Créer un environnement favorable à l'investissement et pour le développement de l'interconnexion électrique dans le bassin méditerranéen La 13e Assemblée générale de Med-TSO, Association des gestionnaires des réseaux de transport de l'électricité méditerranéens, a élu, hier, Moncef Harrabi, P-dg de la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (Steg), à la présidence de l'association, pour un mandat de trois ans. Cette association, créée le 19 avril 2012 à Rome, se veut être une plateforme technique en charge de faciliter l'intégration du système électrique méditerranéen et de favoriser la sécurité et le développement socioéconomique dans la région grâce à une coopération multilatérale efficace et une stratégie de développement régional. Med-TSO est composé de 20 membres de 18 pays du bassin méditerranéen, représentant près de 400 mille kilomètres de lignes de transmission gérées, environ 554 mille MW de puissance installée et plus de 1600 TWh de consommation électrique au total. «Il s'agit de l'une des organisations les plus fortes dans le domaine en Méditerranée. Elle veille à renforcer l'interconnexion électrique entre les pays des deux rives du bassin méditerranéen, l'intégration des énergies renouvelables et l'échange d'expertise», affirme M. Harrabi. Marché régional Outre l'élection d'un nouveau président, la 13e Assemblée générale vise à faire le point sur les activités de l'association, et surtout le Projet Méditerranéen, qui vise l'harmonisation progressive et le renforcement des marchés de l'électricité dans la région méditerranéenne. Selon Victor Baptista, désormais ancien président de Med-TSO, «ce projet est financé par la Commission européenne. Le travail de l'association consiste actuellement à définir un ensemble de procédures et de règles communes pour créer un environnement favorable à l'investissement et pour le développement de l'interconnexion électrique dans le bassin méditerranéen», indique-t-il. Il ajoute que la première échéance du projet est pour février 2018, affirmant que des négociations ont été entamées avec la Commission européenne pour la prolongation du projet. A long terme, la finalité est la création d'un marché régional. Mais ceci passe, selon M. Baptista, par la définition d'un ensemble de règles et l'harmonisation des procédures techniques. Projets Pour la Tunisie, le projet d'interconnexion électrique avec l'Italie est sur la table. M. Harrabi précise qu'il est avancé sur le plan étude, affirmant que la Commission européenne a exprimé son intérêt à financer ce projet. Le montant de financement demandé est estimé à 300 MDT. «Ceci nous aidera à intégrer plus les énergies renouvelables, à réaliser la stabilité du réseau électrique et à développer les échanges électriques pour pallier les pics de consommation», lance-t-il. En ce qui concerne la coopération entre la Tunisie et l'Algérie, Mustapha Guitouni, P-dg de la Société algérienne de l'électricité et du gaz (Sonelag), a affirmé qu'un projet de raccordement au gaz naturel de la zone frontalière, Sakiet Sidi Youssef, est en train d'être négocié avec la Steg et le ministère tunisien de l'Energie. D'un autre côté, le P-dg de la Steg affirme que l'objectif est que sa part atteigne les 12% d'ici 2020 et de réaliser 1.000 MW, répartis entre le secteur privé (600 MW) et la Steg (380 MW). Concernant les impayés de la Steg, estimés à 1.000 million de dinars, il indique que la sensibilisation des clients, particuliers ou professionnels continue. Mais il est aussi question de faire pression par des coupures d'électricité qui n'ont pas concerné seulement les particuliers, mais aussi certaines entreprises publiques et privées. Les impayés des entreprises publiques représentent 32% de l'ensemble, entre 10 et 15% pour les industriels et le reste pour les particuliers.