Le programme de modernisation des circuits de distribution a permis la mise à niveau physique des infrastructures de distribution conformément aux normes techniques, d'hygiène et environnementales. Le programme national de mise à niveau des circuits de distribution des produits agricoles et de la pêche s'est étendu jusqu'à 2016. Dans le cadre de la modernisation du secteur commercial, le gouvernement tunisien a lancé, en coopération avec l'Agence française de développement, un programme de mise à niveau des circuits de distribution des produits agricoles et de la pêche. La distribution de la production agricole et de la pêche est assurée en Tunisie par le secteur public (principalement les collectivités locales) à travers 100 marchés de production et de gros des fruits et légumes, 35 marchés de gros des poissons, 241 marchés de détail dont 16 pour les poissons, 148 marchés aux bestiaux, 217 abattoirs des viandes rouges. Le secteur privé dispose du monopole de la totalité des circuits de distribution des produits avicoles et de la grande et moyenne distribution. A noter que les commerçants des poulets ont été interdits d'effectuer les opérations d'abattage dans leur local pour éviter la prolifération des germes nuisibles à la santé humaine. Le secteur compte environ 32.000 commerçants de gros et de détail. Amélioration des modes de gestion Le programme de modernisation des circuits de distribution s'articule principalement autour de certaines actions, à savoir la mise à niveau physique des infrastructures de distribution conformément aux normes techniques, d'hygiène et environnementales, la valorisation de la qualité des produits, l'amélioration des modes de gestion et de suivi des activités de distribution et la structuration du mode de mise en œuvre des projets de création ou de mise à niveau des équipements. Les infrastructures de distribution des quatre filières sont concernées par le programme : fruits et légumes, viandes, produits de la pêche et produits avicoles, et ce, jusqu'à 2016. La 1ère tranche du programme, dont le coût est de 183.1 MD cofinancé par les secteurs public et privé, couvre la composante physique d'infrastructure avec 179 MDT, la mise à niveau du marché de gros de Bir Kassâa par la Sotumag avec 6,6 MD, la création d'une plate-forme de distribution agroalimentaire dans le Grand-Tunis (financement 50% public et 50% privé) avec un coût de 30 MDT pour la première tranche. Il s'agit aussi de créer un nouveau complexe des viandes rouges (financement 50% public et 50% privé) pour un coût de 14 MDT, de mettre à niveau des halles de vente à la criée des produits de la pêche avec 4,4 MDT et de créer de nouveaux abattoirs avicoles pour couvrir tout le territoire avec 56 MDT. Le projet a prévu, de même, la création d'un complexe privé d'abattage des viandes rouges avec 15 MDT ainsi que la mise à niveau de 144 équipements municipaux (27 marchés de gros des fruits et légumes, 22 marchés aux bestiaux, 11 abattoirs, 68 marchés municipaux et 16 marchés de détail des poissons) avec 53.1 MDT. Toutes ces actions visent, en définitive, à assainir les circuits de distribution des produits agricoles afin qu'elles jouent leur rôle efficacement et dans la transparence totale. Certains agriculteurs ne veulent pas passer par les marchés de gros pour écouler leurs produits — afin de gagner le coût du transport et des intermédiaires — et trouvent plus rentable d'écouler les fruits et légumes sur les routes avec des prix relativement abordables. L'objectif est d'amener ces agriculteurs à passer par les circuits légaux, à savoir les marchés de gros où les produits bénéficient d'un contrôle d'hygiène et sanitaire pour s'assurer de leur salubrité.