Samir Cheffi au président : votre évaluation de ce qui s'est passé est erronée    La matraque, le colt et le bulldozer    Tunis appelle l'ONU à agir contre le plan israélien de réoccupation de Gaza    Report de la grève dans les aéroports    Piège numérique : quand les faux cadeaux volent les Tunisiens    El Aouina : mandats de dépôt en prison contre 3 jeunes soupçonnés d'être impliqués dans le meurtre d'un homme âgé    Ligue des champions de la CAF : l'Espérance Sportive de Tunis affrontera les Forces Armées du Niger    Ligue 1 – démarrage du championnat 2025-2026 : Quelque chose va changer ?    Kaïs Saïed cite Mohamed Guelbi… mais omet l'essentiel de sa conclusion    L'ex-djihadiste tunisien Nizar Trabelsi rapatrié en Belgique après 12 ans de détention aux USA    Trump et Poutine se donnent rendez-vous en Alaska, ce que l'on sait du sommet    Météo - Tunisie : ciel peu nuageux et chaleur modérée    Décès de Me Yadh Ammar, une illustre figure du barreau, de l'université et de la société civile    Etats-Unis: plusieurs personnes blessées dans une fusillade à Times Square    Les contraintes incontournables du « Plan/Modèle » de Développement (2026-2030)    Bizerte-Utique : 3 morts et 4 blessés dans le tragique renversement d'un camion poid lourd    Espagne : la mosquée-cathédrale de Cordoue sauvée des flammes    Présidence de la République : des événements se succèdent de manière inhabituelle ces jours-ci dans le but d'attiser les tensions    Bizerte : saisie de 60 tonnes de pommes de terre et 8 tonnes de fruits de saison    Marché des télécoms : 1,915 milliard de dinars de chiffre d'affaires au 1er semestre 2025    Bibliothèque nationale de Tunisie : La bibliothèque numérique «Cairn.info» désormais accessible    Génocide contre Gaza : L'Union des avocats arabes appelle ses membres à la mobilisation    Viandes blanches : un guide pratique pour les détaillants est en cours de préparation    80% des plages ont fait l'objet d'une campagne de propreté    Cheb Mami enflamme la 59e édition du Festival International de Hammamet    Deux poèmes de Hédi Bouraoui    À Sousse, l'agression brutale d'un chien suscite l'indignation, le suspect arrêté    Décès du comédien égyptien Sayed Sadek    Ahmed Jaouadi : Un accueil présidentiel qui propulse vers l'excellence    Lente reprise, inflation tenace : les prévisions du Fonds monétaire arabe pour la Tunisie en 2025 et 2026    Météo en Tunisie : températures entre 30 et 34 au niveau des côtes et des hauteurs    L'inscription en ligne est ouverte pour les élèves, collégiens et lycéens tunisiens au titre de l'année scolaire 2025-2026    Nomination d'un troisième mandataire judiciaire à la tête de Sanimed    CSS : Ali Maâloul et 7 nouvelles recrues débarquent !    Tunisie Telecom rend hommage au champion du monde Ahmed Jaouadi    Le ministre de la Jeunesse et des Sports reçoit Ahmed Jaouadi    « Arboune » d'Imed Jemâa à la 59e édition du Festival International de Hammamet    JCC 2025-courts-métrages : l'appel aux candidatures est lancé !    Ahmed Jaouadi décoré du premier grade de l'Ordre national du mérite dans le domaine du sport    Faux Infos et Manipulations : Le Ministère de l'Intérieur Riposte Fortement !    Tensions franco-algériennes : Macron annule l'accord sur les visas diplomatiques    Sous les Voûtes Sacrées de Faouzi Mahfoudh    Ahmed Jaouadi décoré de l'Ordre du Mérite sportif après son doublé mondial    La Galerie Alain Nadaud abrite l'exposition "Tunisie Vietnam"    La mosquée Zitouna inscrite au registre Alecso du patrimoine architectural arabe    Orchestre du Bal de l'Opéra de Vienne au Festival d'El Jem 2025 : hommage magique pour les 200 ans de Strauss    Le Théâtre National Tunisien ouvre un appel à candidatures pour la 12e promotion de l'Ecole de l'Acteur    Le Quai d'Orsay parle enfin de «terrorisme israélien»    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Quand une confrontation en cache une autre…
ONU — Assemblée générale
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 09 - 2018


Par Raouf SEDDIK
Très suivi par les observateurs, le « clash » américano-iranien n'a pas déçu ceux qui en attendaient un moment fort de la séance inaugurale de l'Assemblée générale de l'ONU. Mais ce clash n'était pas le seul événement du jour !
La première journée de débat de l'Assemblée générale, avant-hier, dans l'enceinte new-yorkaise de l'Organisation des Nations unies, était la grande attraction des médias. On y attendait au pupitre deux orateurs entre qui le duel ne serait pas à fleurets mouchetés : Donald Trump et Hassan Rohani. En filigrane, la sortie fracassante des Etats-Unis en mai dernier de l'accord nucléaire de 2015, que le président américain a encore dénoncé devant les représentants de la communauté internationale comme le « plus mauvais accord que les Etats-Unis aient jamais signé ». Et d'enfoncer le clou : à la faveur de l'embellie rendue possible par l'accord de 2015, Téhéran aurait repris du poil de la bête pour réarmer, pour renforcer sa présence dans la région en soutenant des groupes terroristes et pour poursuivre la construction d'une capacité nucléaire… Fidèle à son style très direct et brutal, il s'est exclamé : « Nous ne pouvons pas permettre au principal soutien du terrorisme dans le monde de posséder les armes les plus dangereuses de la planète (…) de menacer l'Amérique ou Israël… ».
La charge de Rohani !
Comme on sait, non seulement Trump a rompu les engagements américains à l'égard de l'accord nucléaire avec l'Iran, mais il mène auprès de tous les partenaires économiques des Etats-Unis une action de chantage en vertu de laquelle tout pays qui maintiendrait des échanges avec l'Iran devra renoncer à ses échanges avec l'Amérique… D'ores et déjà, le régime des sanctions a été rétabli et on s'attend à une mesure de renforcement pour le mois de novembre : c'est la politique de la « pression maximale ». Devant ses homologues, le président américain a appelé les pays membres de l'ONU à le rejoindre dans cet effort d'isolement de l'Iran : « Nous demandons à toutes les nations d'isoler le régime iranien tant que son agression se poursuit (…) et de soutenir le peuple iranien ».
Notons que cette politique de la pression maximale n'a pas empêché l'administration américaine d'inviter Téhéran, de façon plus ou moins informelle, à de nouvelles négociations. Lorsque le président iranien prendra la parole quelques moments plus tard, en fustigeant la position américaine sans mâcher ses mots, il fera remarquer non sans ironie qu'il y a un problème de cohérence de la part des Américains à vouloir relancer des négociations avec un pouvoir qu'ils cherchent par ailleurs à renverser et qu'ils traitent de corrompu et d'oppresseur : «Il est paradoxal que les Etats-Unis ne cherchent même pas à cacher leur plan visant à renverser le gouvernement alors même qu'ils invitent à des pourparlers», a lancé Hassan Rohani !
Mais, avant cela, le président iranien s'était tourné vers les organes dirigeants de l'ONU en attirant leur attention sur la gravité qu'il y avait à rompre des accords signés sous l'autorité et la bénédiction de l'organisation internationale. Il a dénoncé le précédent d'un pays qui en accuse un autre alors qu'il est lui-même en faute : il ne se contente pas d'être en faute, fait remarquer le président iranien, il cherche à entraîner les autres dans ses agissements qui font fi de la parole donnée, du respect des engagements autant que de l'institution onusienne.
Macron en franc-tireur
Mais ceux qui ont suivi avec attention les débats de cette première journée ont sans doute remarqué qu'à côté de ce duel très frontal entre les président américain et iranien, un autre s'est invité dans l'enceinte de l'ONU qui, pour être moins direct et brutal, n'en était pas moins réel tout en se situant davantage au niveau des principes généraux. Le président français n'a, à notre connaissance, pas une seule fois nommé le président américain. Mais en fustigeant l'unilatéralisme et la loi du plus fort, en appelant à reconstruire un multilatéralisme débarrassé de ses tares et remis au goût du jour, en invitant les membres des Nations Unis à se pencher ensemble sur les problèmes des inégalités, des menaces environnementales ou à s'unir pour répondre au défi de l'éducation en Afrique ou ailleurs, c'est Donald Trump qui était implicitement dans son viseur, avec sa politique de repli et de déni des injustices existantes dans le monde, avec son idéologie de patriotisme égoïste qui ne fait que préparer les conflits de demain. Et c'est encore au président américain que, manifestement, il pensait lorsqu'il a rappelé aux présents que c'est grâce aux génocides du passé qu'ils étaient rassemblés ce jour, alors que ces génocides ont été rendus possibles, rappelle-t-il, par ce qu'il appelle des « succès d'estrade que nous applaudissons »… Qui sont, dans le passé, les auteurs de ces succès d'estrade que l'approbation des foules a poussés à commettre des génocides ? On pense naturellement à Adolf Hitler… Trump, qui n'est pas nommé, est comparé à Hitler, lui qui défait chaque jour l'édifice des Nations unies en en déchirant chaque jour les pages ! Bref, les fleurets sont mouchetés, mais d'autant plus assassins, est-on tentés de penser.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.