Si le Club Africain à affaire à un adversaire coriace, il doit rester humble et pondéré Cette année, on a souvent reproché au technicien clubiste un style de jeu trop porté vers l'avant. En clair, la construction est souvent sublimée par la prise de risques. Et cela a souvent fini par se heurter au contre-coup adverse avec des joueurs véloces et capables de faire la différence sur un contre éclair. Trop exposés défensivement, surtout face aux gros bras, les «Rouge et Blanc» ont même pris quelques dérouillées en compétition continentale. De quoi mettre en rogne des supporters qui pointent du doigt le credo tactique clubiste, beaucoup trop risqué à leur goût (impact immédiat). Sur ce, si les Clubistes n'ont pas toujours pris le meilleur sur leurs concurrents directs cette année, ils ont, en revanche, été infaillibles face aux équipes de seconde partie de tableau, dont l'USBG, adversaire de ce samedi. Le contexte est cependant différent. Une finale de Coupe n'est en rien similaire à une rencontre de championnat. L'apothéose est un match historique, un choc à part. Et les exemples foisonnent à ce niveau. Il faut comprendre que l'outsider a souvent pris la pleine mesure du favori, historiquement parlant. La raison principale tient du mental du «cendrillon». Des sensations qui sont décuplées et un malin plaisir à renverser la tendance, tout est question d'envie et de détermination face à l'un des recordmans de la compétition, le Club Africain. Cela ne fait aucun doute que l'USBG a de la qualité, mais elle ne tourne pas encore à plein régime. Lorsqu'elle le fera, elle aura le potentiel pour viser encore plus haut que le play-off. Le CA va devoir se méfier de l'USBG. Car lorsqu'une équipe atteint la finale pour la première fois, elle a envie de prouver sa valeur et d'y croire. Rappelons aussi que tout n'est pas au beau fixe chez les Sudistes avec des joueurs qui ont tenu tête à leur exécutif récemment en raison d'impayés... L'humilité n'empêche pas l'ambition Pour le CA, la donne est différente. Finalistes malheureux de l'édition de la saison passée, les Tunisois vont devoir prendre leurs responsabilités et surtout les assumer. Pour éveiller les consciences et même favoriser l'éveil des sens, le staff technique s'est beaucoup focalisé sur l'envie des joueurs et la cohésion de groupe. Ce faisant, le CA est certes serein, mais c'est aussi lui qui a le plus à perdre! L'USBG l'attend au tournant et force est de constater qu'il a une revanche à prendre après les deux revers que lui a infligés le CA en championnat. Ça doit forcément faire prendre conscience côté clubiste et mesurer l'ampleur de l'événement qui aura lieu samedi. La pression se fera un peu plus importante chaque jour et ira crescendo, jusqu'au jour « J ». Ce qui nous ramène directement à la gestion du stress d'avant-match. Il faut comprendre que la préparation mentale est évidemment primordiale. Entame de match très intense ou round d'observation avant d'entrer dans le vif du sujet, le CA doit démarrer sur les chapeaux de roues pour thésauriser un surcroît de confiance, faire douter l'USBG et prendre tout simplement le match par le bon bout. Et d'aucuns diront que c'est ça la difficulté avec les Clubistes. Il y a ce que le CA veut faire et ce que l'adversaire le laisse faire ! En clair, si le CA a affaire à un adversaire coriace, il doit rester humble et pondéré, même si l'humilité n'empêche pas l'ambition !