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Spectacles, balades et vêtements de l'Aïd au menu
Soirées ramadanesques
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 06 - 2018

Entre nourriture saine en famille, boissons sucrées appelées «soft drinks» et pâtisseries et desserts à profusion, les jeunes Tunisiens mangent et adoptent, durant le mois saint, le mode «halal» par conformisme, mais aussi par obligation et contrainte.
Jeudi dernier, quinzième jour de Ramadan à Ennasr, en banlieue de Tunis, les cafés sont rapidement pris d'assaut après la rupture du jeûne. Le menu des consommations à la carte est proposé dans la plupart des endroits mais le serveur a tendance à surenchérir pour gonfler la note. « Ce sera une boisson chaude pour Monsieur, désirez-vous manger quelque chose en complément ?». Les fast-foods et les sandwicheries de la place sont ouverts à la clientèle après la rupture du jeûne comme pour inciter les jeunes à prendre une double ration alimentaire ! Les remises consenties de 15 ou 20% aidant, ces fast-foods ne manquent pas d'imagination pour proposer des menus d'iftar copieux à leurs clients qui ont choisi de dîner dehors.
Que font donc les jeunes après la rupture du jeûne ? La plupart se ruent sur les jeux de cartes entre parties de rami et belote autour de cafés et chichas. En attendant aussi que le mois de Ramadan s'achève pour laisser place aux parties de poker durant les chaudes nuits d'été qui se terminent à l'aube.
Les jeunes «tuent» le temps
A la Médina de Tunis, Heythem S., jeune adulte qui se rapproche de la trentaine, décrit l'ennui qu'il ressent au cours de Ramadan, lui qui raffole des fêtes et des soirées estivales «où tout est permis». «Des amis m'ont convié à boire un thé au cœur de la Médina, en plein centre-ville de Tunis, chose que je n'ai pas refusé à mon grand regret. On s'est retrouvé attablés devant un duo de musiciens, un chanteur et un violoniste, deux simplets qui ne m'ont pas charmé pour un sou». Un ennui palpable pour lui tant les cafés sont pleins à craquer, bondés de monde. Son ami Ahmed M. rétorque : «Pour nous les jeunes, Ramadan est synonyme d'abstinence et de privations. Pas de boissons fortes, pas d'excitants, pas de musique électro-pop ou house-dance. On attend avec grande hâte le début de l'été et des soirées jusqu'au petit matin». Dans les cafés prisés de la capitale, les prix montent en flèche au cours du mois de Ramadan. Huit dinars le soda, cinq dinars le café express ou le thé vert. «Mais le service est rapide comme l'éclair, chose qui fait plaisir à constater», termine sur une bonne note Haythem.
Les sorties nocturnes se limitent pour beaucoup aux balades sur la grande artère de l'avenue Habib-Bourguiba. Les activités culturelles et les spectacles programmés dans le cadre du festival de la Médina drainent également du monde. L'ouverture des commerces après la rupture du jeûne a encouragé les achats pour l'Aïd. Ils sont, en effet, nombreux ces derniers jours, après avoir pris leur repas, à écumer les boutiques pour acheter de nouveaux vêtements pour leur progéniture à l'occasion de l'Aïd. Profitant d'une belle remise, Salah J. vient de s'acheter la tenue de l'aïd composée d'une chemise et d'un pantalon jean's. Il ne cache pas sa satisfaction : «J'ai mis le paquet pour être élégant le jour de l'Aïd. De telles remises ne se refusent pas et représentent une véritable aubaine».
Détente et fraîcheur
Après la rupture du jeûne, le temps clément et les activités, les spectacles et les films programmés par plusieurs espaces culturels encouragent les gens à sortir. Un taximan roulant vers Tunis rouspète sur la densité de la circulation qui dépasse celle de la matinée. Il donne sa vision du comportement des consommateurs durant la première moitié de Ramadan : «Les nuits sont courtes, ils s'empressent alors de faire leurs courses et sortent dès 21h00, soit à peine une heure après le repas d'iftar !».
Il est 22h00. Du côté de l'avenue Habib-Bourguiba, la ville resplendit sous la lumière chaude et scintillante des réverbères qui s'alingnent sur la grande artère de la capitale. Les badauds repus après un iftar copieux s'attablent sur les terrasses des cafés de l'avenue pour consommer des boissons rafraîchissantes et profiter de l'air frais. Les amandes vertes font leur apparition chez les vendeurs ambulants. Au milieu de l'avenue, une foule dense se presse pour profiter du spectacle offert par une troupe musicale agitant vertueusement des drapeaux folkloriques et fredonnant des morceaux locaux et à la gloire de Sidi Romdhane. Dans le petit square où trône la statue d'Ibn Khaldoun, un attroupement d'enfants qui sautillent à cœur joie dans ce petit espace vert complète le joyeux décor. Insouciantes veillées infantiles.
Un peu plus loin, du côté de la porte de France, à l'entrée du souk, un vendeur de glace artisanale d'origine turque appelée Salep Dondurma fait des merveilles avec ses mains et ses bras ! Mehmet, ressortissant turc, joue de ses doigts et de sa baguette pour lancer et reprendre une glace crémeuse à l'aspect d'un gros chewing-gum sous les yeux d'une cliente amusée par ce tour de passe-passe malicieux et magique du maître glacier qui réussit finalement à arracher une bonne rigolade ! Sabrina témoigne du délice qu'elle lui trouve en savourant cette glace d'un autre genre : «Elle est si bonne avec ce goût de loukoum que je retrouve, j'en reprendrais volontiers !».
Le souk ne chôme pas
En pénétrant l'allée gauche du souk, on croise un garçonnet vendant du mechmoum à 1,5 D pièce ou son collier à 2 D. L'odeur envoûtante monte au nez du badaud. Les étals des échoppes sont richement garnis de bolghas colorées, ces babouches prisées par les femmes et les tout-petits sont vendues en moyenne à 20 D la pièce. Des promotions sont proposées pour les jebba arbi enfant à 10 et 15 D, la chéchia rouge, jebba, pantalon arbi. Habib Ben Salem, tenancier de l'échoppe, spécialisé dans la vente des vêtements de circoncison et du pèlerinage musulman, promet que la veille de la nuit du Destin, il y aura une promotion spéciale pour les enfants. «J'ai préparé des tenues spécial circoncision pour les enfants».
Qui dit Ramadan dit jeûne mais aussi prières et de ce côté-là la piété est de mise avec la pratique de prières appelées tarawih. Un homme pieux d'âge mûr se confie : « Les conditions sont bonnes dans les mosquées de Tunis souvent climatisées ou aérées grâce aux terrasses. Je trouve judicieux le relais d'imams dans la récitation des versets coraniques. Petits et grands, jeunes et moins jeunes se mélangent avec harmonie dans l'invocation de Dieu durant ce mois de bénédiction ! ».


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