Pourquoi les islamistes et les kaïssistes redoutent le nouveau conseil de l'Ordre des avocats    Décès de Radhouane Ben Salah, figure marquante de l'hôtellerie tunisienne    Olivier Faure (PS) appelle à faire flotter le drapeau palestinien sur les mairies le 22 septembre    Mondial Volley 2025 : La Tunisie s'incline face à l'Iran avant d'affronter l'Egypte    Le message de Nafaâ Laribi au nouveau conseil de l'Ordre des avocats    Entre position et positionnement : la géographie ne suffit pas à comprendre la politique internationale    Fin de la prolongation des contrats CIVP : les précisions du PDG de l'Aneti    Habib Argoubi relève un manque de cahiers subventionnés    Compostion du Conseil de l'Ordre national des avocats    Météo : Un mardi ensoleillé !    Zaghouan – Incendie maîtrisé au Mont Sidi Zid : Un Hectare Dévasté, Vigilance Maintenue    1,5 million de dollars pour faire de la culture un moteur de développement en Tunisie    CMF et ACM unissent leurs efforts pour la supervision du secteur financier    Ooredoo apporte espoir et sourires à 400 enfants de Kafel Elyatim pour la rentrée scolaire    Emploi, inflation, commerce : le trio infernal qui inquiète Deloitte    Kaïs Saïed, Flottille Al Soumoud, Boubaker Bethabet…Les 5 infos de la journée    Sommet arabo islamique à Doha: Mohamed Ali Nafti s'entretient avec plusieurs de ses homologues arabes et étrangers    Rentrée scolaire: le Président de la République Kaïs Saïed réaffirme son engagement pour l'égalité des chances pour tous    Ooredoo apporte espoir et sourires à 400 enfants de Kafel Elyatim pour la rentrée scolaire    Enthalpie et âme: une poétique de l'énergie vitale    L'élection de Boubaker Bethabet suscite l'émotion de Sonia Dahmani    Transports publics : suivez bientôt itinéraires et horaires sur mobile !    Inédit : Naissance d'une Encyclopédie de Science Politique en Tunisie    Nafti à Doha : la Tunisie au Sommet arabo-islamique    UAF: le président de la FTF Moez Nasri élu président de la commission d'appel    Titre    Lutter contre le harcèlement sexuel des enfants et adolescents : Le FTDES publie deux guides numériques    Rentrée scolaire : semer le savoir, éradiquer la corruption    Rentrée scolaire 2025–2026 : l'ASR appelle à appliquer la loi relative à la "Zone 30" et sécuriser le périmètre des écoles    Slim Kacem : « La Tunisie est sur la bonne voie pour revenir aux fondements de l'école de la République »    Courir pour Gaza : Un ultramarathon de solidarité à travers la Tunisie    Ons Jabeur en passe d'ouvrir une nouvelle académie pour jeunes talents à Dubaï    Marwa Bouzayani en Finale du 3000m Steeple aux Mondiaux d'Athlétisme !    L'administration profonde freine la réforme du Code du travail en Tunisie, selon Youssef Tarchoun    Séisme de Magnitude 5,7 Secoue l'Assam en Inde    Météo : nuages et pluies faibles attendues    Dar El Kamila à La Marsa ouverte au public pour les Journées européennes du patrimoine 2025    Gaza: départ du premier navire tunisien de la flotille de la Résilience    Abdelaziz Kacem: Le poignard d'Esmeralda    Hommage posthume à Fadhel Jaziri : deux jours de commémoration pour son quarantième jour de décès    Hannibal Mejbri offre un immeuble estimé à un million de dinars à SOS villages d'enfants    L'artiste Wadi Mhiri décédé à l'âge de 60 ans    JCC 2025 : ouverture des inscriptions pour la section "Cinéma du Monde" jusqu'au 10 octobre    Le gouvernement prépare l'inscription de Sidi Bou Saïd au patrimoine mondial de l'Unesco    Les trois savants auxquels Abdelmajid Charfi témoigne de sa profonde reconnaissance    Le futur champion tunisien Rami Rahmouni sur le point d'être naturalisé en Arabie Saoudite    La FIFA donne raison à la Fédération tunisienne : les joueurs avertis !    La Tunisie valide son billet pour la Coupe du monde 2026 grâce à Ben Romdhane    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le temps des fleurs
Hela Ammar
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 05 - 2018

«A fleur de peau», exposition photographique de Héla Ammar, conjugue les temporalités et les engagements esthétiques et citoyens de l'artiste. L'exposition se poursuit jusqu'au 5 mai.
Comme à plusieurs autres reprises, les deux cheminements artistiques de Hela Ammar se croisent, se rencontrent et s'exposent tranquillement l'un à côté de l'autre à la galerie Ghaya à Sidi Bou Saïd. Son exposition actuelle, intitulée «A fleur de peau», restitue à la fois ses questionnements sur les identités féminines en mouvements et des préoccupations citoyennes plutôt engagées.
Le parcours de l'exposition, reliant les temporalités, est tissé de fleurs, d'espoir et d'attente. Il débute avec le thème de la mémoire qui traverse le travail de Hela Ammar, artiste visuelle et juriste de profession et de carrière.
Clin d'œil à l'époque post coloniale, celle des chantiers de tous les possibles menés à bras-le-corps par un peuple nouvellement libre, Hela Ammar explore les premiers journaux officiels de ces années 60. Ses installations, joliment esthétisantes, font plier et déplier les pages du Journal officiel. Des roses en papier émergent des tréfonds de ces reliques, qui ont donné naissance aux institutions d'une nouvelle République.
Portraits sans visages
Seconde temporalité de l'exposition, ou lorsque ces fleurs s'épanouissent en espoirs portés par une génération 2.0. Celle d'aujourd'hui. Post-révolutionnaire, elle veut aller jusqu'au bout de ses désirs. Les libertés individuelles en font partie. Dans cette série, qui a inspiré le titre de l'exposition, «A fleur de peau», Hela Ammar revient à une autre thématique qu'elle avait abordée auparavant, dans «Hidden portraits» présentée l'automne dernier à la Deuxième Biennale des photographes du Monde arabe contemporain. Retour encore une fois à l'imagerie orientaliste sur les codes desquels elle joue allégrement. Recouvrant la tête de militants Lgbt notoires de foulards fleuris «Hindiya», l'artiste défie les catégories de genre, les identités d'usage et les tabous de toute une société. Elle capte des corps à la sensualité flagrante, sillonnés de tatouages criants, fragiles parce qu'anonymes et livrés aux regards dans une lumière du jour, qui les rapproche d'images de l'iconographie de la Renaissance. Effet voulu et accentué par Hela Ammar à travers ses encadrements baroques chinés chez les antiquaires d'ici et d'ailleurs.
«La mer, notre seule échappatoire !»
Les couleurs flamboyantes des portraits de sept activistes aux visages cachés contrastent avec le noir et blanc des photos de l'île de Kerkennah, dernière série de l'exposition. C'est un temps suspendu, figé, flottant que cherche à saisir Hela Ammar à travers un travail dédié aux rêves de départ clandestin d'une autre jeunesse, celle de la marginalité économique et sociale. Cette terre, mariée à la mer et à l'horizon immense, est pourtant belle à couper le souffle...
«Il n'y a pas de terre, pas de ciel et la mer est notre seule échappatoire !», crie un homme rencontré par l'artiste. Elle répond, sans se départir de son sourire : «Je reste toujours dans une note d'espoir, convaincue que le temps est nécessaire pour passer à autre chose, pour changer de cycle et se transformer».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.