Lors de son intervention sur la mise en circulation du nouveau billet de 50 dinars, le juriste Mohamed Nkhili a mis en lumière une statistique alarmante : seuls 36 % des jeunes adultes tunisiens âgés de 18 ans et plus disposent d'un compte bancaire ou postal. Un chiffre qu'il juge « inquiétant », révélateur de la dépendance persistante à l'argent liquide et du faible taux de bancarisation en Tunisie. Plusieurs facteurs expliquent cette situation : * La levée du secret bancaire à des fins fiscales, * Le refus de certaines banques d'ouvrir des comptes pour les ménages à faibles revenus, * Une préférence culturelle marquée pour les paiements en espèces. Pour Nkhili, l'émission de nouveaux billets, sans stratégie globale de retrait des anciens ni réformes structurelles, ne peut en aucun cas résoudre le problème. « Tant que l'inclusion financière reste aussi faible, l'économie de cash continuera d'étouffer la modernisation du système bancaire tunisien », conclut-il.