Le ministre des Affaires étrangères, de la migration et des Tunisiens à l'étranger, Mohamed Ali Nafti, a participé, mercredi, aux travaux du 1e sommet périodique pour une économie mondiale durable, inclusive et résiliente organisé, au siège de l'ONU, à New York. Cité dans un communiqué, ce sommet s'inscrit dans le cadre du suivi des recommandations du « Pacte pour l'avenir » a été marqué par la présence du secrétaire général des Nations unies, des représentants des institutions financières, des organisations internationales et des groupes G20 et G7. Dans une allocution prononcée au nom de la Tunisie, le ministre a salué l'initiative du secrétaire général de l'Organisation des Nations unies d'organiser cette réunion qui constitue une « plateforme idoine » pour renforcer la coordination entre les différents acteurs internationaux et adapter les politiques économiques mondiales aux objectifs de développement durable. Nafti a, à ce propos, indiqué que la tenue régulière de ce sommet constitue une étape majeure sur la voie de l'accélération de la mise en œuvre de « l'Agenda 2030 » et le soutien des pays en développement face aux défis actuels liés notamment aux questions du financement du développement, de la hausse du coût du service de la dette, de la montée des tensions commerciales et du recul des aides gouvernementales. Il a également souligné que le système financier international actuel a plus que jamais besoin d'une réforme radicale qui soit en mesure de renforcer la représentation et la voix des pays en développement au sein des institutions financières internationales à travers « des quotas justes » et des « droits de vote équitables ». Cette réforme, a-t-il espéré, devra permettre de rétablir la confiance et d'asseoir la légalité du système financier mondial. Nafti a, par ailleurs, appelé à la nécessité d'encadrer davantage le travail des agences de notation et de réformer les normes sur lesquelles elles s'appuient afin que leurs évaluations ne deviennent pas un obstacle supplémentaire imposant des coûts d'emprunt élevés aux pays en développement. D'autre part, le chef de la diplomatie tunisienne a plaidé en faveur de la nécessité de relever le plafond du financement avantageux, pressant les pays donateurs d'honorer leurs engagements financiers dans le cadre de « l'Accord de Paris », des conférences des parties et de l'engagement récemment adopté à Séville (Espagne) sur le financement du développement. Il a également souligné la nécessité d'adopter des mécanismes de financement innovants, tels que la conversion des prêts onéreux en instruments à long terme et investissements dans des projets de développement et climatiques, à l'instar de l'initiative de l'ESCWA, ou la ré-exploitation des droits de tirage spéciaux par l'intermédiaire des banques multilatérales de développement afin de fournir un financement préférentiel aux pays en développement. Lors de son allocution, le ministre des affaires étrangères a réaffirmé l'engagement de la Tunisie à œuvrer de concert avec les partenaires en faveur d'un système financier mondial juste, équitable et respectueux de la souveraineté nationale des Etats et des priorités des pays en développement.