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«Brouillage des politiques financières et sportives»
Farid Abbès
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 09 - 2017

«Les supporters, auxquels il avait été assuré que l'équipe ne connaîtrait que "quelques retouches", ont ainsi entendu parler d'une "cerise sur le gâteau" au moment où le gâteau était dépecé» !
«Comme je vous l'ai affirmé il y a quelque temps déjà, les résultats sportifs sont le corollaire de la gestion des hommes.
Le CA doit revenir à ses fondamentaux et surtout se rapprocher de sa base. Tout d'abord, il faut ouvrir quelques chantiers pour jeter les bases d'une refondation et d'une action responsable.
A terme et outre le projet lui-même, il faut une équipe dirigeante qui ait la légitimité des aînés et une capacité à mobiliser et fédérer autour dudit projet. Revoir les statuts du club, instaurer des garde-fous, mettre en place un conseil de surveillance, bref protéger le club de toute incursion fatale pour l'association.
Tout ce qui engendre l'instabilité générale autour du club doit être éloigné. Le CA doit être prémuni. Et, quitte à me répéter, la politique du CA doit être axée sur l'assainissement.
Et avant de s'y pencher, il faut instaurer des structures techniques pérennes et remettre au goût du jour certaines priorités. Arrêtons la dé-construction ! Car force est de constater que pour la énième fois depuis quelques années, le CA doit se réinventer, en dépit des promesses de stabilité de ses tenants et aboutissants.
Il faut tendre la main aux supporters et instaurer un climat de confiance. Car volet fans, il faut aussi réinstaurer une discipline du supporter. Chapitre équipe fanion, trop de pragmatisme et de décisions impulsives n'ont pas manqué de nuire au CA.
Lorsqu'on a choisi, un peu à contretemps, de licencier le plateau technique, nous avions émis l'idée qu'un président qui se débarrasse de son entraîneur se fragilise lui-même.
L'adage pourrait s'avérer particulièrement juste pour un exécutif qui avait pourtant fondé le début de la période 2016-2017 sur l'image du duo rationnel et efficace formé par le prédécesseur du Lombard Marco Simone (Ellili) et l'ex-directeur sportif du CA (Samir Sellimi). L'on pensait que le bureau directeur s'était finalement imprégné de cette nécessité de donner enfin au club la stabilité et la continuité qui lui ont tant fait défaut. Mais, malheureusement, en ce début de saison et surtout lors de l'intersaison qui fut agitée, comme toujours, le moins que l'on puisse dire, c'est que les péripéties n'ont pas manqué aux abords du Parc A, aboutissant même au brouillage des politiques financière et surtout sportive du CA !
L'on a trop versé dans la démagogie. Je note aussi que le CA, par le biais de ses intervenants, monte trop au créneau.
Il est trop dans la réaction plus que dans l'action.
La fréquence des sorties publiques épouse les hauts et les bas des résultats du CA. Ce qui ne devrait pas être le cas.
D'ailleurs, les interventions et la couverture médiatique n'ont en rien amélioré le capital apathie du club. Bref, la communication est importante et il faut la soigner. Il faut faire preuve d'habileté dans ce cas d'espèce. Je m'étonne parfois que l'on déclare tout et son contraire concernant les grandes orientations de la propre gestion du CA. Une tendance qui a même culminé dans la gestion et le traitement de certains cas de joueurs partis sous d'autres cieux. D'un côté, en avant-propos avant la rupture, on déclare sans ciller qu'un onze se bâtit autour de cinq ou six grands joueurs, et que certains sont donc intransférables. Puis, une fois un taulier libéré, on parle de règle du jeu (loi de l'offre et de la demande) et de marché. Bref, les promesses de stabilité ne sont pas toujours tenues. Il en va de même pour les changements de cap fréquents relatifs à la jeunesse de l'effectif ou encore les positions envers les instances. Vous savez, un CA avec une légitimité de minots est plus susceptible de coller avec la couleur du club et donner une dimension plus passionnelle à la vitrine clubiste.
Tout n'est pas question de millions! C'est un virage dangereux que d'être seulement obnubilé par le budget. La réussite ne dépend pas seulement des milliards engloutis. Regardez cet endettement inquiétant d'un club qui croule sous les dettes.
Les grands équilibres comptables n'ont pas été rétablis
C'est un virage dangereux. Car, actuellement, la position des tenants semble aussi incertaine que celle du club, et les plus avisés des observateurs auraient du mal à dire à quel stade de sa reconstruction ce dernier se trouve... Sur le plan économique, et l'on ne se prive pas d'insister sur ce point, au gré de certaines répliques à quelques personnes dont l'héritage commence par avoir bon dos, le bilan est mitigé. Les grands équilibres comptables n'ont pas été rétablis, le passif des années de gabegie n'a pas été apuré, les sommations de la Fifa sont une réelle menace car les mécènes ne sont pas ou pas du tout ponctionnés... Pis encore, les infrastructures sont désuètes et le regroupement de toutes les entités du label CA sont loin d'être achevés.
Le problème aussi est que certaines réussites masquent plusieurs incertitudes d'un projet sportif brutalement réinitialisé à chaque début de saison. D'où bien entendu la défiance actuelle des supporters, déjà irrités par une refonte assez inopportune à tous les niveaux. Cela laisse perplexe. Car pour les fans, la frustration a été redoublée sous l'effet du départ hautement symbolique de quelques joueurs cadres qui incarnaient l'ambition du club.
Ça donne parfois l'impression de jouer un double jeu à l'égard des supporters car les transactions réalisées apparaissant finalement comme la résultante d'un raisonnement purement économique. Tout au long de cet été très chaud, la tension a été palpable dans le ton employé par certains au fil de leurs justifications.
Un gâteau dépecé !
Les incohérences n'ont pas manqué non plus dans la communication. Les supporters, auxquels il avait été assuré en fin de saison dernière que l'équipe ne connaîtrait que «quelques retouches», ont ainsi entendu parler d'une «cerise sur le gâteau» au moment où le gâteau était dépecé ! On a aussi laissé entendre que l'équipe tiendrait la route alors que les sorties de route se multiplient ! A chaque fois que le groupe de joueurs devient homogène avec un fond de jeu, une cohésion et une alchimie palpable, on fait tout pour ne pas récolter les fruits d'un exercice réussi. Au lieu de quoi, la saison qui suit ressemble à une nouvelle année zéro, placée sous le signe d'une énième reconstruction et d'un radical changement d'effectif ! Un air de déjà vu au CA avec les investissements d'hier qui sont soldés et les précédents cadres qui sont écartés. Quant aux soldats de fortune, ils grossiront encore le panier de ces indésirables qui ne s'est quasiment jamais allégé. Du bon côté de la balance, il y a évidemment un recrutement parfois consistant, la bonne pioche qui ne sera concernée que par les compétitions nationales et encore... (le cas Ondama avant sa blessure et son imminente résiliation). Et après, que l'on ne vienne pas nous parler d'un onze capable de rivaliser avec les ténors du championnat, malgré un déficit apparent dans certains postes qui ne sont pas près d'être comblés.
On repart d'une énième page blanche
En début de saison, l'on pouvait s'avancer à dire que si ce CA nouveau est convaincant «sur le papier», il se trouve une nouvelle fois devant une page blanche. L'on pensait que le nouveau DS serait sans conteste une pierre angulaire du nouvel organigramme, mais c'est le conseiller technique en charge du recrutement qui en est l'architecte, dessinant les contours de l'équipe avant même l'arrivée d'un plateau technique à 100% occidental. On ne peut qu'être frappé du fait que le fragile projet clubiste repose aussi lourdement sur les épaules d'un tandem, voire d'un trident !
Vous savez, la qualité d'un entraîneur relève de considérations bien trop ésotériques pour qu'il soit permis de préjuger de sa capacité à mener à bien sa tâche. Il joue parfois sur un registre affectif et démonstratif qui lui vaudrait une forte adhésion de la part des joueurs, mais qui peut se retourner contre lui en cas de mauvaise passe. En haut de la pyramide, des questions doivent forcément être posées. Comment résistera son crédit dans tel cas, comparativement à un entraîneur plus capé? Saura-t-il se hisser au niveau des meilleurs tacticiens de la place? A-t-il tous les atouts pour faire face aux pressions intenses, inévitables et contradictoires, qui compliquent dramatiquement l'exercice des fonctions d'entraîneur au Club Africain? Peut-il résister à cette «logique du court terme» qui incite le président à virer l'entraîneur quand le vent devient mauvais ?
Variable d'ajustement ?!
Ceux qui ont les manettes et qui appuient sur le bouton au Parc A ont déjà montré qu'ils ne faisaient pas exception sur ce point ! Difficile, donc, de ne pas penser qu'ils font un pari plutôt risqué en misant tout, et en particulier leur propre crédibilité, sur la personnalité du staff technique en place. À moins qu'il n'estime que la pérennité du CA doit être de plus en plus découplée des paramètres sportifs et dépendre essentiellement d'autres critères ! Auquel cas l'entraîneur et même les joueurs ne sont plus qu'une variable d'ajustement. Nous pensons que cette (hypo) thèse inavouable est assez bien illustrée, mais pas encore démontrée, par certains derniers transferts. Sauf qu'il ne faut pas se détourner de la réalité. Ce sont encore les résultats sportifs qui assurent l'attractivité des clubs, leur aura ne pouvant y suffire indéfiniment !
Les dividendes d'une grandeur virtuelle !
Vous savez, et je sais de quoi je parle, depuis le début de ce siècle, nous n'avons eu de cesse d'espérer le retour à une gestion sportive cohérente du CA, histoire de mettre en rapport les résultats avec l'aura médiatique de l'association de 1920.
Il faut bien admettre que nous n'avons pas été exaucés, le CA se contentant de vivre sur les dividendes d'une grandeur de plus en plus virtuelle ! L'avenir nous dira si le CA a finalement pris son envol après des années de pas en arrière qui ressemblent pour le moment plus à une régression qu'à une prise d'élan».


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