Les fleuristes et ceux qui commercialisent les plantes aromatiques ne disposent pas d'espace pour écouler leurs produits, très prisés par les familles kairouanaises. Depuis le début du mois d'avril, des rosiéristes se sont installés à l'ombre des remparts du côté de la Porte de Tunis pour proposer leur production de géranium, de roses et de bigaradier dans des sacs ou dans de grands couffins, alignés sur des bâches à même le sol. Ainsi les familles kairouanaises s'approvisionnent de ces fleurs odorantes pour la distillation à des fins domestiques et thérapeutiques, et ce, dans une ambiance joyeuse et festive malgré la cherté des prix. D'ailleurs, le kilo du bigaradier coûte 13 D, celui des roses tourne autour de 15 D, alors que celui des feuilles de géranium varie entre 1,500 et 1,700 D la botte. Il serait souhaitable, dans ce contexte, d'aménager un souk pour ces cultures qui constituent une source de revenus non négligeable pour un bon nombre de familles. Par ailleurs, pourquoi ne pas encourager les investisseurs à créer une usine pour distiller les roses et les feuilles des autres plantes aromatiques et médicinales. En effet, une grande partie de la production régionale est destinée actuellement à la transformation dans les usines de Nabeul et de Sfax. Notons que la superficie réservée aux roseraies dans le gouvernorat de Kairouan dépasse les 40 hectares, notamment à Kairouan-Nord, à Kairouan-Sud à Chebika. Et la production annuelle varie de 50 à 70 tonnes.