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Pour un partenariat gagnant-gagnant et durable
Tunisian African Empowerment Forum
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 08 - 2017

Le défi numéro un que l'Afrique est appelée à relever est de réaliser une croissance économique inclusive et durable et de favoriser la stabilité politique et sociale
Lancé il y a deux ans, le Conseil d'affaires tuniso-africain, communément reconnu sous son acronyme anglophone « Tabc » (Tunisian Africa Business Council), a tenu hier au Palais des congrès, à Tunis, sa première édition « Tunisian African Empowerment, Forum », solennellement inaugurée par le chef du gouvernement Youssef Chahed, accompagné des ministres de l'Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle et de l'Emploi.
Ainsi, l'ouverture officielle s'est bien déroulée dans une ambiance purement africaine, émaillée des couleurs du continent noir. Douze ministres et personnalités de haut niveau venus des deux bords ont eu à relancer le débat sur un nouveau partenariat bilatéral en matière de formation et d'enseignement supérieur qui s'annonce, cette fois-ci, beaucoup plus prometteur, mieux orienté et mutuellement profitable. Le but étant, selon le président fondateur de « Tabc », M. Bassem Loukil, d'internationaliser le savoir-faire tunisien dans les deux domaines de coopération mis en valeur, susciter l'intérêt des étudiants et stagiaires subsahariens pour le site Tunisie en tant que destination de choix, à même de jeter les bases d'une confiance réciproque dans les deux sens. « Ce qui nous réunit aujourd'hui n'est pas un banal forum, mais c'est bien l'opportunité de participer pleinement au futur de notre continent qui s'apprête à jouer son rôle. Et la Tunisie, ancienne Ifriqiya, lui a donné son nom qui lui correspond avec un brassage culturel et civilisationnel diversifié. », se fie-t-il. Et de poursuivre, «nous, frères africains, partageons les mêmes difficultés, les mêmes ambitions et les mêmes valeurs. Nous devons inventer une nouvelle façon de collaborer en toute fraternité... ». Justement, ce « Tabc » a été créé pour repenser les relations entre la Tunisie et les pays africains dans le cadre d'un partenariat durable basé sur la confiance mutuelle. Soit un partenariat gagnant-gagnant. « Réfléchissons ensemble lors de ce colloque à toutes les pistes possibles pour qu'on puisse offrir à nos jeunes étudiants africains les compétences et les outils nécessaires pour construire l'avenir auquel est promis le continent », conclut-il.
Etudiants ambassadeurs
Bref, prévoit-il, l'évènement ambitionne de tripler le nombre des étudiants africains dans nos universités, en le portant à plus de 20 mille à l'horizon 2020, contre plus de 7 mille actuellement. Objectif, déjà, promis par Youssef Chahed, le qualifiant, d'ailleurs, d'accessible, vu la demande accrue largement exprimée par la diaspora africaine sous nos cieux. « Ils sont les meilleurs ambassadeurs de la Tunisie dans leurs pays respectifs... », juge M. Chahed. Animé par la volonté de donner aux relations bilatérales un nouvel élan, le chef du gouvernement envisage une deuxième tournée africaine après celle qu'il avait effectuée en avril dernier au Niger, au Mali et au Burkina Faso. « Nous avons, plus que jamais, la conviction qu'investir dans l'enseignement supérieur et la formation professionnelle, c'est aussi investir dans notre jeunesse, dans l'avenir et miser durablement sur la sécurité, la stabilité et la croissance de notre continent.. », assure-t-il. Pari sur le capital humain, une vraie richesse à valoriser, afin de gagner les enjeux du développement durable. Il a noté que la Tunisie, une terre d'accueil pour les étudiants africains, est d'autant plus déterminée à promouvoir encore plus cette image sur la base d'une approche de coopération fructueuse.
L'action diplomatique entre en scène
Le but étant, à vrai dire, d'instaurer une plateforme de coopération conforme aux besoins identifiés des jeunes étudiants africains en matière de formation. Soucieux d'un tel défi, le pays s'est, déjà, engagé dans des chantiers de réforme pour un enseignement universitaire de qualité. S'y ajoute, dit-il, un dispositif de formation professionnelle valorisant de l'individu. « Certes, il y a des difficultés de séjour auxquelles fait face l'étudiant africain stagiaire. A cet effet, le gouvernement tunisien est résolu à trouver des solutions appropriées à ces contraintes administratives », a-t-il promis sur un ton rassurant. Il a, de même, manifesté sa détermination à préserver le rayonnement de nos établissements d'enseignement universitaire et de formation, afin que le pays demeure une destination privilégiée pour les étudiants africains. Pour finir, le chef du gouvernement s'est dit persuadé que le repositionnement de la Tunisie sur le continent africain ne peut s'opérer que dans le cadre d'une action diplomatique globale favorisant les échanges culturels et économiques. Ce faisant, de nouvelles ambassades ont été ouvertes au Burkina Faso et au Kenya et cinq représentations commerciales en Afrique centrale. « Cette dynamique sera approuvée par le programme ambitieux de la compagnie nationale Tunisair pour la desserte de cinq nouvelles lignes aériennes directes au cours de la période 2017-2020 vers le Bénin, le Soudan, le Cameroun, le Gabon, la RD du Congo, le Nigeria et le Ghana», annonce M. Chahed.
Auparavant, le mot de bienvenue a été prononcé en dix langues africaines pour montrer à quel point le continent est riche en milliers de langues et d'ethnies, avec un milliard d'habitants qui partagent un patrimoine culturel historique, des valeurs et des représentations religieuses. « Un continent de grande diversité, un continent à découvrir », fait remarquer, en introduction, le secrétaire général de « TABC », M. Anis Jaziri. Les fondateurs dudit conseil se sont, dès lors, fixé l'objectif de mettre l'Afrique au cœur des préoccupations des citoyens tunisiens, du gouvernement, ainsi que des opérateurs économiques. « Un travail de rapprochement et d'africanisation de notre continent pour une meilleure coopération sud-sud.. », résume-t-il. Prenant la parole, le ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi, M. Imed Hammami, s'est focalisé sur le contenu de la coopération tuniso- africaine à développer. Selon lui, le principal défi qui interpelle l'Afrique tout entière est de réaliser une croissance économique inclusive et durable et de favoriser une stabilité politique et sociale. L'explosion démographique et le taux élevé du chômage des jeunes demeurent aussi un défi de taille à relever. Et là, le ministre a fait valoir l'apport de la formation professionnelle en tant que levier du développement du capital humain. « Un vrai levier bâtisseur d'une Afrique dynamique et entreprenante. », souligne-t-il, relevant que la coopération interafricaine doit être, dans ce sens, une priorité de tous.
L'expérience tunisienne, un exemple ?
Et pour cause ce forum « Tunisian African Empowerment », premier de son genre, ne pourra être que bénéfique tant pour la Tunisie que pour nos frères africains. « C'est d'ailleurs un premier pas vers le renforcement de la coopération bilatérale, des échanges mutuels, de l'expérience et de partage du savoir-faire. », conclut-il, sur une note optimiste, souhaitant aller encore plus loin sur la voie de la promotion de la formation et de l'emploi. Son collègue, M. Slim Khalbous, ministre de l'Enseignement supérieur a prononcé un long discours, dans lequel il a retracé l'évolution de l'université tunisienne. « Séculaire, elle a une grande histoire. La Zitouna remonte à 737, première dans le monde arabe, soit deux siècles avant la création d'Al Azhar au Caire et plus de trois cents ans avant l'université de Bologne en Italie, considérée la plus prestigieuse en Europe. ». Et d'enchaîner que, après l‘Indépendance, la Tunisie a misé sur l'université moderne qui se place au cœur du développement des ressources humaines, social et culturel. Le système national d'enseignement supérieur compte, aujourd'hui, plus de 200 établissements publics et 71 privés, regroupés en 12 universités et 25 Instituts supérieurs de Technologie. Avec quelque 22 mille enseignants encadrant plus de 300 mille étudiants. « L'université tunisienne est en pleine mutation dans le cadre d'un grand chantier de réforme intégrale entamé en 2011, et dont les principales résolutions seront présentées lors des assises nationales en novembre prochain », affirme-t-il. Et partant, renforcer la coopération avec l'Afrique, indique-t-il, s'intègre parfaitement dans l'esprit de cette réforme. A cet effet, plusieurs pays africains veulent s'inspirer du modèle tunisien en la matière. La Mauritanie et le Tchad, à titre d'exemples.
Au programme du forum dont les travaux prendront fin aujourd'hui, plusieurs activités, tables rondes et conférences. Sont également prévus des débats animés par des experts sur l'état et les perspectives de l'offre et du savoir-faire tunisien en matière d'enseignement supérieur et de formation professionnelle, la culture entrepreneuriale e l'incubation des projets innovants.


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