent quasiment intouchables». T.G.
Ameur Hizem : «Et l'indispensable recyclage ?»
Artisan du renouveau du football tunisien au début des années 1970 (l'argent aux JM 1971 à Izmir et l'or en coupe de Palestine 1973 en Libye), Ameur Hizem prend le parti du technicien tunisien dans la course, «toute symbolique» à ses yeux, avec celui étranger.
«Par principe, je ne peux qu'encourager l'entraîneur tunisien et défendre sa cause, partant du fait qu'il connaît mieux que quiconque les points forts et faibles du joueur tunisien. Toujours est-il que mon soutien aux coaches du pays repose sur plusieurs critères, dont la forte personnalité dont il doit se prévaloir, le niveau de formation et sa totale indépendance dans la décision technique par rapport à son environnement le plus proche (ses dirigeants, les supporters...). Malheureusement, nous assistons à un étonnant festival de limogeages, parfois malgré de bons résultats obtenus par les techniciens évincés à la tête de leurs clubs. Ce phénomène est tout sauf salutaire. Il affecte la qualité du foot produit et empêche l'installation du moindre projet sportif.
Je citerai par exemple Chihab Ellili avec le CS Sfaxien, Mourad Okbi à l'US Monastir. Ils ont fait du bon travail, et rien ne justifie à mes yeux leur remerciement. Faouzi Benzarti à la tête de l'Etoile du Sahel, aussi. Pourquoi est-il parti ?
Certes, j'encourage les techniciens du terroir, mais j'aimerais tant qu'ils soient mus par une volonté constante de se recycler. Sans ces cours-là, ils vont stagner et seront dépassés par l'évolution vertigineuse du football et des sciences du sport. La direction technique nationale doit à cet égard multiplier les stages de recyclage. Du temps où j'étais à la tête de la DTN, je ne ratais aucune opportunité pour mettre sur pied ces précieuses séances permettant de se mettre à jour.
«L'exemple allemand»
En Allemagne où j'ai suivi plusieurs cours de recyclage, un entraîneur allemand qui s'absente à un stage de recyclage une première fois est averti. La seconde absence lui vaut le retrait de sa licence technique.
Pour évoquer les entraîneurs étrangers, je trouve que nous en avons un de très compétent à la tête de la sélection nationale. Kasperczak a apporté énormément au Club Tunisie. Mais plus généralement, il faut admettre que les grands entraîneurs ne viennent pas en Tunisie pour une raison bien simple : ils reviennent très cher à nos clubs.
Dans les années 1970, que je qualifierais volontiers de «printemps du football tunisien», il y eut néanmoins de vrais bâtisseurs de projets, des étrangers qui ont marqué de leur empreinte notre foot. Je citerai en premier lieu l'ineffable André Nagy». Tarak GHARBI
Joaquim Lopez Martinez (OB) : «Chacun a sa propre méthodologie»
Joaquim Lopez Martinez connaît actuellement des difficultés à l'Olympique Béja malgré le soutien de son bureau directeur. Au contact de ses pairs, les entraîneurs tunisiens, le technicien espagnol a pu apprécier le travail que font ceux-ci. Témoignage.
«S'ils sont aussi nombreux à la tête de la barre technique des clubs de l'élite tunisienne, c'est que les entraîneurs tunisiens donnent pleine satisfaction et font du bon boulot. Ici, je respecte tout le monde. Je sais que chaque entraîneur a sa propre méthodologie de travail. S'il est sûr et content de ce travail, c'est qu'il fait de son mieux et apporte sa petite contribution. Mais, au fond, comme dans mon pays, en Espagne, chaque entraîneur a ici ses qualités et ses défauts. L'entraîneur tunisien est différent, mais il est respectable. Personnellement, j'ai fait les trois degrés dans mon pays. Chaque degré, c'est un an de formation. Je respecte tout le monde. J'ai beaucoup d'admiration pour ce qu'accomplissent mes collègues dans des conditions difficiles. Depuis mon arrivée à Béja, le 25 octobre dernier, j'ai énormément appris à leur contact. Je suis certain que dans d'autres conditions, avec de meilleures pelouses par exemple, ils feraient pratiquer un meilleur football à leurs joueurs. Je citerais en particulier l'entraîneur de l'Avenir Sportif de Gabès, Skander Kasri, Son équipe excelle au niveau de la conservation de la balle. On sent que ses joueurs se font plaisir et essaient de s'appliquer. Le coach du Club Africain, Chiheb Ellili que j'ai vu lors de notre rencontre à Béja m'a également plu. Celui du Stade Gabésien, Lassaâd Dridi, aussi qui a réussi à remonter un handicap de 3-0 contre nous à Béja même. Le coach de l'Avenir de La Marsa, Khaled Ben Sassi, a beaucoup de caractère, me semble-t-il. On m'a parlé en bien du nouveau coach de l'Espérance de Tunis, Faouzi Benzarti. Bref, les techniciens tunisiens méritent pleinement la confiance de leurs dirigeants. Ils montent en puissance en L1, ce qui me paraît largement mérité». T.G.


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