Une mobilisation à la hauteur de l'événement Ils sont venus nombreux en ce jour où se tient le salon phare de l'enseignement supérieur français et des diplômations tuniso-françaises. Des élèves, des étudiants parfois accompagnés de leurs parents, des jeunes aux plus âgés, de différentes nationalités. Une foule importante s'amplifiait au fil des heures avec une file d'attente depuis 9h30. « Avec plus de 15.000 étudiants tunisiens, la France est aujourd'hui la première destination des étudiants qui souhaitent poursuivre une partie de leurs études à l'étranger», affirme d'emblée l'ambassadeur de France à Tunis, S.E. Olivier Poivre d'Arvor. Le ton était donné pour lancer cette manifestation d'envergure devenue une « tradition incontournable » comme aime à le rappeler le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Slim Khalbous. Pour sa part, Néji Jalloul a avoué que « la culture française fait partie intégrante du patrimoine tunisien, jusque dans son identité. Nous comptons toujours sur elle pour bien nous le rendre ». En parcourant ce Salon, après avoir traversé le hall d'accueil, on découvre de nombreux exposants à la fois tunisiens et français qui font la promotion de leurs établissements respectifs. Les instituts tunisiens présents ne sont que ceux qui sont partenaires de ceux de France bien entendu. Ils sont près de 60 stands répartis en plusieurs pôles : institutions et partenaires, diplomations tuniso-françaises dont Paris-Dauphine, écoles de commerce dont HEC Paris, classes préparatoires aux grandes écoles, universités, écoles spécialisées, écoles d'ingénieurs et même une association l'Enactus. « Ce salon présentera les principales formations de l'enseignement supérieur français et toutes les formations tunisiennes qui permettent d'obtenir un double diplôme, tunisien et français, ou une codiplomation tuniso-française. Ces parcours mixtes proposent aux étudiants une mobilité temporaire en France pour une partie de leur cursus de formation ». Le stand du ministère de l'Enseignement supérieur, bien représenté par des responsables au fait de leur sujet, nous a guidés sur une question centrale, celle de l'équivalence. M. Mongi Guesmi, président de la Commission des études d'équivalences nous a apporté des éclaircissements : « Il existe une loi inscrite au Jort par un arrêté en date du 15 août 1996 qui stipule les conditions d'octroi de l'équivalence pour un diplôme étranger. Il y a 5 critères indispensables dont principalement l'obtention au début du cursus universitaire d'un baccalauréat national, ou agréé par l'Etat comme le bac français, un parcours dans les études comportant des filières concordantes ou similaires. » A ce sujet, un guide des équivalences des diplômes dans la législation tunisienne et un formulaire de demande d'équivalence sont remis aux candidats pour entamer la procédure d'obtention de l'équivalence. Quelques visiteurs ont été interrogés pour évaluer l'attrait de ce salon ressortent des témoignages diverses. Une jeune étudiante affirme être juste venue à titre d'information et qu'elle n'a pas tiré plus d'enseignements de ce qu'elle savait déjà sur leurs sites internet. Mehdi, titulaire d'une Licence en comptabilité désire effectuer un Master en France et son choix n'est toujours pas fixé, mais le salon l'aurait fortement guidé. Deux Africains ont émis d'autres arguments. Ainsi Pierre du Congo-Brazzaville dira : « Je suis en 1ère année à l'UPM – Tunis et bien que je veuille entamer mon cursus universitaire en France, faute de temps dans les démarches préalables, je me suis rabattu sur la Tunisie de façon provisoire, car cette fois je compte fermement faire ma 2e année en France pour valoriser davantage mon diplôme! ». Eric est Camerounais, il rétorque : « Je suis en 2e année master Comptabilité et je désire ardemment obtenir par la suite un Doctorat en sciences de gestion en France, mais je suis encore à la recherche de l'institut adéquat ! ». D'ailleurs, une chargée de communication au sein de Campus France est formelle : « 98% des établissements et structures en France sont homologués et répondent aux critères d'équivalence en Tunisie. » On aura remarqué la présence de membres du campus France pour réaliser des statistiques sur la base de sondages demandant l'origine géographique des visiteurs et la nature des études poursuivies ou envisagées. Il faut dire que les prévisions sont à la hausse avec « 10.000 visiteurs attendus pour cette année après les 8.000 de l'an dernier », selon le communiqué de presse. Si de nombreuses brochures, livrets, guides et documents ont été remis aux visiteurs, l'IFT en a profité pour proposer ses tests de langues en fonction du niveau de l'étudiant en langue française notamment le DELF et le DALF. Rien n'est laissé au hasard. La destination France reste un pôle majeur pour les étudiants de tous pays et son attractivité reste forte malgré la rivalité reconnue du Canada ou encore d'une nouvelle destination plutôt exotique comme la Chine.