L'idée de Rouhanyet est née d'une passion pour les musiques sacrées et profanes, patrimoine colossal de l'humanité dans ses traditions et dans son universalité. Après l'ère des idéologies qui se termine, le cycle de l'univers nous engage dans une autre dimension, qui ajoute un échelon à l'évolution de l'humanité : «L'Ere de la spiritualité». Ce festival des musiques mystiques nous fera découvrir des œuvres qui touchent l'âme autant que l'esprit par l'émotion et par le plaisir des sens. Pour la soirée inaugurale, c'est la musique et le chant classique arabe profane et sacré de l'Ensemble Al-Kindî, qui donnent le ton. Cet ensemble, fondé en 1983 par le virtuose français de la cithare arabe (qânûn) Julien Jâlal Eddine Weiss, résident à Alep (capitale du nord de la Syrie et étape de la Route de la Soie), est considéré comme l'un des meilleurs ensembles de musique classique arabe pour la qualité de son interprétation et la rigueur de son travail sur les traditions musicales classiques du Proche et du Moyen- Orient. Takht Sharqi (ensemble oriental traditionnel) est constitué du qânun (cithare sur table à cordes pincées), du oud (luth oriental), du naï (flûte en roseau), du Riqq (petit tambourin à cymbalettes). Sous la direction de Julien Weiss, cet ensemble oriental interprète le répertoire de la musique savante en revalorisant les instruments, rétablissant un équilibre souvent rompu à la faveur exclusive du chant. Rouhanyet se poursuit jusqu'au 28 août.