Par Jalel Mestiri L'actualité de ces derniers jours tourne autour de l'Espérance et, tout particulièrement, de son président Hamdi Meddeb. Dans un contexte complètement étranger à ce que le club avait pris l'habitude de vivre, nous demeurons convaincus que seuls les actes peuvent définir les choix et juger de leur justesse. Au-delà des interrogations sur les raisons qui ont poussé l'actuel président à penser à démissionner, l'on n'hésite pas à penser que Hamdi Meddeb constitue une exception dans le parcours et dans la vie du club, notamment à travers tout ce qu'il lui a apporté, tout ce qu'il a donné. Sans répit et sans relâche. D'ailleurs, toute l'histoire de l'EST est construite par des hommes d'exception. Mais au-delà de tant d'interrogations, c'est toute la raison d'être du club qui est aujourd'hui touchée. Gérer ces débordements induit tellement de choses que les hommes honnêtes, s'il en reste encore dans le football tunisien, doivent savoir par quel bout il convient d'éradiquer ce fléau et faire face à ceux qui en sont même les guides. La mise à l'écart des opportunistes, l'assainissement du paysage, l'affirmation des principes, le respect des valeurs, telles sont les vertus à retrouver dans un sport égaré. Ce qui se trame contre le président de l'EST est loin d'être moral. Il héberge, voire chérit et affectionne des parties emblématiques. Symptomatiques. Quand ceux qui apparaissent aujourd'hui au hasard des événements trouvent l'opportunité inespérée de faire du surplace, quand ils patinent au point d'en perdre la face, on est en droit de douter du bien-fondé des arguments avancés et défendus. Ce serait une illusion de s'attendre à une prise de conscience de la part de ceux qui n'arrêtent pas de surprendre par les fausses évidences, les dérapages dans tous les sens et le souci de dépasser les prérogatives. A voir leurs réactions et leurs différentes interpellations, on serait tenté de voir en eux les investigateurs des scénarios les plus fantastiques. C'est malheureusement la face cachée d'un milieu de plus en plus miné par une dénaturation existentielle et dans lequel se profilent les intervenants de la 25e heure. Des paroles, jamais des actes. Il est évident que certains sont à présent définitivement intégrés dans la sphère des conflits, des affrontements et des altercations de tout bord. Tous les aléas et les dépassements qui en découlent nous amènent à nous interroger sur les intentions et les motivations qui les font courir. Encore et toujours. Nous sommes dans le regret de constater que le fossé qui sépare ce qui est prétendu, par rapport à la réalité et tout ce qui est vécu, par rapport également aux valeurs, par rapport à son authenticité et à sa conformité, n'a jamais été aussi grand, aussi large, aussi inquiétant dans la vie du club. Anciens joueurs, consultants médias, animateurs, journalistes, tout un monde qui participe à donner une certaine insipidité à un environnement de plus en plus fomenté. Visiblement, il y en a de ces anciens joueurs qui adoptent même une certaine logique comme un supposé modèle institutionnel. Méconnaissance, déformation, ego ? En tout cas, jamais un devoir de parole. Ici et là, ils se laissent prendre au piège de la tentation médiatique. D'autant qu'ils sont dans l'incapacité de faire valoir une vision et une thèse défendables. Même un club, comme l'Espérance, n'est plus à l'abri des dérives. Il y a de plus en plus d'intervenants, ce qui incite à penser que n'importe qui veut faire n'importe quoi et que l'on se perd dans des circuits impossibles à tracer, et encore moins à cerner.