Les congressistes ont arrêté un programme d'action prônant la publication du rapport de l'Escwa autour des violations des droits de l'Homme en Palestine occupée, la participation au centenaire de la Révolution glorieuse d'Octobre qui a dévoilé les accords de Sykes-Picot et l'appel à l'Autorité palestinienne à cesser la coordination sécuritaire et politique avec l'entité sioniste et à soutenir la lutte des Palestiniens se trouvant sur l'ensemble des territoires occupés, y compris ceux de 48 Le congrès de trois jours intitulé « La Palestine : cent ans de lutte » qui s'est terminé hier était riche en débats et en enseignements. Le bilan positif était favorisé par la participation nombreuse de partis communistes, d'organisations et d'associations soutenant la cause du peuple palestinien, et de dirigeants et éminents militants, à l'instar de Nayef Hawatmeh, le secrétaire général du Front démocratique de libération de la Palestine, et Khaled Hadada, le secrétaire général du PC libanais. Venus aussi bien du Moyen-Orient, du Maghreb et d'autres pays, tels que l'Afrique du Sud, Cuba, la Russie, le Portugal et la Belgique, les participants ont eu droit à une pluralité de thématiques telles que : « Entre les accords Sykes-Picot et la Déclaration Balfour : cent ans du complot impérialo-sioniste », « Le projet du Nouveau Moyen-Orient », « Le terrorisme et les guerres de religion : leur position au nouveau Moyen-Orient et leurs répercussions sur la cause palestinienne» et « La position de la cause palestinienne dans les émeutes des peuples arabes et la coalition internationale contre le terrorisme ». Cette coalition qu'Israël pourrait bien intégrer sous différentes dénominations et différents prétextes. Autrement dit, la Palestine était au cœur des débats. Programme d'action Tout au long de sept séances, les militants ont débattu des effets des tendances actuelles de l'impérialisme et de ses agents coloniaux sur la cause palestinienne dans le cadre du « Nouveau Moyen-Orient » et à travers une reproduction des accords de Sykes-Picot sous une formule nouvelle, en vue d'émietter ce qui l'est déjà sur des bases ethniques et sectaires. Comme ils ont délibéré sur la question relative au processus révolutionnaire au sein de la nation arabe et aux guerres et conflits terroristes et ethniques réactionnaires l'ayant traversé et leur influence sur la lutte du peuple palestinien contre l'occupant sioniste. Enfin, les congressistes ont traité de la situation des détenus palestiniens dans les prisons de l'entité sioniste et les moyens d'unir les efforts des forces progressistes pour œuvrer à les libérer. D'autre part, les composantes de la Rencontre de la gauche arabe, créée en 2010 à Beyrouth pour contrecarrer la nouvelle offensive impérialo-sioniste contre le monde arabe, ainsi que les délégations ayant pris part aux travaux de ce congrès se sont mis d'accord sur un ensemble de tâches militantes et de plans d'action susceptibles d'appuyer le peuple palestinien et ses droits nationaux légitimes. Ces moyens de lutte consistent à faire face aux projets de liquidation de la cause palestinienne, menés par l'impérialisme mondial et certains régimes arabes réactionnaires qui se démènent pour normaliser les relations avec le sionisme. Cette lutte passe, nécessairement, par le soutien des forces révolutionnaires dans le monde entier afin de permettre aux révolutions arabes de poursuivre leur processus et de réaliser leurs objectifs patriotiques, sociaux et démocratiques. Dans le même ordre d'idées, les congressistes ont arrêté un programme comprenant plusieurs titres dont la publication du rapport de l'Escwa autour des violations des droits de l'Homme en Palestine occupée, la participation au centenaire de la Révolution glorieuse d'Octobre qui a dévoilé les accords de Sykes-Picot, qui a donné un nouvel élan au mouvement de libération nationale tant à l'échelle arabe que sur le plan international, l'appel à l'autorité palestinienne de cesser la coordination sécuritaire et politique avec l'entité sioniste et de soutenir la lutte des Palestiniens se trouvant sur l'ensemble des territoires occupés, y compris ceux de 48, où ils subissent régulièrement des expulsions. A ce propos, la Rencontre de la gauche arabe appelle toutes les forces progressistes palestiniennes à unifier et à resserrer les rangs pour défendre leur droit basique, fondamental, imprescriptible et légitime, à savoir le droit au retour aux territoires d'où ils étaient expulsés de force et de fonder leur Etat national avec Al Qods comme capitale. Le Manifeste de Tunis Les congressistes ont convenu, par ailleurs, de publier un communiqué politique autour de la cause palestinienne et de la cause arabe, d'une façon générale, sous le titre « Le Manifeste de Tunis ». Le seul point litigieux et sur lequel les congressistes ont mis du temps pour le trancher, portait sur l'indication de la Syrie dans ce « Manifeste », comme victime de l'agression terroriste, et de l'armée syrienne et de ses alliés qui luttent victorieusement contre Daech et ses commanditaires. Cette question était soulevée par le représentant du Parti communiste russe qui a proposé son insertion dans ledit document, en raison de l'ampleur et des effets destructeurs de cette agression, traduisant les visées hégémoniques de l'impérialisme et du sionisme. La présidente de la séance a récusé la proposition expliquant que dans ce cas la Syrie jouirait d'un traitement préférentiel par rapport aux autres pays victimes du terrorisme, à l'instar de la Libye et du Yémen. Un membre de la gauche arabe a, quant à lui, salué la proposition, en soulignant que l'importance de mentionner la Syrie réside dans le fait que la guerre qu'elle entreprend contre le terrorisme déterminera, dans une très large mesure, l'avenir du Moyen-Orient et de l'ensemble de la région arabe. Là, les esprits se sont échauffés et il a fallu recourir à la sagesse de Khaled Hadada pour calmer les esprits et détendre l'atmosphère ; il a proposé d'intégrer les noms de tous les pays arabes en butte à ce projet terroriste de grande envergure. En fait, ce n'était pas le seul point de discordance dans la séance de clôture d'hier. L'autre différend a opposé les militants du Pupd à un représentant d'Al Massar. Mustapha Jouili, l'un des leaders du parti, a souligné la nécessité de se mette d'accord sur la définition de la notion de gauche. Partant, Al Massar, en tant que parti faisant partie intégrante d'un gouvernement de droite et refusant d'incriminer la normalisation avec l'entité sioniste, ne peut en aucune manière, selon lui, faire partie de la gauche.