«Le recrutement des joueurs étrangers est une affaire de moyens et de choix. Ces dernières années, la fuite des joueurs tunisiens vers les pays du Golfe a appauvri le marché local. Les techniciens et les dirigeants ont des difficultés pour dénicher les joueurs. Pendant la phase d'intersaison et le mercato hivernal, les éléments capables de satisfaire les besoins sont insuffisants. Les différents clubs ont eu recours aux joueurs étrangers. Les dirigeants des clubs sont dans l'embarras à cause des choix réduits des recrutements et les contraintes administratives des joueurs étrangers. Cette nouvelle mesure de mobilité des joueurs nord-africains a facilité la mission des dirigeants pour renforcer l'effectif. Ce choix semble efficace et nécessaire pour certains clubs, notamment ceux qui ont des participations continentales. Ils pourront tirer profit de la concurrence avec les joueurs non-tunisiens pour égaler les autres équipes africaines dans l'avenir. Par contre, les conséquences seront négatives sur les jeunes talents qui n'auront pas la possibilité de briller à cause du déséquilibre au niveau de la concurrence. Cela pourrait toucher le travail des jeunes, vu la nécessité des renforts urgents et le souci du résultat. C'est pourquoi les jeunes du cru doivent être encouragés pour renforcer les seniors et réduire les dépenses financières. Je crois que cette mesure nuira au football, vu ses conséquences dans l'avenir. Donc, il faut savoir gérer les choix et ne pas se lancer à fond dans cette stratégie de recrutement aveugle».