Les Cabistes ont encore une fois déçu On attendait beaucoup des camarades de Kasraoui à l'occasion de ce match contre l'ASM. Tout le monde était mobilisé pour la bonne cause. Les autorités régionales et locales se sont même immiscées dans le sport en réunissant toutes les forces vives de la région pour apporter leur contribution au déclic. C'est que le CAB est dans de mauvais draps. On espérait un choc psychologique qui permettrait d'amorcer l'opération sauvetage. C'est dans ce contexte un peu délicat que les Cabistes ont abordé la rencontre. Et contrairement à ce qu'on pensait, ce sont les «visiteurs» qui surprennent leurs vis-à-vis en ouvrant le score à la 23' sur une énorme bévue de l'axe central Hosni-Ben Zitoun. Pourtant, les «Jaune et Noir» étaient prévenus du danger qui les guettait, puisque l'alerte a été sonnée quelques minutes auparavant par Jaziri quand il s'est vu subtiliser le ballon à l'irrégulière devant Kasraoui. Les mêmes erreurs produisent les mêmes effets. La tournure aurait pu être autre si Fédi Ben Choug avait concrétisé, dès l'entame du match, cette unique occasion de but qui ne se reproduira plus, sa frappe étant passée largement au-dessus, dans la nature. Cette inefficacité criarde qui persiste au CAB a encouragé les Marsois à sortir de leur zone et à croire en leurs capacités à tromper la vigilance de leurs adversaires. De retour des vestiaires, le décor a changé. Le staff technique bizertin remplace Ben Choug par Jacques Médina et Ben Wannès par Hadhria. L'animation offensive était alors devenue meilleure avec un avant-centre combatif qui a pesé sur l'arrière-garde des «Gnaouias» et un relayeur clairvoyant qui a fait jouer les latéraux Tej et Yeken notamment. Le CAB a dominé, mais des occasions nettes de but tardent à venir. On a imaginé que le salut viendrait du flanc droit grâce à un Habib Yeken omniprésent et dynamique à souhait. Il a tout fait en variant ses montées incessantes. Et ce qui devait arriver arriva, à force d'essayer, mais sur un coup de pied exécuté par Hadhria de la gauche vers Tej qui remet à Médina, lequel reprend victorieusement. A 1-1, le CAB ne lâche pas prise, acculant l'ASM à revenir dans son camp, défendant comme il peut. Toutefois, tout le jeu du CAB n'est pas orienté vers les buts. On essaie de construire des actions, mais on se fait prendre rapidement le cuir. Il n'y a pas de joueur-station qui peut monopoliser le ballon et faire souffler ses camarades comme c'était le cas avec Youssofa. En concédant ce nul à la maison, les Cabistes se voient distancés par le peloton de tête, voire par le milieu du tableau. Ça va être dur, dur ! La création d'un comité de soutien sauvera-t-elle le CAB d'une situation pour le moins compliquée.