• Introduction du vaccin «Haemophilus influenza type B» pour protéger l'enfant dans le programme vaccinal de l'année prochaine • Une légère flambée de cas de grippe diagnostiquée à Gabès La situation épidémiologique, les éventuels pics de grippe susceptibles d'être enregistrés cette année, les manières de se prémunir et le comportement à envisager afin de combattre les chaînes de transmission, outre la tenue de la semaine maghrébine de vaccination qui a démarré hier et l'introduction du vaccin «Haemophilus influenza type B (NDLR : bactérie qui complique la grippe et engendre des abcès du cerveau, d'où l'importance du vaccin pour la protection de l'enfant) dans la composition du vaccin prévu pour les enfants, sachant que la couverture vaccinale pour les enfants a atteint 99% et qu'elle est obligatoire dans notre pays… Tous ces points ont fait hier l'objet d'une conférence de presse tenue par le Dr Moncef Sidhom, directeur des soins de santé de base au ministère de la Santé, et le Pr Amine Slim, virologiste, directeur de l'Observatoire national de la grippe au sein du ministère. Lors de son intervention, le Dr Sidhom a mis l'accent sur l'importance à se faire vacciner notamment pour les personnes à risque : «Le vaccin répond aux normes de sécurité et est par là même efficace et dépourvu d'effets indésirables», a-t-il dit. Le conférencier a par ailleurs insisté sur l'hygiène afin de briser la chaîne de transmission du virus qui se propage très vite par divers moyens. Dans le monde, on a dénombré entre 250.000 et 500.000 décès dus à la grippe figurant parmi des personnes ayant 65 ans et plus. La vaccination antigrippale protège à 90%, et réduit le nombre de complications. Dans notre pays, nous fait savoir le conférencier, il existe des systèmes de surveillance et des centres sentinelles. «En Tunisie, on enregistre 2.200 centres de santé, outre les hôpitaux qui sont aussi des systèmes de surveillance. Dès que le taux de diagnostic grippal dépasse les 10%, l'état de vigilance est décrété», indique le responsable. Il est à savoir que le Centre national de contrôle de la grippe figure parmi les centres de référence de l'OMS. Le Pr Slim appelle les citoyens à se faire vacciner dès maintenant afin de garantir l'effet préventif et protecteur du vaccin qui n'agit pas avant 10 jours. «Certes, la saison de la grippe commence fin novembre et début décembre mais il serait plus prudent de se faire vacciner avant un éventuel pic. Il est à savoir que 10% des consultants ont présenté le virus de la grippe saisonnière, notamment à Gabès où il y a eu une petite flambée», dit-il. La spécialiste mais l'accent sur l'efficacité du vaccin qui est optimale, se situant à 80%. L'objectif est d'essayer de prévenir les cas de décès de la grippe, sachant que l'année dernière le ministère a enregistré une estimation de décès de l'ordre de 0,5%, dont six femmes enceintes. La meilleure période pour se faire vacciner s'étale entre le 15 octobre et le 15 décembre. «Il est impératif de se faire vacciner en dehors d'un épisode aigu pour prévenir l'épidémie», insiste le Pr Amine en ajoutant que le vaccin de cette année et un vaccin récent, issu de la combinaison de 3 virus dont le A (H1, N1). Par ailleurs, la semaine maghrébine vaccinale a pour objectif de sensibiliser à l'importance du vaccin entre les pays frères et amis, et à l'équilibre en matière de vaccination entre les régions, partant du fait le taux de couverture atteint 85% dans certaines régions alors qu'il est de l'ordre de 95% dans d'autres.