L'Etoile va jouer sur un fil de funambule, son avance du match aller ne lui laissant guère une marge importante. Cela va se décider sur un détail Grosse affiche nord-africaine demain (18h) au stade de Borj El Arab entre les deux vieilles connaissances que sont Al Ahly du Caire et l'Etoile Sportive du Sahel. De l'aveu des observateurs et des spécialistes, il s'agit d'une finale avant la lettre pour l'édition 2017 de la Ligue des champions. D'ailleurs, l'autre demi Wydad Casa-USM Alger souffre terriblement de la comparaison tellement la dimension des animateurs du derby de la banlieue d'Alexandrie est nettement supérieure. Cette affiche n'a pas pris une seule ride. Dix ans après la finale du stade international du Caire qui a récompensé l'ESS (3-1), les Egyptiens se méfient comme de la peste du club sahélien qui ne semble pas leur réussir comme en atteste le résultat du match aller, le 1er octobre à Sousse (2-1). Et ils ont de bonnes raisons de s'en méfier d'autant plus qu'ils accusent des absences déterminantes: le vieux renard Ahmed Fathi en défense (suspendu), et Houssam Achour au milieu (blessé). «Il s'agit d'une grosse perte pour nous d'autant qu'il s'agit de deux internationaux qui ne rechignent jamais à l'effort, observe le coach ahlaoui, Houssam Badri. Fathi a participé de façon décisive à la qualification de la sélection égyptienne en Coupe du monde, 28 ans après. Heureusement qu'en contrepartie, nous récupérons à temps notre attaquant Walid Souleymane, incertain en début de semaine» L'expérimenté coach ahlaoui hésite entre deux formules en défense pour remplacer Fathi: soit un tandem axial Amrou Soulia-Hichem Mohamed (ce dernier est complètement rétabli), soit un duo Rabiaâ-Soulia, alors que Mohamed Hani prendra le couloir droit. Quoi qu'il en soit, huit fois champion d'Afrique, Al Ahly espère réussir la passe de deux, c'est-à-dire bouter «out» le deuxième club tunisien dans cette édition après l'Espérance Sportive de Tunis. Acosta et Maraï en ballottage Partie jeudi pour Borj El Arab, la banlieue d'Alexandrie à bord d'un avion spécial, la délégation étoilée forte de 90 personnes, dont 22 joueurs, une cinquantaine de supporters, en plus de quinze personnes appartenant au staff technique, médical et de dirigeants est conduite par le président, Ridha Charfeddine. Le défenseur central Rami Bedoui, rétabli, est bon pour le service. La nouveauté a trait au retour du Brésilien Diogo Acosta qui représente un renfort de taille pour le compartiment offensif. L'entraîneur Hubert Velud aura bien du mal à choisir entre le Brésilien et l'Egyptien Amrou Maraï, auteur d'un match aller plein d'activité, de harcèlement de la défense adverse et de fausses pistes qui ouvrent des espaces devant ses coéquipiers. D'ailleurs, les médias égyptiens révèlent que Maraï figure dans les plans du sélectionneur des Pharaons , l'Argentin Hector Cuper et qu'il devrait être testé à l'occasion de la rencontre du 12 novembre prochain Egypte-Ghana comptant pour la dernière journée des éliminatoires de la Coupe du monde.Une rencontre de pur prestige, l'Egypte étant mathématiquement qualifiée. Trouver le juste équilibre, ni défendre à outrance ni se hasarder exagérément en attaque: voilà ce à quoi vont s'employer les copains de Mohamed Amine Ben Amor. Ils seront sur une corde raide, surtout que le but encaissé à Sousse risque de peser lourd. L'adversaire sait, en effet, qu'une victoire par (1-0) suffira à son bonheur. Dans cet exercice d'équilibriste, le représentant tunisien aura besoin de sa large expérience africaine pour résister dans l'enfer du stade de Borj El Arab qui accueillera 50 mille supporters des Diables rouges, en plus d'un bon millier de fans étoilés.