Avant-hier soir à Genève, l'équipe nationale a fait match nul face à son homologue turque sur le score de 2-2. Un match amical arrêté avant terme à cause de l'envahissement du terrain par les supporters turcs. Un fait majeur a attiré notre attention : la petite prestation de l'arbitre de la rencontre qui a accordé un penalty imaginaire à la Turquie. Par là même, il a privé notre sélection d'un penalty quand le portier turc a récupéré le ballon en dehors de la zone des 16,50 mètres. En dépit de ces contrariétés qui font partie des règles du jeu, l'équipe de Tunisie a sorti un match plus qu'honorable, même si elle est passée à deux doigts d'une victoire à portée de main. Car il était clair dès les premières minutes du jeu que notre team national maîtrisait parfaitement les débats avec une légère domination par rapport aux Turcs qui n'ont pas créé le danger et tentaient tant bien que mal de gérer le jeu des Tunisiens durant la première mi-temps. Pourtant, nos joueurs, encore à jeun, ne carburaient pas à 100%. Les Turcs, qui n'étaient guère menaçants, se sont vu offrir par l'arbitre au tout début de la deuxième période un penalty imaginaire qui leur a permis d'ouvrir le score et prendre un ascendant contre le courant du jeu. Encore un but encaissé par Moez Hassen qui n'en porte pas la responsabilité. Badri, «Monsieur 100.000 volts» ! Comme face au Portugal, la réaction des Tunisiens ne s'est pas fait attendre. Deux minutes à peine après l'ouverture du score par les Turcs, Anis Badri a réduit le score d'un très joli but. Créant le danger en permanence, Badri a brillé par son efficacité et sa générosité dans l'effort. Il a été de toutes les actions offensives et a constamment pesé sur la défense turque, comme il l'a toujours fait dans les matches précédents. En doublant la mise par Ferjani Sassi au terme d'une belle action collective, l'attaque tunisienne a amplement rempli son rôle même si nous n'avons pas beaucoup vu à l'œuvre Fakhreddine Ben Youssef qui a manqué de punch dans les trente derniers mètres. Il a beau faire constamment des appels de balle, mais sans donner suite à ses idées. En défense, nous avons retrouvé les mêmes erreurs de placement. Si Nabil Maâloul a titularisé le bon quatuor défensif (Bronn-Maâloul-Ben Youssef-Meriah), les changements opérés par la suite n'ont pas donné la plus-value escomptée, particulièrement Hamdi Naguez qui assume la plus grande part de responsabilité sur le deuxième but des Turcs. Un but encaissé dans l'ultime minute du temps règlementaire et qui a transformé une victoire en match nul. Bref, le match nul obtenu contre la Turquie est plutôt rassurant. Les changements opérés en attaque ont apporté leurs fruits, notamment l'entrée de Bassem Srarfi, décisif dans l'action qui a amené le but de Sassi. Par contre, c'est le comportement de la défense qui pose encore problème et qui a besoin de quelques retouches pour éviter d'encaisser des buts sur des erreurs de placement et dans le cas du deuxième but des Trucs, à un moment de fléchissement mental. Nos joueurs doivent garder en tête que tant que l'arbitre du match n'a pas donné le coup de sifflet final, rien n'est définitivement fini. Pour résumer, le staff technique national a su profiter de l'infériorité numérique des Turcs en faisant les bons choix sur le plan offensif. Par contre, il aurait dû garder les mêmes en défense. Rendez-vous le 9 juin contre l'Espagne pour un test grandeur nature. Nous espérons que nos défenseurs feront preuve d'une concentration sans faille du coup d'envoi au coup de sifflet final de la rencontre.