Le stratège de l'ESS a repris les entraînements. Sa blessure à la cheville n'est plus qu'un mauvais souvenir. Les préparatifs pour le grand format continental de samedi prochain face à l'EST battent leur plein dans le camp d'entraînement du club sahélien dans une ambiance visiblement sereine, où le moindre détail revêt de l'importance et où rien ne semble laissé au hasard. Tout le monde est conscient que la double confrontation aux couleurs africaines fébrilement attendue face aux «Sang et Or» est sans aucun doute et sans la moindre extrapolation le premier tournant de cette saison 2018-2019 ; où l'on nourrit de grands espoirs de voir l'Etoile sur le podium des différentes compétitions auxquelles les coéquipiers de B. Amor prendront part. De fait, les «briefings» entre joueurs, staff technique et dirigeants se sont multipliés afin de ressouder les rangs et ancrer un véritable «team building», un exercice facilité, faut-il l'avouer, par l'excellente ambiance qui règne au sein du groupe et où chacun s'efforce de valoriser son savoir–faire et son apport pour l'intérêt du collectif. «L'ambiance saine des vestiaires a toujours été le point fort de l'Etoile au point de devenir le véritable label de notre club», a affirmé Ghazi Abderrazak. Pour rester dans cette note positive, il faut signaler au grand bonheur du public étoilé la reprise des entraînements de l'enfant prodige Yassine Chikhaoui qui s'est totalement rétabli de sa blessure à la cheville et qui travaille d'arrache-pied pour rattraper le temps perdu et replonger au plus vite dans l'ambiance des compétitions officielles, avec l'aide précieuse du staff médical et du préparateur physique. D'après les derniers échos, sa participation à la rencontre de samedi est incertaine, voire peu probable; par contre, il est certain qu'il sera fin prêt pour la seconde manche à Sousse. Une chose est sûre, il est vrai que l'attente est énorme chez le public sahélien quant au baptême du feu de Chikhaoui, mais les staffs technique et médical semblent résolument déterminés à accorder au n°17 étoilé tout le temps nécessaire pour qu'il récupère la plénitude de ses sensations mentales et ses dispositions techniques et physiques. Makram Bdiri, le nouveau portier de l'Etoile, victime d'une fracture de la mâchoire gauche contractée en Zambie face à Zesco United, est lui aussi rétabli de sa méchante blessure et a repris les entraînements en solo, en attendant de pouvoir réintégrer le groupe dans les prochains jours. De l'indiscipline à bannir! Comme tout le monde le sait, les balles arrêtées, dites plus judicieusement «stratégiques», occupent certainement une place prépondérante dans le football moderne, un exercice qui a toujours été l'un des points forts marquants de l'Etoile, notamment sous l'ère Benzarti qui consacrait des séances spécifiques à cette pratique grandement décisive. Or avec Ellili on a l'impression que ce vecteur important du jeu ne requiert apparemment pas l'importance adéquate puisqu'on n'a pas décelé de variantes et de combinaisons laborieusement travaillées et inventives, bien au contraire on a tendance à adopter des séquences assez classiques à connotation naïve et faciles à déchiffrer. Pis encore, les fins observateurs ont unanimement décelé une sorte d'indiscipline pénalisante doublée de surcroît d'un manque de fermeté de la part du coach de l'Etoile à l'égard des acteurs de cette légèreté. En effet, ce genre d'exercice a toujours été confié strictement à de vrais «spécialistes» mandatés rigoureusement justement par leurs entraîneurs. Or, on a bien vu lors des dernières sorties de l'Etoile que certains joueurs qui n'ont jamais été habilités à tirer des coups de pied arrêtés prendre la décision unilatéralement et de leur propre gré de les exécuter, allant même par moments jusqu'à se disputer le tir d'un coup franc. Les cas de Brigui qui avait obtenu un penalty lors de la rencontre face à Mbabane de Swaziland à Sousse et avait pris «frivolement» la décision de le tirer — il l'avait raté d'ailleurs —, ce dernier avait récidivé lors du match face à l'USBG en prenant l'initiative de tirer un coup franc passé dans les nuages ; outre le penalty raté arbitrairement par Msakni lors de la rencontre retour face à Zesco United, lui qui n'a jamais été un véritable expert en la matière. De ce fait, le timonier étoilé est appelé à remettre un peu d'ordre et à imposer davantage de rigueur dans ce registre footballistique grandement important parfois même salutaire, à commencer par la rencontre de ce samedi. Béji Abdou n'est plus Il s'agit d'une des gloires du club sahélien des années 50 qui ont marqué la grande Histoire de l'Etoile et qui s'est éteint lundi dernier à l'âge de 87 ans. Pour ceux qui ne connaissent pas le défunt, il a été le premier joueur étoilé à être convoqué en Equipe nationale et il occupait le poste de milieu défensif connu notamment pour ses tirs limpides et son pied gauche fin et technique ; des informations qui nous ont été divulguées par le tant aimable et vertueux ancien baroudeur de l'Etoile et de l'EN, Abdesselem Adhouma. Nos sincères condoléances à toute la famille du défunt et à celle de l'Etoile du Sahel.