Les candidats admis au concours du Capes 2017 ont organisé un sit-in, mardi dernier, place de La Kasbah à Tunis. Ces protestataires revendiquent le droit au travail en tant que professeurs de l'enseignement secondaire. Ce mouvement a pour objectif de faire accéder les admis à ce concours au titre d'enseignant, tout en bénéficiant, en parallèle, d'une formation favorisant l'exercice de cette profession et assurant leur intégration sous la tutelle du ministère de l'Education. L'organisation du concours du Capes a été annoncée le 27 février dernier et a enregistré la participation de près de 3 mille candidats. Les résultats ont été proclamés le 15 septembre dernier et le nombre des candidats admis est de l'ordre de 2.356, dont la plupart (65%) sont âgés de 29 à 40 ans. M.H., 36 ans, un jeune diplômé chômeur et membre du Bureau régional de l'Union des diplômés chômeurs (UDC) de Kairouan, a déclaré : «Notre situation d'admis est ambiguë. Nous appelons les autorités concernées à intervenir pour y remédier. Les résultats de ce concours ont été proclamés depuis septembre dernier, mais notre situation demeure encore floue ». Coups à la cheville et à la cuisse Deux parmi les admis ont tenté de se suicider. S.M. est parmi eux. Il a été agressé par la police qui a dispersé les sit-inneurs à La Kasbah. Le jeune homme a été malmené. Il indique avoir reçu des coups, notamment à la cheville et à la cuisse, et il a eu le bras droit tordu. Il a été soumis à des examens médicaux pour subir éventuellement une intervention. Aussi, a-t-il décidé de porter plainte contre ses agresseurs. Le ministère de l'Intérieur précise Pour sa part, le ministère de l'Intérieur précise que l'intervention sécuritaire avait pour objectif de maintenir l'ordre public et d'empêcher les manifestants de pénétrer de force au siège du gouvernement. Dans un communiqué publié hier, ce département a tenu à souligner que ces manifestations étaient au départ pacifiques et bien encadrées sauf qu'un groupe de protestataires a, par la suite, agressé les agents de sécurité, ce qui a provoqué le blocage de la circulation. Les forces de l'ordre ont été, par conséquent, contraintes d'intervenir pour rétablir l'ordre public, souligne encore le ministère. Et d'ajouter que cette intervention sécuritaire a été menée après consultation du parquet, soulignant que le ministère n'hésitera pas, dans le cadre de la loi, à prendre toutes les mesures nécessaires contre tous ceux qui tentent de porter atteinte aux biens publics et de troubler l'ordre.