Outre l'aspect physique et tactique, le volet psychologique a occupé quotidiennement une place de choix dans la préparation de l'équipe... La raison a en fin de compte pris le dessus, à Ben Guerdane. Les joueurs sont revenus à de meilleurs sentiments. Après avoir boycotté trois séances d'entraînement pour faire pression sur le bureau directeur, ils ont repris le chemin du stade. Et, comme si de rien n'était, tout est rentré dans l'ordre. Le groupe a pris la destination de Monastir pour se ressourcer et préparer le match de la finale de la coupe de Tunisie dans lequel l'USBG affrontera un adversaire spécialiste en la matière. Tous les joueurs sont au rendez-vous. Pour rattraper le temps perdu, l'entraîneur Khatoui a pu mener son travail dans la paix. Il n'avait pas à insister sur le sérieux et l'application, puisque les joueurs sont conscients et motivés. Chacun veut décrocher sa place au sein de la formation rentrante qui sera toutefois amputée de quatre éléments de base : Boufalgha, Zahou et Mida (sanctionnés) et Koissy, parti dernièrement au Soudan. L'USBG s'est préparée pour le grand jour dans les meilleures conditions. L'ambiance est sereine. Il n'y a eu aucun blessé. Les joueurs se sont donnés à fond. Outre la préparation physique et tactique, le volet psychologique a occupé quotidiennement une place de choix. C'est tout à fait normal, puisque l'équipe se mesure aujourd'hui à un adversaire de grande envergure, expérimenté et spécialiste de cette compétition et qui compte beaucoup de sympathisants à Ben Guerdane même. Yes we can ! Durant toute la semaine, la marmite mijotait à Ben Guerdane. Nombreux sont les supporters qui se déplaceront à Radès. Voitures privées, voyages organisés, bus spécial réservé aux anciens joueurs. Certains travailleurs à l'étranger sont rentrés spécialement pour assister au match. Jamais la ville n'a connu une atmosphère et une ambiance pareilles à la veille d'une rencontre de football. Sur le papier, les deux protagonistes sont incomparables. Le CA est de loin mieux loti. Mais l'USBG, de son côté, ambitionne de renverser la situation ; c'est après tout son droit le plus absolu. La partie se jouera sur le rectangle vert. Les deux équipes partent à chances égales. C'est plutôt le CA qui évoluerait probablement sous pression s'il ne marque pas de buts dès les premières minutes. L'USBG n'a rien à perdre et tout à gagner. Etre finaliste est d'ailleurs un honneur. De plus, elle peut surprendre son adversaire à tout moment. Quand on veut, on peut. A Ben Guerdane, on n'a pas cessé de répéter «Yes we can!» ces derniers jours. Quant à la formation rentrante, il faut avouer que Khatoui se fait quelques soucis. Les absences de taille et d'un seul coup sont difficiles à remplacer, certes, mais les doublures existent et tout homme vaillant n'a peur de rien. Le onze rentrant subira donc des changements. Pour espérer réaliser un miracle, l'ensemble qui sera aligné devra savoir doser ses efforts et aborder le match avec détermination, concentration, grinta et homogénéité. Charfi, Coulibaly et Abbès formeront l'ossature de l'équipe. Darragi, Jacob, Khéfifi et Harbaoui seraient également titulaires. L'incorporation de Hmizi et Ben Ismaïl, à court de compétition, Samti, Mansour, Abdeslem , Arfaoui et Lafi dépend de l'avis de l'entraîneur.