L'association tunisienne «Qualité de vie» a lancé une campagne nationale de sensibilisation baptisée «Il est temps de tout remettre en ordre», visant à appeler l'Etat à dévoiler l'identité des auteurs des actes de pillage et de saccage des biens publics et privés lors des dernières manifestations pour les punir et distinguer les manifestants pacifiques des délinquants et bandits. Dans une déclaration à l'agence TAP, Naoufel Youssefi, le président de l'association, a signalé que les dernières manifestations visant à revendiquer l'annulation de l'application de la loi de finances de 2018, vu leurs répercussions négatives sur le pouvoir d'achat, se sont transformées en des actes de saccage et de pillage provoquant des dégâts matériels importants dont le citoyen paiera la facture. Dans ce contexte, Youssefi a appelé l'Etat à identifier les coupables pour les condamner et les obliger à payer la facture des dégâts qu'ils ont occasionnés. Le président de l'association a signalé qu'une commission a été créée dans la délégation de Bir Lahfay relevant de la région de Sidi Bouzid en partenariat avec les habitants pour sensibiliser les citoyens à l'importance de participer à cette campagne et d'entretenir leurs villes à travers des initiatives privées lancées par des artistes plasticiens. La campagne ciblera également les jeunes pour les inciter à défendre leur pays et à lutter contre tous les actes de violence, indiquant que cette initiative sera généralisée sur tout le pays. Créée en mai 2016, l'association tunisienne «Qualité de vie» vise à promouvoir la qualité de vie des citoyens dans les domaines économique, social et culturel, outre la diffusion des principes du développement durable. Les pertes de la Sncft «Plus de 100.000 dinars de pertes ont été enregistrées par la Société nationale des chemins de fer tunisiens (Sncft) durant les deux jours de manifestations nocturnes (lundi et mardi, 8 et 9 janvier), qui se sont déclenchées dans plusieurs régions du pays», a indiqué, hier, Anis Oueslati, P.D.G. de la société, dans une déclaration à l'agence TAP. Le responsable a précisé que les dégâts enregistrés concernent notamment le bris des vitres de certains trains et aussi la destruction des câblages de nombre de locomotives. Il a indiqué, également, que 35 voyages ont été annulés pendant ces jours de violence, dont 13 voyages vers la banlieue sud et quelques voyages à destination de Ghardimaou, outre des voyages de trains de marchandises. «On s'est retrouvé même dans l'obligation d'interrompre notre activité et de fermer la gare de Barcelone, mardi soir, pendant deux heures, afin de protéger nos passagers «, a-t-il fait savoir. Le responsable a fait état du retour à la normale de l'activité de la Sncft, depuis jeudi, regrettant ces actes de déprédation qui ont ciblé les biens publics et privés. Il importe de rappeler que le réseau ferroviaire tunisien comporte 23 lignes d'une longueur totale de 2167 km. Il comprend aussi 267 gares, stations et haltes. Selon des données publiées sur le site de la Sncft, environ 41 millions de Tunisiens ont bénéficié des prestations de la société durant l'année 2016.