En visite en Tunisie, hier et aujourd'hui, Monsieur Gianluca Esposito, secrétaire exécutif du Greco (Groupe d'Etats contre la corruption) a tenu hier une conférence de presse au siège du Conseil de l'Europe à Tunis et a exprimé son souhait de voir la Tunisie accepter d'adhérer au Greco. Depuis le mois de novembre, le Greco a, en effet, invité la Tunisie (à sa demande) à le rejoindre, mais n'a reçu jusqu'à présent aucune réponse favorable. Créé en 1999 par le Conseil de l'Europe, le Greco a pour objectif d'améliorer la capacité de ses Etats membres à lutter contre la corruption en s'assurant qu'ils respectent les normes internationales en matière de lutte contre la corruption. Le Greco est donc une institution qui accompagne les Etats membres à "identifier les lacunes dans les politiques, les législations et les pratiques nationales de lutte contre la corruption et incite ainsi les Etats à procéder aux réformes législatives, institutionnelles et pratiques nécessaires". "Nous souhaitons que la Tunisie devienne le 50e membre du Greco et le premier pays arabe à y adhérer", a décalé Gianluca Esposito. Selon lui, cette adhésion est nécessaire pour continuer le processus engagé par la Tunisie depuis 2011. Esposito a insisté sur le fait que les réformes au niveau des textes n'est pas suffisante, et que les actions de lutte contre la corruption doivent être faites sur le terrain. "Il y a une réelle détermination de lutter contre la corruption, mais des choses restent à faire. Certaines réformes ont été faites, et d'autres sont en cours", a précisé Esposito.