explique l'ex-sélectionneur national qui a réussi à faire honneur au football tunisien grâce à son onze national pétri de qualités. «La formation des joueurs dépend essentiellement des clubs. La FTF et la DTN ont voulu relancer les académies, poussées par les résultats de la sélection entraînée par moi. Il y a eu un projet de la part de cette direction technique nationale qui a œuvré pour que cette équipe soit compétitive à la Coupe du monde, en multipliant les stages et les matches amicaux, ce fut un alignement de futurs grands joueurs. Il y a eu des détections à travers tout le territoire national. Les prémices d'une nouvelle stratégie étaient évidentes. La formation de qualité paraît être le salut du football tunisien. Nous avons réussi à façonner nos jeunes pour pouvoir en exploiter le potentiel. Les résultats étaient au-delà de nos espérances au Mondial. Mais, aujourd'hui, je crois que les équipes n'accordent pas trop d'importance à la formation des jeunes. Il n'y a pas de politique apparente dans les centres de formation ni assez de terrains. Il est inadmissible que nos jeunes s'entraînent dans la moitié du terrain et dans des horaires non adéquats. De ce fait, on remarque que les sélections des jeunes sont délaissées. A mon avis, il fut revoir la planification et la stratégie pour reprendre le travail qui a donné des résultats prometteurs, il y a quelques années. La FTF doit avoir une volonté d'impliquer encore plus les clubs pour développer la formation des jeunes. Il ne faut pas oublier que la jeunesse est la base essentielle. On construit l'avenir du football tunisien; pour cela, il faut des centres de formation, des compétitions pour les jeunes aux niveaux national et international. Cela demande des moyens et je n'ignore pas que cela passera aussi par une volonté de la FTF et surtout les clubs».