L'accès et l'apprentissage de la langue chinoise, à une dimension internationale, est un phénomène très répandu qui influe sur le paysage linguistique mondial d'aujourd'hui. Elle est la première langue parlée dans le monde et les trentaines de stands d'universités chinoises exposant en Tunisie n'attirent pas uniquement les étudiants, mais aussi les fonctionnaires, les directeurs d'instituts et les professionnels de l'enseignement supérieur.... Ils se sont déplacés spécialement de la Chine vers la Tunisie pour assurer la première édition du Salon des universités chinoises et c'est le hall de la cité des sciences qui les a accueillis, mardi dernier lors d'une exposition «China Campus 2017», qui comptait plus d'une vingtaine d'universités chinoises de renommée mondiale. 10h30, la foule s'est déjà rassemblée en grand nombre, devant les différents stands des exposants, venus tout droit de leur pays afin de rencontrer les étudiants, les professeurs et tous ceux qui sont intéressés par l'apprentissage de la langue chinoise et les disciplines qu'offrent ces universités. Et afin de ne pas rater cet événement, les visiteurs s'arrêtent devant chaque stand, pour avoir d'amples informations sur les offres des exposants et se renseigner sur les modalités d'inscription, les bourses et les opportunités d'une éventuelle collaboration afin d'échanger les savoirs et partager les expériences en matière d'apprentissage. Présents à ce salon, des étudiants, des professeurs, des fonctionnaires, des chercheurs et même des curieux se sont dirigés vers les représentants de chaque stand pour s'inscrire, laisser leur coordonnées, et prendre les brochures et dépliants de chaque université. Pour eux, c'était une opportunité, puisque ce salon sera clôturé à la fin de la journée. L'ambiance était joviale, les couleurs nationales des deux pays tunisien et chinois décoraient les murs du salon. Sur les tables des stands, les représentants ont déposé tous les documents nécessaires sur leurs universités, sans oublier d'apporter avec eux des marque-pages, des autocollants... pour les offrir à tous les visiteurs. Le hall de la salle était encombré par une présence massive de visiteurs, plusieurs personnes se sont réunies autour d'un même stand, d'autres se sont rassemblées en petit groupe pour discuter, échanger les idées... bref, une dynamique a marqué le salon dès son ouverture officielle. Enseigner la langue chinoise C'est le stand de «L'university of science and technology de Beijing» que nous avons visité en premier. Cette université qui propose plusieurs cursus universitaires et des bourses pour tous ceux qui désirent poursuivre leurs études en Chine, a attiré l'attention de plusieurs personnes. L'université propose des diplômes de licence, de mastère dans différentes disciplines. Le responsable du stand, Fuchongbin, explique que l'université des sciences et des technologies de Beinjing compte pour le moment une seule inscription d'une étudiante tunisienne. Ce dernier, espère attirer le maximum d'étudiants tunisiens pour s'inscrire dans cette université. Aziz Ben Ahmed, étudiant en 2e année entrepreneuriat a précisé que sa visite à ce salon s'explique par le fait qu'il compte poursuivre ses études, en Chine, afin d'acquérir plus d'expérience dans différents domaines puisque ce pays, selon lui a actuellement les plus grands programmes en matière d'économie, de finance et de commerce international. Il a ajouté qu'une expérience dans l'une de ces universités ne peut que lui apporter du bien. Quant au stand de «Tanjin University», également très visité, met à la disposition du public des affiches et des dépliants qui fournissent tous les détails sur les avantages de cette université : les différents diplômes sanctionnant la fin des études, les frais d'inscription abordables... Ce même stand offre aussi à tous ses visiteurs des autocollants affichant l'horoscope chinois, afin de faire connaître la culture et la civilisation chinoises aux Tunisiens. La directrice de l'Institut supérieur de l'animation pour la jeunesse et la culture, Mme Makni, était présente pour proposer une éventuelle collaboration avec cette université et mettre en place une classe qui propose des cours en langue chinoise dans son établissement, car, selon elle, la langue chinoise, la plus parlée dans le monde, serait la langue du futur. Collaboration en vue Au fond du hall du salon, les représentants très débordés essayent de répondre à toutes les questions, les demandes, les renseignements qui affluent tous à la fois et n'épargnent aucun effort pour satisfaire tout le monde. Parmi les visiteurs, il y avait plusieurs fonctionnaires à la recherche d'opportunités pour suivre des formations qui leur permettront d'évoluer et d'acquérir encore plus d'expérience et c'est devant le stand de l'Université de Hohai, qui offre des diplômes pour les études d'ingénierie en hydraulique que Amel, une doctorante en génie mécanique, s'est arrêtée. Elle est à la recherche d'une éventuelle collaboration avec l'un des laboratoires de ces universités pour pouvoir continuer ses recherches. Elle pense d'ailleurs que les propositions de ces universités en matière de génie mécanique sont très intéressantes puisque les Chinois ont réalisé une avancée considérable dans le domaine des sciences et de l'ingénierie, ce qui peut bien l'aider dans ses recherches en doctorat. Dalal Bouhajba, jeune maîtrisarde en langue, littérature, civilisation et culture chinoises, parcourt les différents stands du salon à la recherche d'universités proposant des cursus intéressants. Cette jeune femme fraîchement diplômée après avoir suivi les deux premiers cycles de ses études à l'Institut des langues Bourguiba School, veut s'inscrire en mastère dans l'une des universités littéraires en Chine, et pourquoi pas décrocher un poste de travail dans ce pays, une fois qu'elle aura achevé ses études.