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Marouen HAMOUDIA, président du Club Africain : «Relever le défi de l'assainissement »
L'invité du Lundi
Publié dans La Presse de Tunisie le 22 - 01 - 2018

Le CA revient tout de même de loin sur tous les plans, vu le marasme dans lequel il se trouvait.
Les structures clubistes n'étaient pas vraiment dans un état de délabrement avancé. Il y avait juste une crise de confiance et une rupture entre la base et le haut de la pyramide du CA.
Il faut comprendre que le CA est un club dont le destin est de jouer les premiers rôles sur le terrain et de se rassembler autour d'un projet commun, porteur et fédérateur. Or, gérer un club de cette trempe sans vision et sans adopter une certaine collégialité ne peut que précipiter ce géant qu'est le CA vers l'échec, la déliquescence et même l'anonymat. Le CA est une institution. Ce n'est pas une lubie, un caprice pour happy fiew. Il doit être dirigé avec doigté et sérieux. Honorer ses engagements. Ne pas spéculer. Ecouter, prendre parfois du recul, comprendre avant d'agir et garder la tête froide au lieu de se montrer impulsif. Quand on veille aux destinés d'un club de cette envergure, l'on doit tout mettre en œuvre pour toucher au but et ne pas se tromper de cible. Vous savez, les belles promesses, les discours supposés solennels et les citations destinées à haranguer une foule n'engagent que ceux qui les formulent. Promettre la lune alors que l'infrastructure est désuète et le CDF livré à son triste sort relève de l'irréalisable. C'est hallucinant combien on a mis la charrue avant les bœufs. Les goulots d'étranglement et les inadéquations par rapport aux objectifs poursuivis sont légion au CA. L'année du sacre par exemple a été laborieuse de point de vue stratégique même si le CA a été couronné. On enrôle dans le désordre les Tijani Belaid, Nater, Ben Mustapha, Mikari, Mathlouthi, Lamouchia, Djabou, Matt Moussilou, Mbenza, Ghandri, Nouioui, Zoghlami, Oueslati, Prince Tagoe, puis Diarra, Touré, Saber Khelifa, Touzghar, Ammar Jmal et j'en passe. Puis, à l'exception de quelques-uns, combien parmi eux sont restés ? Combien ont rempilé? Quel retour sur investissement ? Quelle marge à la revente ? Quel apport à terme ? Que de questions restées en suspens. Que de gâchis et que de montants hallucinants gaspillés.
Vous en avez gros sur le cœur!
Non, je suis juste estomaqué par tant de confusion et de dispersion. Le potentiel clubiste est là, les profils de dirigeants compétents et motivés sont à portée de main. Mais sans vision, affectation judicieuse des ressources, une collégialité de point de vue prise de décision et un rassemblement permanent des forces vives du club, l'on ne peut évoluer et progresser.
Et la stabilité, la cohésion et l'osmose ?
Ecoutez, vous savez bien que le CA est un club sanguin qui demande une mobilisation de tous les instants. La gestion doit être rigoureuse et les choix doivent cadrer avec les spécificités d'un club populaire et fortement médiatisé. Bref, nul n'a le droit à l'erreur au sein des tenants et aboutissants du club de Bab Jedid. Quand au bout de deux mandats, le CA se retrouve là où il est, c'est que quelque chose cloche forcément. Et quand ça dérape au CA, le public clubiste, et il a le droit de jaser, devient intransigeant. Quand on brasse des millions autour de la bulle clubiste, on est en droit, volet supporters, d'exiger des résultats. L'exécutif, quant à lui, doit rendre des comptes et prôner la clarté et la transparence. Or, résultat des courses, les dettes sont abyssales avec un CA endetté jusqu'à la moelle. Non seulement, on croule sous les dettes et les réclamations. Mais plus encore, le CA a passé la plupart de son temps dans l'hémicycle de la commission des litiges relevant de la Fifa et de l'instance locale. Joueurs non payés, contrats non honorés, techniciens onéreux enrôlés puis lâchés du jour au lendemain. Le CA a péché par manque de stabilité à tous les étages. A chaque inter-saison, on balaie tout et on recommence. Or, en football surtout, pour que la mayonnaise prenne, il faut du temps, des automatismes, une période d'adaptation, un environnement propice et sain. On ne peut tout effacer d'un coup et espérer repartir malgré tout. Les responsabilités doivent être clarifiées. Le champ d'action de tout un chacun doit être délimité. Ne pas empiéter sur les platebandes des autres. Et, quitte à me répéter, prôner la collégialité pour à terme se prévaloir d'une gestion efficiente, crédible et productive.
Votre crédo depuis votre intronisation est l'assainissement
Oui, il faut apurer, solder et assainir avant de se projeter vers l'avenir. Sauf que le CA ne peut attendre même si les fans doivent comprendre qu'il faut forcément s'armer de patience pour ne pas refaire les mêmes erreurs. Nous nous sommes attelés depuis peu avec le soutien de la grande famille clubiste à honorer certains engagements, payer les dus des joueurs, négocier les prolongations de contrats de joueurs dont les baux arrivent à expiration, revoir la stratégie globale du CA et surtout préparer l'alternance à venir dans quelque temps. Pour revenir au volet des avenants de certains joueurs en fin de bail, il est hors de question qu'ils soient à terme libres de droit. Un joueur, c'est avant tout un investissement. A cet effet, si pour certains les négociations sont bien avancées, elles ne sont pas pour autant sûres d'aboutir. Plusieurs paramètres sont à prendre en compte. La durée du mandat, la prime de signature, les clauses libératoires...Cependant, si le CA apure actuellement son groupe, il n'a pour autant entamé son potentiel général. Juste que nous nous efforçons de ne pas engager de seconds couteaux, de joueurs surcotés ou de starlettes à la recherche de visibilité, de temps de jeu ou de point de chute seulement. L'objectif à terme pour le CA, et là, c'est non seulement un vœu pieux mais surtout une visée principale, c'est de tirer à l'avenir une plus-value sur les recrutements. Amortir un joueur, c'est le but recherché. Voir sa valeur vénale augmenter à terme, ça n'a pas toujours été le cas au CA !
En d'autres termes, le CA doit bonifier son capital humain pour rebondir à terme.
Un joueur appelé à porter la casaque clubiste doit être comme un produit à «forte valeur ajoutée». La valeur marchande ne suffit pas. Le CA en a payé le prix fort depuis quelques années en voulant devenir «galactique». L'éclosion espérée des jeunes issus du centre de formation. La notion de groupe primordial pour réussir, la détection de profils qui cadrent avec le label clubiste tel que l'engagement, la détermination, la loyauté, le caractère et la solidarité. Engager des mercenaires n'est en rien productif. Le CA a assez donné en ce sens ! Tous les contractuels du club doivent comprendre que le CA est un club qui se mérite. Vous savez, quand on voit évoluer et progresser les Seïf Lahouel, Ayachi, Zemzemi, Ounallah, l'on peut espérer que le CA retrouve à terme sa vocation première et pionnière, la formation. Mais pour ça, il faut du temps, de l'engagement et des convictions inaltérables. Nous parlons ici du Club Africain et pas d'un club néophyte ou d'une coquille vide comme on dit. Certes, l'environnement clubiste ne connaît pas la signification du mot patience. Mais il faut s'armer d'humilité en ces temps difficiles. Même si l'assainissement est le leitmotiv actuel, nous nous efforçons aussi de déblayer le terrain. Car, entre les remous qui agitaient le club l'été dernier et l'hypothèse d'une chute de l'ambition clubiste, ces présomptions passées relevaient plus d'une conjecture que d'une anticipation. Nous avons choisi la voie de la sagesse en accord avec les forces vives du CA. La restructuration entamée et la gestion des affaires courantes ne nous empêcheront pas de veiller et d'agir sur le plan purement sportif. Depuis peu, la donne a changé, et des certitudes plus solides entourent l'avenir du CA.
Vu la conjoncture autour du club, certains puristes connaisseurs prédisaient un exode massif de joueurs.
Vous allez trop vite en besogne. Le CA n'est pas en cessation de paiement ni en faillite. Les figures emblématiques sont là pour protéger ce joyau qu'est le club de Bab Jedid. Les jeunes dirigeants sont plus que jamais motivés et déterminés. Et, surtout, le public garde espoir et a retrouvé sa flamme. Maintenant, il y a des prémices de renouveau qui ne trompent pas. Le groupe se reconstruit, ce qui permet de revoir nos ambitions à la hausse, sans pour autant se replonger dans la tornade nostalgique de nos esprits passionnés. En clair, nous nous évertuons à respecter un cahier des charges très précis qui ne prévoit pas l'attribution à l'avenir de salaires importants, comme en atteste d'ailleurs le niveau de la grille des salaires actuelle. Bref, nous surveillons de près notre porte-monnaie, afin de présenter des comptes équilibrés à terme. Vous savez, au CA, rares sont les joueurs dont les salaires comptent une part variable, indexée sur les résultats de l'équipe. Cette politique devrait pourtant être clairement assumée par les tenants et aboutissants clubistes.
On ne manque pas d'idées à cet effet, comme pencher vers un salary-cap assumé sans ambiguïté avec un complément versé en fonction du rang de l'équipe. Tout doit être débattu et rien ne doit être figé à l'avenir !


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