Un nouvel entraîneur à chercher, un effectif à reconstruire presque de pied en cap: la révélation des deux dernières saisons s'attend à un été chargé L'ESM vit une délicate transition, cet été, où un vent de changement souffle fort. Lors des les trois dernières saisons, la stabilité et la continuité étaient de rigueur du fait même que le même entraîneur conduisait le navire, ce timonier s'appelle Mohamed Kouki, qui a terminé une fois septième, une autre quatrième et une dernière cinquième. Un rang des plus flatteurs pour un club qui venait de rejoindre pour la première fois de son histoire la Ligue 1 grâce à Chokri Khatoui. Ce dernier a d'ailleurs inauguré cette phase de stabilité en conduisant durant deux saisons le club du Bassin minier. L'histoire de l'ESM retiendra par conséquent que Khatoui a été l'homme du changement de division (de la 2 à la 1), alors que Kouki a été celui du changement de statut (d'un club jouant pour le maintien à un autre passé à deux reprises tout près de l'obtention du billet pour une coupe africaine). Parti au Stade Tunisien, Kouki laisse à Métlaoui un legs suffisamment solide pour pouvoir construire dessus un autre team ambitieux et aux dents longues. Dans la lignée de la petite machine de guerre qui écœura nombre de clubs prestigieux et aux moyens incomparables. Pourtant, pour la révélation des deux derniers exercices, cette montée en puissance n'a pas été un long fleuve tranquille, loin s'en faut! On se rappelle les nombreux boycotts des entraînements initiés par les copains d'Aymen Ayari pour réclamer des salaires et primes accusant de gros retards. Malgré les précieux subsides assurés par la Compagnie des phosphates de Gafsa, le club du Sud-Ouest peine à s'acquitter de ses devoirs à l'endroit de ses joueurs, fournisseurs... Toutes ces difficultés financières ont inévitablement affecté le rendement des Baccouche, Maâouani, Mezni, Souissi, Ben Hamouda et consorts dans la deuxième partie du play-off lorsque les arriérés de salaires et primes s'accumulaient sans que le trésorier puisse satisfaire ces besoins sans cesse croissants. Ben Yahia pressenti En cette intersaison, le changement, contagieux, va également toucher un effectif qui a su s'exprimer au plus haut niveau, et qui va devoir subir un chambardement profond. En effet, il y aura beaucoup de départs d'autant que les pépites métlaouiennes sont demandées un peu partout. Plusieurs joueurs se trouvent en fin de contrat et il faudra vite se retrousser les manches afin de régler cette question. Le bureau de Boujelel Boujelel aura fort à faire pour reconstruire un ensemble performant capable de confirmer ses dernières performances. La difficulté est encore plus prononcée en raison du passage de témoin entre Kouki et le prochain entraîneur. Le nom de Khaled Ben Yahia est cité pour assurer la relève. Toutefois, l'ancien entraîneur d'EGSGafsa n'a pas encore donné son accord. Sa parfaite connaissance du foot de la région peut pourtant l'aider à s'imposer à Métlaoui quand on sait que l'ex-libéro de charme de l'Espérance Sportive de Tunis avait exercé du côté de Gafsa à trois reprises. L'argent étant le nerf de la guerre, le club du Bassin minier va devoir trouver les fonds pour négocier la phase de reconstruction qui se révèle très exigeante. Bref, à l'image d'un Mohamed Ali Ben Hamouda qui pourrait émigrer vers d'autres cieux, les offres ne manquant point, l'Etoile de Métlaoui se pose un tas de questions en cette saison de la reconstruction.