Des locaux qui dominent outrageusement et des visiteurs qui subissent passivement ! Stade Hamda Laouani de Kairouan. Temps printanier. Pelouse acceptable. Public modèle. Arbitrage hésitant de Karim Khemiri. JSK-ESZ : 1-0. Score acquis à la mi-temps. But d'Aymen Harzi à la 4' de jeu. Avertissements : Ben Tarcha et Zied Aounelli (ESZ). JSK : Ali Kalaï, Houssem Bnina, Fares Hlali, Slim Bacha, Khalil Hnid (Alaâ Ben Dahnous), Aboubacar Sylla, Sabri Laâmari, Traoré, Borhen Ghanem, Aymen Harzi, Ali Korbi. ESZ : Montassar Khmir, Rami Bouchniba, Mohamed Ali Jouini, Houssem Chebli, Wassim Ben Youssef, Zouheir Attia, Adama Doumbia, Mohamed Ali Ben Tarcha, Marouen Tritar, Mokhtar Fall, José. En dépit d'un arbitrage approximatif pour ne pas dire décevant, le format JSK-ESZ a tenu toutes ses promesses. Des Aghlabides en mode «attaque à outrance», un jeu plaisant et une équipe de Zarzis attentiste mais nullement défaitiste. Pour la JSK, la donne était claire d'entrée de jeu, et même bien avant : gagner ou s'enliser... et même douter à terme. Il faut comprendre que l'on s'attendait forcément à une réaction aghlabide après la dernière défaite face au CSHL. En panne de victoire, les Kairouanais étaient dos au mur : la victoire ou le pré-purgatoire ! Ce faisant, les jeunes du cru sont là pour pallier les défections diverses (où est Mansour Ben Othman ?). Mais le plus important pour la JSK était de «récupérer» les Munduga, Jelliti & Co. Bref, la JSK, c'est un chantier ouvert actuellement ! Encore heureux que les jeunes Frioui, Helali et Ghribi soient encore dans le moule du groupe. Et ce n'est pas grave que le pivot Mehadhebi (taulier du groupe) soit encore convalescent. Il ne faut pas se fier aux apparences. La JSK a de la marge et son groupe est de tout premier ordre. En face, l'ESZ n'était pas dans les mêmes prédispositions. En arrachant une victoire, somme toute méritée, à la dernière minute, face à l'UST, Zarzis avait consolidé sa place en tête du classement. Une performance qui demandait confirmation. Une grosse pression pour Mounir Rached, qui, rappelons-le, est un as du turnover, vu qu'il a utilisé une vingtaine de joueurs en quatre journées jusque-là. Avec un groupe amoindri de Oueriemmi et Bhar, le staff technique a dû composer sans deux de ses tauliers. Et ça pèsera dans la balance, forcément ! Sans transition, le match débute sur les chapeaux de roue. La JSK presse et marque d'entrée par Harzi ! Les locaux pressent et emballent le match. Attaques placées, offensives en cascade, il n'y a qu'un seul onze sur le terrain ! On dit souvent que le passé éclaire le présent. Volet historique des matchs entre la JSK et l'ESZ, il n'y a pas photo ! C'est un ras-de-marée aghlabide ! Bref, c'est annonciateur de cette victoire kairouanaise méritée. La JSK met la pression Ce faisant, après le but de la délivrance aghlabide, le rythme tombe d'un cran jusqu'à la mi-temps. Malgré une domination territoriale totale de la JSK, les coéquipiers de Kalaï ne signeront pas ce second but, synonyme de break. Et ce, sans oublier le penalty flagrant non accordé suite à une main ouverte de Doumbia en pleine surface de réparation ! De retour des vestiaires, la JSK pousse, joue haut mais bute sur une défense regroupée. Les locaux gardent la main et monopolisent le ballon. Les attaques en cascade des Aghlabides buteront cependant sur des défenseurs adverses alertes. A la 91', Ben Tarcha aurait pu réussir le «hold-up» parfait, mais Kalai et Bnina sauvent la mise. Au final, la JSK engrange trois précieux points.