Les années passent, la crise de direction au CA ressurgit même après les succès. On refait les mêmes erreurs. Cette dernière crise qui a sévi au Parc A n'est ni la première ni la dernière qui fait polémique. Ce sont les mêmes douleurs, les mêmes polémiques qu'on voit enflammer le Parc A et semer le doute dans une famille clubiste déchirée par les conflits fratricides. Que ce soit avec Slim Riahi, ou avec Jamel Atrous, Cherif Bellamine, Ferid Abbès, Saïd Néji ou Hammouda Ben Ammar ou Kamel Idir, ce sont les mêmes maux qui reviennent, même quand le CA remporte un titre. La gestion d'après-titre a toujours été un vrai calvaire pour n'importe quel dirigeant du CA. Ce sont toujours les mêmes problèmes avec une crise qui dure des mois et des mois, laissant traîner des séquelles sur l'équilibre du club. Et contrairement à d'autres grands clubs, comme l'EST ou l'ESS, les crises au CA prennent une ampleur «spéciale» et «exagérée». Si, à l'EST, les conflits, les ratages et les crises sont gérés avec le moins de bruit possible, avec la complicité des médias parfois, au CA, les histoires sont relatées au moindre détail. Et ce sont les enfants du club, dirigeants en exercice ou pas, qui font tout pour amplifier la crise. Et si vous relatez les faits de l'histoire, vous verrez toujours que les personnes qui sont au cœur d'une crise se retrouvent quelques années pour en parler et pour monter au créneau. Amis d'hier, ennemis d'aujourd'hui, au CA, les alliances et les contre-alliances se font au gré des jours. Parfois, vous ne comprenez pas qui est contre qui et pourquoi. Une particularité Qu'est-ce qui a changé dans la crise actuelle à l'ère Slim Riahi? Si les problèmes et les crises ne sont pas une nouveauté dans ce club, cette fois, il y a une particularité bien évidente. Slim Riahi s'est imposé comme président spécial aux erreurs monumentales et au comportement parfois insaisissable. C'est un dirigeant qui a tout fait pour enfoncer son club dans une profonde crise. Et contrairement au passé, Slim Riahi s'est mis beaucoup de monde à dos. Même les clans qui ont des problèmes et des animosités ont trouvé un terrain d'entente pour contrer un Riahi qui collectionne les dirigeants. Certains ont été chassés en quelques semaines, d'autres chassés puis réintégrés, d'autres encore complètement ignorés et ont été même humiliés. C'est lui qui prend toutes les décisions. Après des années de largesses financières et d'investissements coûteux, Riahi a opté pour une austérité qui a parfois tourné au ridicule. Salaires impayés, joueurs de qualité délaissés et sacrifiés (Oueslati, Srarfi) pour financer les besoins de la première équipe. Pour cette crise orchestrée par Riahi, les sections basket et hand ont été vidées de tous leurs joueurs après avoir atteint des sommets. Contrairement au passé, c'est une crise administrative, financière, mais aussi de valeur et d'identité. Ce qui se passe au CA est le même depuis plus de 25 ans (depuis un certain Ridha Azzabi, le dernier des présidents-cadres respectables), mais cette fois, il y a la mauvaise empreinte de Slim Riahi.