Les « Sang et Or » ont cru un peu tôt à la victoire. Ils l'ont payé cash. Stade olympique de Radès. Temps ensoleillé. Pelouse en état moyen. Faible assistance. EST et ST font match nul : 1-1. (1-0 à la mi-temps). Buts de Khénissi (14') pour l'EST et Sfaxi (65') pour le ST. Arbitrage de Slim Belkhouass. EST : Jéridi, Mbarki (Derbali 86'), Rabii, Mahmoud, Yaakoubi, Meskini, Ben Romdhane, Belarbi (Chaâlali 76'), Mejri, Besseghaier (Jouini 79') et Khénissi. ST : Amdouni, Ben Ali, Khémiri, Bnina, Akremi, Hadda, Jelassi, Trabelsi (Bessan 46'), Hamri, Loussoukou (Gaucher 61') et Sfaxi (Hammami 79'). C'est avec une formation fortement remaniée que l'Espérance de Tunis a accueilli hier après-midi le Stade Tunisien en match retard comptant pour la troisième journée du championnat. En effet, Khaled Ben Yahia a décidé d'accorder du répit à ses joueurs cadres après les efforts consentis vendredi dernier à Sousse où son équipe s'est qualifiée aux demi-finales de la C1 africaine au terme d'un match intense sur le double volet tactique et physique. Le coach « sang et or » a donc chambardé son effectif en prévision du déplacement à Luanda où l'EST affrontera Primeiro de Agosto, mardi prochain, en demi-finale aller de la Ligue des champions. Ce fut donc l'occasion pour les joueurs qui manquent de temps de jeu, à l'instar de Besseghaier, Meskini, Mahmoud ou encore Rabii, d'assurer la relève devant un Stade Tunisien venu à Radès au grand complet. Et si le rapport de force balançait clairement en faveur des « Sang et Or », ils ont fait montre d'un service minimum et une certaine nonchalance. Ils l'ont payé au prix fort au coup de sifflet final. Et si la première tentative est venue des pieds du Stadiste Akremi dont le tir sur coup franc direct à la limite de la zone des 16 mètres est dégagé des pieds par Jéridi (11'), ce sont les Espérantistes qui ouvrent la marque sur la première occasion créée quand Ben Romdhane lance l'offensive dès le milieu du terrain, sert Mejri parti sur la droite et qui dribble le portier stadiste Amdouni avant de servir sur un plateau Khénissi. Ce dernier n'avait qu'à terminer le travail en logeant la balle dans des filets vides (14'). Après l'ouverture du score, les « Sang et Or » ont poursuivi les débats toujours à l'aise et sans trop forcer. Les Stadistes, eux, continuaient à subir le jeu imposé par leurs hôtes, sans parvenir à créer le danger. Et même quand Trabelsi est monté, il n'était pas suffisamment rapide puisque l'axe central, vigilant, n'a eu aucune difficulté à dégager la balle (22'). Ce fut l'unique réaction sérieuse de la part des hommes de Mohamed Mkacher durant la période initiale. En face, l'attaquant « sang et or », Bilel Mejri, était à deux doigts de doubler la mise, mais Amdouni dégagea, in-extremis, la balle (45'). Sfaxi crée la surprise A l'entame de la deuxième mi-temps, le coach stadiste a effectué son premier changement en incorporant Bessan à la place de Trabelsi. L'attaquant béninois n'a pas tardé à créer le danger, mais son tir de la tête est dévié en corner par le portier espérantiste, Jéridi (50'). La réplique des « Sang et Or » ne s'est pas fait attendre quand le tir à mi-volet de Bilel Mejri est dévié en corner par le gardien stadiste, Amdouni (57'). Et alors que les camarades de Khénissi traînaient tranquillement les jambes, Aymen Sfaxi créa la surprise en parvenant à dribbler toute la défense espérantiste avant de mettre la balle dans les filets d'un Rami Jéridi trahi par les siens (65'). Après le but de l'égalisation des Stadistes, chacun des deux entraîneurs a opéré des changements : Mkacher pour préserver le score d'égalité et Ben Yahia à la recherche du but de la victoire. Sauf qu'en se recroquevillant dans leur moitié du terrain, les Stadistes ont considérablement réduit les espaces de manœuvre pour les attaquants stadistes. Et ce ne sont pas les efforts de Jouini et Khénissi, ni les cinq minutes du temps additionnel qui changeront la donne. Un bon point pour Mohamed Mkacher et le Stade Tunisien et deux points perdus par Khaled Ben Yahia et les Espérantistes qui même si le rapport de force balançait clairement en leur faveur, ils n'ont pas su profiter de leurs moments forts et, surtout, cru un peu tôt à la victoire.