Notre toute jeune lectrice, Eya G., nous a fait parvenir une réflexion sur le paradoxe qui existe en chacun de nous. Une réflexion à dimension existentialiste susceptible d'inciter au débat. Dans la plupart des cas, ça commence par une pub ou un film qui ont su attirer notre attention, un article qu'on a lu auparavant et auquel on n'a accordé, sur le moment, que peu d' importance... mais qui, néanmoins, ont été gravés au plus profond de notre être, de notre inconscient ! Tout comme les sautes d'humeur fréquentes et soudaines, que les autres qualifient ainsi, le changement radical que tout individu expérimente à un moment ou à un autre de sa vie n'est perçu du mauvais angle que par notre entourage, notre envie urgente de faire table rase du passé, notre besoin inné de nous rebeller. Notre instinct de révolte et bien d' autres sont tous alimentés par les messages insignifiants au premier coup d'œil, qui nous sont toutefois assez importants pour que deux mots soient imaginés par l'Homme: réflexion et évolution qui, par leur discrétion, contribuent à ce qu'on trouve en nous, bien après, la solution à nos tourments et l'aboutissement final de notre perte et notre isolement... Nos objectifs, rêves, desseins, peurs, craintes, fantasmes, souvenirs y trouvent refuge, jusqu'au jour où ils revoient à nouveau l'aveuglante lumière de la réalité, savourent enfin le mélancolique délice de l'existence, la saveur euphorique de l'inconnu, de la vie… Et c'est à ce moment-là qu'un débat des plus intéressants aura lieu; d' une part, on reconnaît le fait que cette phase de notre errance au milieu des questions dénuées de réponses, de la revendication de la liberté de nos avis, de notre indépendance vis à vis de nos "moi", soit en réalité une "renaissance", un "ultime réveil", "un sublime papillon tout juste sorti de son cocon qui ne tardera point à charmer plus d'un, avantage par la magnificence de sa beauté que par le surnaturel de son envol" … D'autre part, on se permet de percevoir cette étape autrement, de la qualifier de nocive pour l'individu lui-même, de même que pour les gens qui pullulent dans sa vie, ou de négative, parce que due à des pressions de types psychologiques, neuro-psychiatriques (dépression, mégalomanie, complexe, déficit grave de la perception de soi, manque de sommeil, anxiété...) Or voyez-vous ce débat qui souligne de toutes parts les différences de points de vue met en exergue la confusion qui gouverne nos relations, les nombres de fois que le positif et le négatif (malgré leur opposition grammaticale et figurée) se confondent trop souvent dans notre quotidien et se font une même place dans la vie de chacun d'entre nous, sans nous donner le loisir d'objecter, ni même le temps de réagir‑!