Sur le papier, l'adversaire est à la portée. Sur le terrain, les «Sang et Or» ne sont jamais à l'abri d'une mauvaise surprise Il ne reste qu'une étape à franchir pour que l'Espérance dispute la finale de la Coupe arabe, un titre que le champion de Tunisie convoite. Jusqu'à présent, le représentant du football tunisien a joué sur sa vraie valeur, y compris le dernier match de la première phase qui, pourtant, était une simple formalité. Car si durant le premier match il a aligné sa formation-type, Faouzi Benzarti a opéré lors de la deuxième rencontre du tournoi les changements nécessaires pour pallier les défaillances constatées contre Naft El Wassat. Pour sa troisième sortie du tournoi arabe, le technicien «sang et or» a fait d'une pierre deux coups : ménager les joueurs-cadres en prévision de la demi-finale et, par là même, aligner les joueurs qui manquent de temps de jeu. Et même en faisant le choix d'aligner une formation composée essentiellement de réservistes, Benzarti a eu une pensée pour la demi-finale en titularisant les nouvelles recrues qui ont eux aussi besoin de temps de jeu afin qu'ils puissent entrer progressivement dans le moule et apporter une plus-value quand on fera appel à leur service dans les derniers mètres de la compétition. En ce sens, on a vu Franck Kom disputer un match en entier face à Al Hilal. Saâd Bguir et Maher Besghaïer ont eu droit chacun à une demi-heure de jeu alors que Ferjani Sassi, qui a montré des signes de fatigue, n'a joué qu'un petit quart d'heure, histoire de «garder la main». A prendre très au sérieux... Sur le papier, l'Espérance de Tunis comme Al Ahly d'Egypte du reste sont favoris par rapport à leurs adversaires des demi-finales, respectivement le FUS de Rabat et Al Fayçali de Jordanie. Les passionnés aimeront voir l'Espérance de Tunis et Al Ahly d'Egypte comme finalistes. C'est même la finale rêvée pour les organisateurs de la Coupe arabe des clubs champions, même si ils ne le font pas savoir publiquement. Avoir Al Ahly d'Egypte en finale est le gage d'avoir un stade plein vu que la compétition arabe se joue en Alexandrie. Avoir l'Espérance de Tunis comme second finaliste draînerait sans doute des millions de téléspectateurs. Mais tout cela n'est que spéculation et certains journalistes marocains commencent à surfer sur cette vague. Du côté de l'adversaire de l'Espérance, on aspire sans doute que Yassine Khénissi et ses camarades foulent la pelouse avec l'idée d'avoir la qualification en poche. Du côté espérantiste, on ne peut qu'être rassuré des dispositions mentales des joueurs et surtout du staff technique. Lundi matin à 10h30, les joueurs qui ont disputé le match de la veille se sont contentés d'une séance de décrassage. Le reste du groupe, composé essentiellement des joueurs-cadres, s'est entraîné normalement. C'est dire que Faouzi Benzarti et son staff ont commencé à préparer la demi-finale avant même de connaître leur adversaire. Si les «Sang et Or» abordent la suite du parcours avec le même état d'esprit, ils ont de fortes chances d'aller jusqu'au bout de leur objectif et remporter le trophée de la Coupe arabe. L'Espérance de Tunis a démontré lors de la première phase de la joute arabe, que c'est l'équipe qui prend le plus au sérieux ce tournoi. A notre avis, la demi-finale contre le FUS de Rabat est le match piège par excellence. C'est même beaucoup plus difficile à disputer que la finale elle-même. A Ben Chérifia et ses camarades de disputer le match à sa juste valeur car la consécration vaut le détour, puisque le détenteur de la Coupe arabe touchera la coquette somme de 2,5 millions de dollars.