Ce sont les deux mots-clés pour que le sportif blessé dépasse le stade critique et revienne sur scène. Pour un footballeur, gérer l'étape de l'après-blessure est un moment fort délicat dans la carrière. Il y a des joueurs qui s'en remettent vite, d'autres mettent plus de temps pour revenir à la compétition et une dernière catégorie qui oubliera les terrains définitivement, même si celle-ci est rare. Tout dépend, en effet, de la gravité de la blessure. Les blessures musculaires sont souvent les plus faciles à soigner, genre tendinite, déchirure musculaire et élongation. Celles plus graves touchent dans la plupart des cas le moral des joueurs. Elles sont plus délicates à traiter et le joueur doit savoir prendre son mal en patience pour rebondir. C'est une question de volonté. Une étape cruciale Chez les footballeurs, la blessure la plus grave et la plus difficile à gérer est sans doute la rupture des ligaments croisés du genou, outre aussi la double fracture tibia-péroné. Dans le cas des ligaments croisés, le traitement opératoire puis la rééducation sont extrêmement douloureux. Le joueur blessé doit mettre son courage dans la balance pour s'en remettre. Aujourd'hui, l'étape la plus délicate est l'opération chirurgicale. Notre pays dispose de médecins sportifs confirmés et compétents. Pour cela, il n'y a plus de raison pour que les footballeurs tunisiens aillent se faire opérer en Europe principalement. Seulement, c'est l'étape suivante qui demeure la plus fragile. Celle de la convalescence qui sera suivie de la rééducation. C'est à ce moment que la volonté du blessé entre en compte. Il y a des footballeurs qui ont subi à deux reprises la rupture des ligaments croisés et qui s'en sont sortis. Nous citerons les exemples de Ali Zitouni et Wael Belakhal. C'est grâce à leur volonté, leur désir de revenir sur un terrain de jeu qu'ils ont refait surface. Le tout est de vouloir revenir au top. A ce niveau, entre également l'hygiène de vie du joueur blessé. La rééducation est dure, très dure même. Il va falloir s'accrocher pour s'en sortir. Le côté mental est aussi très important. Le blessé doit croire qu'il reviendra sur scène. Autrefois, les footballeurs blessés étaient contraints de jeter l'éponge. Aujourd'hui, la médecine a progressé à pas de géant, tout comme les moyens mis à sa disposition. L'hygiène de vie est importante. Elle touche aussi bien le temps de repos nécessaire que le côté alimentaire. Nous connaissons les abus quelquefois de nos footballeurs et les interdits auxquels ils touchent parfois. Au risque de mettre leur guérison en danger. Un footballeur professionnel a une carrière déterminée à gérer et c'est de son état d'esprit et de sa volonté d'arriver à terme qu'elle dépend.