Comme chaque printemps, les rosiéristes kairouanais s'installent à l'ombre des remparts du côté de la porte de Tunis pour exposer et vendre leur production. Certains vendeurs proposent leur production dans des sacs ou dans de grands couffins alignés sur des bâches, installées à même le sol, et ce, au milieu de senteurs d'essences diverses que les plantes aromatiques produisent. Il serait bon dans ce contexte d'aménager un petit marché pour cette culture qui constitue une source de revenus non négligeable pour un bon nombre de familles. Notons que plus d'une trentaine d'hectares répartis dans les différentes délégations et localités (El Gatrania, Dhraa Tammar, Khazazia, Aouled-Nhar, Sidi Abdallah, Aïn Jloula) sont réservés à cet arbrisseau aux fleurs odoriférantes dont la culture est séculaire et appréciée par les professionnels en parfumerie. Une grande partie de la production régionale est destinée à la transformation dans les usines de Nabeul et de Sfax. Pourquoi ne pas installer à Kairouan une usine de ce genre pour distiller les roses et les feuilles des autres plantes aromatiques et médicinales ? Dimanche dernier, le prix d'un kilo de rose a surfé entre 6 et 9 D, tout comme celui des fleurs de bigaradier. Alors que celui des feuilles de géranium varie entre 500 millimes et un dinar la botte.