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KHLIFA BEN NASR «CHAMPION DE LUTTE» : «Mes médailles et mes performances sont ma fierté»
SOUVENIRS, SOUVENIRS...
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 04 - 2017

Avec feu Ali Gharbi et Ameur Dridi, il est le troisième nom du trio d'or de tous les temps de la lutte tunisienne. Khlifa Ben Nasr ou monsieur «quintal» est à l'origine de dizaines de sacres remportés sur les plans local, arabe et africain. Revivons avec lui les moments forts de son odyssée étalée sur vingt ans de carrière
C'est toujours avec un pincement au cœur que nous évoquons les souvenirs d'un grand champion appartenant à un sport autre que le football et plus particulièrement quand il s'agit d'un sport individuel tant les disciplines individuelles sont, toutes catégories confondues, condamnées à subir le sort inéluctable du mythologique Sisyphe. Mais ce qu'il y a de formidable dans ce rapprochement, c'est que beaucoup de nos sports individuels, qui sont souvent laissés pour compte ont donné des champions, des vrais, qui, contrairement à Sisyphe, ont bravé les difficultés et atteint leur but en remportant des sacres ayant honoré toute la nation. Khlifa Ben Nasr, l'illustre champion en lutte gréco-romaine, en constitue l'un des parfaits exemples.
Que de médailles et de trophées ont été offerts à la Tunisie par ce sportif hors pair et que de souvenirs, qui mettent du baume au cœur, il va partager avec nos lecteurs dans cet article.
Actuellement président des sports individuels (lutte, boxe et judo) à l'EST, Khlifa Ben Nasr a commencé sa carrière de lutteur très tôt, à l'âge de seize ans en 1972. Et rapidement, à l'âge de dix-sept ans en 1973, il a remporté sa première médaille d'or avec l'équipe nationale dans le cadre des Jeux panafricains.
«C'était quand j'évoluais au petit club du CA Gaz. Je pesais déjà cent kilogrammes, poids que j'ai maintenu jusqu'à la fin de ma carrière. Ce fut donc le meilleur prélude annonciateur d'une carrière qui allait être des plus honorables pour moi, pour l'Espérance Sportive de Tunis et pour l'équipe nationale bien évidemment. Mon passage à l'EST a eu lieu en 1979/80 mais deux années auparavant, j'ai remporté la médaille d'or aux Jeux panafricains d'Alger (1978) au cours desquels les lutteurs et les nageurs tunisiens s'étaient glorieusement illustrés en réussissant une fulgurante razzia ayant permis à la Tunisie de terminer les Jeux en première position du classement général. Cela avait coïncidé avec la très belle participation de notre équipe nationale de football à la phase finale de la Coupe du monde en Argentine.
C'était à mon avis la plus belle page jamais écrite dans les annales du sport national tunisien».
Champion arabe incontesté
Ces premières médailles d'or et bien d'autres consécrations à l'échelle locale et continentale allaient prédestiner Khlifa Ben Nasr à une carrière dorée au niveau de la lutte arabe qui est, de l'avis de tous les spécialistes, plus prestigieuse que celle africaine en raison du niveau très élevé des lutteurs irakiens, syriens et égyptiens en particulier.
«C'est d'ailleurs ce qui donne plus de lustre aux consécrations réalisées dans les joutes arabes. Et à ce niveau, j'ai de quoi m'enorgueillir sans trop de vantardise puisque j'ai réussi à remporter huit médailles d'or au cours des années 80. Sur ce plan, je suis le lutteur tunisien le plus titré.
Je n'oublierai jamais le fait que j'ai pu m'imposer en finale du championnat arabe des nations (Maroc 1983) avec un orteil fracturé, chose que j'avais dissimulée aux responsables afin de ne pas être privé de participation à la compétition.
Mes titres arabes et mes nombreuses médailles d'argent africaines, qui ont malheureusement coïncidé avec des blessures ou de mauvaises préparations, m'ont permis de prendre part à des manifestations internationales de haut niveau. J'ai, par exemple, pris part aux jeux de Toledo (USA) en 1985 au cours desquels je suis parvenu à vaincre le champion du monde qui était un irakien sans pour autant réussir à gagner une médaille tellement le niveau était élevé. Mais mon plus beau souvenir reste la médaille d'or remportée à Bagdad en 1984 face au champion irakien dans une salle pleine comme un œuf (5.000 spectateurs) malgré une blessure au menton suite à un coup de tête assené par l'adversaire et passé sous silence par l'arbitre».
Le parcours de Khlifa Ben Nasr ne s'arrête pas au niveau de la carrière de lutteur. Il atteint la dimension non moins honorable d'entraîneur et de responsable, fonction qu'il occupe à ce jour au sein de l'EST.
«Hamdi Meddeb, un exemple à suivre»
Sous sa houlette, les lutteurs de l'Espérance dominent la scène nationale et beaucoup d'entre eux brillent de mille feux sur la scène africaine comme champions, tels que Radhouène Chebbi, Maher Ghanmi, Ayoub Barraj et Maher Attaya.
Mais à la question comment va la lutte tunisienne en général de nos jours? Khlifa répond : «Il n'est pas difficile de redorer le blason de ce sport si la famille de la lutte tunisienne cesse de se désunir et travaille la main dans la main. Et croyez-moi, ce ne sont pas les champions de gros calibre qui manqueront si on veut bien faire les choses. Marwa Al Amri, notre championne olympique (médaille de bronze à Rio 2016), en est le meilleur exemple. Plus d'un jeune pourra marcher sur ses traces. Les responsables des clubs ont également un grand rôle à jouer sur ce plan. Je pense sincèrement et sans jet de fleurs que Hamdi Meddeb, le président de l'EST, est un exemple à suivre car il encourage par tous les moyens une politique ambitieuse consistant à développer les sports individuels comme la lutte, la boxe, le judo ou la natation».
Cette bonne initiative ne peut qu'être applaudie car il est grand temps de réparer les énormes dégâts causés aux sports autres que le football du temps d'un certain Slim Chiboub et des moutons de Panurge qui présidaient d'autres clubs huppés et qui ont, par complaisance, suivi son exemple pour éclipser les sports qui ont ramené d'innombrables satisfactions à la Tunisie.
«Je suis très confiant de voir la boxe, la lutte et le judo "sang et or" atteindre un très bon niveau et contribuer à la promotion des sports individuels pour que la Tunisie retrouve son rayonnement d'antan.
De mon côté, je suis fier de faire partie de la famille espérantiste en tant que lutteur, entraîneur ou responsable, surtout quand je constate que les efforts consentis par tous sont évidents. Nos 33 doublés remportés à l'échelle locale depuis 1980 sont là pour parler d'eux-mêmes avec éloquence. Et je suis sûr qu'avec des collaborateurs comme Mondher Chaâbia, Khemaïes Refaï et Younès Zdiri, l'avenir promet d'être encore meilleur.
Et en ce qui concerne la lutte, si tout va bien, la Tunisie sera toujours capable d'enfanter d'autres champions comme elle l'a fait avec Ali Gharbi, Ameur Dridi, Abdallah Rehouma, Habib Lakhal, Amor Bach Hamba, Omrane Ayari, Ali Abdellaoui, Mansour Douissi, Zouheïr Sghaïer, moi-même, et j'en oublie... avec une mention très spéciale pour notre championne et grande fierté Marwa Al Amri».


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