Les experts de la concurrence des pays membres de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), réunis à Tunis du 22 au 24 février, ont recommandé, hier, dans la déclaration de Tunis adoptée au terme de leurs travaux, d'élaborer des lignes directrices en matière de concurrence au niveau de l'OCI. Ils ont préconisé de lancer un programme d'assistance technique en matière de concurrence pour les Etats membres de l'OCI et de renforcer la coopération et favoriser l'émergence d'un réseau d'échange des expériences et des informations entre les autorités de la concurrence de ces Etats. Il s'agit, également, d'instituer au niveau de l'OCI, une plateforme de coopération sur le droit et la politique de concurrence qui servirait de forum de discussion et de vulgarisation des expériences réussies. Les participants ont, encore, appelé à intégrer autant que possible la dimension concurrence dans les accords commerciaux bilatéraux et régionaux pour faciliter et promouvoir les échanges commerciaux et les investissements. Les recommandations ont, également, porté sur l'établissement d'un répertoire des experts, des autorités et des législations sur la concurrence dans les Etats membres de l'OCI et le mettre sur le site web du Centre islamique de développement du commerce. Les experts ont invité la Cnuced à contribuer à l'élaboration d'un programme de coopération commerciale avec le Centre islamique pour le développement du Commerce (Cidc) et à préparer des études conjointes sur les thèmes relatifs à la dimension concurrence dans les accords commerciaux bilatéraux et régionaux pour promouvoir l'intégration régionale. Il importe, selon eux, de faciliter une meilleure application du droit de la concurrence et de favoriser une plus grande coopération avec les universités et les institutions des recherches travaillant sur ces thèmes. La conférence sur «les politiques et les lois sur la concurrence dans les pays membres de l'OCI» a été organisée à l'initiative du Centre islamique de développement du Commerce, du ministère du Commerce et de l'Artisanat et de l'Institut islamique de recherches et de formation (groupe de la BID), en présence des représentants de la Cnuced, de l'UE et de l'Ocde.