Le ministère des Technologies de la communication et de l'Economie numérique a mis en place une stratégie ambitieuse «Start-up Tunisia» visant à faire de la Tunisie un pôle des start-up dans le sud de la Méditerranée, dans le monde arabe et en Afrique Les start-up ne cessent de se multiplier de par le monde. Leur nombre a augmenté sensiblement, au cours des dernières années, tirant profit de la propagation du numérique. En effet, on a constaté plusieurs exemples de réussite de ces start-up dont certaines ont réalisé un chiffre d'affaires dépassant un milliard de dollars en quelques années. Des start-up ont pu voir le jour en s'associant au réseau social Facebook et au célèbre moteur de recherche «Google» ainsi qu'au portail «Uber» et Skype. Les Etats-Unis et la France sont parmi les pays qui se sont distingués dans le lancement de ces petites entreprises performantes dont la présence ne se limite pas aux pays avancés dans la mesure où on en trouve même dans les pays dits émergents. On peut citer, à titre d'exemple, «Careem» et «Souk» aux Emirats arabes unis et «Jumia» au Nigeria. La start-up se caractérise par son innovation et sa capacité de croissance. Elle est gérée par une équipe hautement qualifiée capable de faire face aux risques à la faveur d'un modèle de financement impliquant plusieurs participations au capital. Remédier aux problèmes en suspens Il est nécessaire, cependant, de prévoir un accompagnement des promoteurs en vue de réussir le lancement de ces entreprises qui sont différentes des petites et moyennes entreprises classiques. La Tunisie est en mesure de développer ce genre d'entreprises d'autant plus que l'on compte un nombre important de jeunes bien formés et diplômés sans oublier les jeunes issus de l'émigration qui ont acquis de l'expérience professionnelle. D'où la nécessité de résoudre les problèmes qui se posent et qui consistent notamment en l'absence du cadre juridique favorisant la création de start-up innovantes et performantes. Des barrières psychologiques ont été constatées également chez les jeunes, ce qui les empêche de créer leur projet. L'inadaptation des mécanismes d'accompagnement et de financement aux exigences des start-up constitue un autre handicap à prendre en considération. La complexité des procédures administratives et l'absence des termes de référence en matière de gouvernance des start-up ont compliqué la situation. Pourant, le ministère des Technologies de la Communication et de l'Economie numérique a mis en place une stratégie ambitieuse «Start-up Tunisia» visant à faire de la Tunisie un pôle de start-up dans le sud de la Méditerranée, dans le monde arabe et en Afrique. Cette stratégie s'articule autour de quatre axes dont le premier concerne la mise en place d'un cadre juridique relatif aux «start-up Act» comportant une loi et des textes réglementaires. Il s'agit aussi d'instituer des mécanismes de financement et d'accompagnement dans un cadre structurel innovant pour permettre aux start-up de bénéficier du financement et d'un accompagnement adaptés à leurs besoins. L'autre axe de la stratégie consiste à développer les compétences (talent pool) à la faveur de programmes de formation des cadres dans les domaines de la programmation informatique et la création de projets innovants. Enfin, la stratégie en question compte intégrer les start-up tunisiennes dans leur environnement géographique pour créer une dynamique de croissance dans le cadre d'une complémentarité locale, régionale et nationale. A noter que la Tunisie a adhéré, récemment, à la coalition «Smart Africa» dont le but est d'assurer le changement numérique des dirigeants africains. La Tunisie a choisi de participer avec son programme de promotion des start-up en Afrique. Un projet de loi est en cours d'examen dans ce sens et constitue une composante du plan national numérique «Tunisie digitale 2020».