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Les semeurs de mort aux abois
Agression terroriste au Bardo
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 11 - 2017

L'attaque terroriste perpétrée, hier, à l'encontre de deux agents de sécurité au Bardo montre que les terroristes ne désarment pas. Les Tunisiens, aussi, sont déterminés à éradiquer le cancer terroriste
Hier, le terrorisme a frappé de nouveau au Bardo et cette fois, c'est une patrouille de la police de la circulation devant le siège de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) qui a été visée par un jeune qui agissait en solitaire.
Résultat de l'agression : un officier a été blessé grièvement au cou et un agent a reçu des blessures au niveau de la tête, alors que l'agresseur a été arrêté et est passé aux aveux en déclarant qu'il a adopté la pensée takfiriste depuis trois ans et qu'il considère l'assassinat des agents de sécurité comme une forme de «jihad».
Voici pour les faits qui ont accompagné, hier, l'opération terroriste au Bardo et qui ont montré que «les semeurs de mort» n'ont pas désarmé en dépit des réussites engrangées, ces derniers mois par les forces de sécurité et de l'armée qui sont parvenues à dévoiler des centaines de cellules dites jihadistes avant qu'elles ne passent à l'action et arrêter aussi plusieurs individus connus sous l'appellation de «loups solitaires» (c'est-à-dire des individus qui préparent des attentats terroristes et les commettent sans avoir besoin de recevoir les ordres ou les instructions des chefs qui opèrent encore en Syrie ou en Libye).
Les coups d'anticipation réalisés par les forces de sécurité ont touché de nombreux trafiquants et dealers qui ont avoué avoir des relations rapprochées avec les terroristes des cellules dormantes. Selon les communiqués publiés quotidiennement par le ministère de l'Intérieur, on a découvert que les sécuritaires ont changé de méthodes d'action, ont compris que la contrebande et le terrorisme sont interdépendants et que la traque des «jihadistes déclarés» et la surveillance rapprochée de ceux de retour de Libye ou de Syrie peuvent mener à la découverte des opérations terroristes en cours de préparation même par un «loup solitaire».
La balle est dans le camp de l'ARP
Maintenant que le terroriste du Bardo a été arrêté, qu'on a saisi sur lui une liste de personnalités qu'il envisageait d'assassiner, qu'il a avoué vouloir rejoindre les groupes terroristes en Libye, les observateurs approchés par La Presse se posent les questions suivantes :
– Existe-t-il un rapport quelconque entre la crise politique qui sévit dans le pays (blocage incompréhensible de l'élection du nouveau président de l'Isie, série de grèves sectorielles, mouvements de protestation quotidiens dans toutes les régions du pays même pour l'absence d'une institutrice enceinte, menaces par la présidente de l'Utica d'une grève générale du secteur privé au cas où les taxes contre les importateurs des produits de luxe ne seraient pas levées, etc.) et l'acte terroriste commis hier devant le Palais du Bardo ?
– Y a-t-il un message quelconque que la nébuleuse terroriste voulait faire passer en choisissant le lieu du crime, Le Bardo, un jour après l'ouverture du procès des terroristes qui ont attaqué en mars 2015 le siège de l'ARP faisant plus de vingt victimes parmi les touristes et les Tunisiens ?
– Faut-il inscrire l'acte terroriste perpétré, hier, dans les prophéties révélées, samedi dernier, par Rached Ghannouchi aux journalistes à qui il disait s'attendre à «des événements tragiques pouvant survenir d'un moment à l'autre au cas où les tiraillements divisant la classe politique se poursuivraient» ? Certains commentateurs, y compris parmi ceux qui ont assisté à la rencontre-confidence avec Ghannouchi, n'ont pas hésité à dire que le président d'Ennahdha ne parlait pas dans le vide et avait sûrement des informations confidentielles qu'il aurait glanées lors de ses rencontres suivies avec les ambassadeurs des grandes puissances à Tunis.
Est-il enfin temps que le Parlement se penche sérieusement sur la loi relative à la répression des agressions commises à l'encontre des sécuritaires lors de l'accomplissement de leurs fonctions ? En plus clair, quand va-t-on prendre la décision d'armer ces policiers et ces membres de la garde nationale qui passent des nuits entières sur les routes et devant les établissements publics et sont exposés aux attaques terroristes sans pouvoir riposter, puisque désarmés ?
Hier, Mohamed Ennaceur, président du Parlement, a dénoncé, à l'instar de l'Ugtt et de l'Utica, «le lâche acte terroriste du Bardo et a fait savoir que le projet de loi en question «est à l'heure actuelle en cours d'examen devant la commission parlementaire concernée», ajoutant : «Une conférence-débat sera organisée dans les prochains jours pour écouter les propositions de la société civile».
En tout état de cause et au-delà de toutes les analyses qui ont déferlé sur l'identité de l'auteur de l'agression du Bardo, sur ses antécédents judiciaires, sur sa détermination, comme il l'aurait avoué, «à tuer tout agent de sécurité que je pouvais croiser», sur les possibles ramifications de son acte avec l'affaire d'atteinte à la sûreté de l'Etat dans laquelle est impliqué Chafik Jarraya, sur son appartenance à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ou à Daech, ce qui importe le plus maintenant est que la vigilance sécuritaire demeure de mise, que la veille citoyenne se renforce davantage et que les experts qui prétendent tout savoir sur le terrorisme et sur ses plans arrêtent de faire des déclarations naïves à l'instar de celle exprimée par l'expert Ryadh Saidaoui assurant que «la Tunisie a vaincu définitivement le terrorisme».
L'officier blessé au cou dans un état critique
«L'officier de police victime d'un coup de couteau hier matin place du Bardo se trouve dans un état critique», a déclaré à l'agence TAP le chef de service de chirurgie cardio-vasculaire à l'hôpital de la Rabta, Raouf Denguir.
«Le policier a été blessé sur le côté gauche du cou. La veine du cou et plusieurs artères ont été coupées», a-t-il expliqué.
«Bien que l'hémorragie ait été stoppée, il faut attendre de 12 à 48 heures pour pouvoir se prononcer sur son cas», a-t-il souligné.
«La victime a subi une intervention chirurgicale au cou, avant d'être admis en réanimation et soins intensifs», a-t-il ajouté.
A son arrivée à l'hôpital, la victime était dans un état grave. Il avait subi un arrêt cardiovasculaire pendant son transfert vers l'hôpital.


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