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Pourquoi les mesures prudentielles sont-elles intensifiées ?
BANQUES TUNISIENNES à La croiseE DES CHEMINS
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 05 - 2018

Un service d'accompagnement et d'orientation est ainsi proposé aux demandeurs de crédit qui pourraient disposer d'une expertise de haut niveau pour effectuer, éventuellement, les correctifs nécessaires au projet présenté. L'intérêt de la banque est que ce projet réussisse pour générer des richesses, contribue à la création de nouveaux postes d'emploi et surtout ne pas exercer des pressions sur le chef d'entreprise pour qu'il puisse rembourser, dans les délais impartis, le crédit contracté.
Les banques tunisiennes aussi bien privées que publiques, qui contribuent efficacement au financement de l'économie, sont passées par des périodes difficiles qui ont eu des impacts sur leur situation financière. A l'origine de cette situation précaire, les créances non classées et le non-remboursement des crédits contractés par certains chefs d'entreprise opérant dans les différents secteurs d'activité. A défaut de trouver une solution à l'amiable, certaines banques ont été obligées de porter des affaires devant la justice pour obtenir leur dû. Il n'est pas normal, ni toléré que la banque continue à fonctionner alors qu'elle souffre d'un manque à gagner. Plusieurs entreprises qui ont contracté des crédits des banques locales et qui n'ont pas été en mesure de rembourser leur crédit ont été contraintes de mettre la clé sous le paillasson et de déclarer faillite. Malgré les précautions prises par les banques et qui consistent notamment à bien étudier le projet présenté pour s'assurer de sa rentabilité, le problème du non-remboursement des crédits surgit au grand jour.
La marge d'erreur de chaque banque au sujet de l'étude des projets présentés est à prendre en considération. Le crédit constitue l'un des principaux éléments de bénéfice des banques. Le crédit est remboursé sur plusieurs mois, voire plusieurs années, avec un taux d'intérêt variant d'une banque à une autre en tenant compte du taux de marché (TMM). Les commissions sont également différentes et le chef d'entreprise ou le particulier est tenu, avant de contracter son crédit, de bien faire la comparaison pour choisir la meilleure offre. A noter que les trois banques publiques — à savoir la Société tunisienne de banque (STB), la Banque de l'Habitat (BH) et la Banque nationale agricole (BNA) — ont fait l'objet récemment d'une restructuration pour assainir et équilibrer leurs finances et repartir sur des bases solides, sachant que la BNA n'a pas bénéficié d'un nouveau refinancement de l'Etat contrairement aux deux autres banques.
L'objectif recherché est que ces banques continuent à financer l'économie nationale en changeant leur méthode de gouvernance pour s'aligner à la politique adoptée par les banques privées. Les mesures prudentielles sont une base importante dans le système de crédit. Il s'agit de diminuer autant que faire se peut les créances non classées ainsi que les crédits douteux sans favoritisme ni avantage injustifié. Désormais, c'est la transparence totale qui doit être instaurée.
Une nouvelle démarche envers les clients
La majorité des banques a adopté une nouvelle démarche envers les clients en vue de les inciter à mieux étudier leurs projets avant de présenter leur dossier pour obtenir un financement. Un service d'accompagnement et d'orientation est ainsi proposé aux demandeurs de crédit qui pourraient disposer d'une expertise de haut niveau pour effectuer, éventuellement, les correctifs nécessaires au projet présenté. L'intérêt de la banque est que ce projet réussisse pour générer des richesses, contribue à la création de nouveaux postes d'emploi et surtout ne pas exercer des pressions sur le chef d'entreprise pour qu'il puisse rembourser, dans les délais impartis, le crédit contracté. Les conventions internationales, dont celles de Bâle, recommandent aux banques du monde entier de durcir les mesures prudentielles pour diminuer les risques de non-remboursement des banques.
Certains chefs d'entreprise ont affirmé, récemment, que les banques ont durci leurs mesures préventives, ce qui constitue une contrainte pour les promoteurs qui veulent créer un nouveau projet ou effectuer une extension de leur unité. Ces mesures restrictives visent à réduire le nombre des mauvais payeurs. Toutefois certains hommes d'affaires n'ont pas des problèmes de remboursement et ils sont en mesure de rembourser leurs crédits. Autrement dit, il ne faut pas mettre tous les candidats au crédit dans le même sac. A ne pas oublier les crédits douteux qui ont pesés très lourd sur l'équilibre financier des banques. Par le passé, les responsables des banques ont été obligés — sous l'effet d'une décision politique de haut niveau ou du favoritisme d'un chef d'agence — d'octroyer des crédits tout en étant au courant que l'emprunteur n'était pas solvable.
En effet, pour pouvoir obtenir un crédit —quelle que soit sa valeur et la durée de remboursement—, il faut répondre à certaines conditions et garanties pour que la banque puisse récupérer son dû en cas de difficulté. Ainsi, parmi les garanties demandées, on peut citer des biens immobiliers ou mobiliers de valeur. Aujourd'hui, ces crédits douteux sont abolis. Les banques sont responsables de leur situation financière et doivent, au besoin, prendre les mesures préventives qui s'imposent pour assurer leur équilibre financier.
Renforcer les fonds propres
De nos jours, les banques sont appelées à renforcer leurs fonds propres pour ne pas être obligées, à leur tour, d'emprunter. Il s'est avéré, au cours des dernières années, de l'avis même de la Banque centrale de Tunisie, que plusieurs banques manquent de liquidité et ne sont donc pas en mesure de s'acquitter convenablement de leur mission. Car la principale activité de la banque c'est l'octroi des crédits, qui génère des bénéfices. Il n'est pas question, donc, que les banques pénalisent l'une de leurs ressources les plus rentables. Mais seule, la prudence reste de mise pour couper l'herbe devant les mauvais payeurs. Souvent, l'échec d'un projet dépend de plusieurs facteurs endogènes et exogènes de dernière minute. La faillite est alors incontournable et il n'est pas possible de sauver le projet malgré tous les efforts déployés.
La scène financière se caractérise par une multiplication des banques toutes catégories confondues. Même des antennes de banques étrangères comme celles relevant de la Société Générale ont élu domicile en Tunisie en apportant avec eux tout cet arsenal de nouveautés et de technologies capable de concurrencer les banques tunisiennes sur leur propre terrain. Une panoplie de services est ainsi offerte aux clients potentiels avec des taux de commissions bas pour ne pas alourdir leurs charges. L'un des éléments nouveaux introduits — en plus de l'accompagnement et du conseil — est le service à distance.
Les banques tunisiennes comme la Bna ont intégré également leur système informatique pour effectuer les différentes procédures bancaires mais aussi pour permettre aux clients de réaliser différentes actions à partir du lieu où ils se trouvent. Cela constitue un avantage important qui épargne au bénéficiaire de se déplacer et de perdre beaucoup de temps devant le guichet. Avant de choisir sa banque, le client potentiel doit comparer également les coûts pratiqués pour chaque opération (versement, épargne et autres commissions imposées) effectuée. La préférence va, bien sût, pour les banques les moins coûteuses.
Repères...
Les banques incitent les clients qui demandent un crédit à s'engager à les rembourser dans les délais pour éviter les problèmes juridiques qui peuvent se poser en cas de non-remboursement.
Le secteur industriel est le plus consommateur de crédits compte tenu du nombre d'entreprises mais aussi de la solvabilité des clients qui sont prêts à rembourser les crédits dans les délais.
Le médiateur bancaire essaye de régler le problème de non-financement d'un projet pour convaincre le client à changer de projet ou effectuer éventuellement les correctifs nécessaires.
L'agriculture demeure le parent pauvre du système de financement même si plusieurs crédits ont été octroyés aux agriculteurs. Cependant, certains ne sont pas en mesure de rembourser leur crédit compte tenu de facteurs exogènes.
La base financière des banques est constituée essentiellement des fonds propres qui doivent être renforcés pour disposer de liquidités toute l'année sans recourir à des crédits extérieurs.
Les organismes étrangers qui veulent fournir des lignes des crédits aux entreprises tunisiennes sélectionnent des banques tunisiennes sur la base d'un ensemble de critères qui tiennent compte aussi de la réputation de l'institution et de son rayonnement auprès des chefs d'entreprises.


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