Ce match nul n'arrange finalement pas les affaires des deux équipes Pour deux placés sur une pente raide depuis l'entame de cet exercice, l'Avenir Sportif de Gabès et la Jeunesse Sportive de Kairouan nourrissaient bien l'espoir, chacun de son côté, de sortir de l'auberge, à l'occasion du match qui les a opposés samedi sur le terrain du M'hiri. Drôle de coïncidence, le stade de Gabès qui devait abriter la rencontre était en chantier pour des travaux de réfection. C'est donc sur un terrain neutre, et devant un public clairsemé, que la rencontre a été disputée, sans pour autant atteindre le niveau technique escompté. les deux antagonistes, évoluant la peur au ventre, eu égard à leur position au classement à l'issue de la journée précédente, ont fait de sorte pour ne pas connaître une nouvelle déconvenue qui pourrait compliquer davantage leur situation en bas du tableau. De plus, les conditions climatiques qui sévissaient ce jour-là, temps pluvieux et brumeux à la fois, ne favorisaient guère le développement d'actions offensives bien fignolées, d'autant que le terrain était glissant. Mais, le finish, de part et d'autre, était absent. Et, c'est sur un inspide score de zéro partout que la rencontre s'est terminée, laissant les deux équipes sur leur position en bas du tableau. Assurément ce match nul ne profite à aucun d'eux, quoique l'ASG doit s'estimer heureux d'avoir réussi à s'en sortir aux moindres frais, eu égard aux occasions nettes de scorer qui se sont présentées aux avants kairouanais au cours de la dernière demi-heure du match. Le côté physique chez les Gabésiens a nettement baissé en fin de jeu. Conditions de travail peu propices Les raisons de cet état de fait ont été expliquées par l'entraîneur de l'équipe, Taoufik Zaâboub : «Les conditions de travail sont devenues, depuis la fermeture du stade de Gabès pour travaux, très embarrassantes. De ce fait, on est obligé de chercher ailleurs pour s'entraîner. Et, c'est souvent sur un terrain en tartan à Bouchemma, ou à El Hamma, qu'on s'entraîne». Et d'ajouter : «Psychologiquement, les joueurs étaient peu préparés à se donner à fond. Ils n'avaient pas aussi beaucoup de confiance en leurs moyens, eu égard à la période difficile qu'ils traversent. Mais, tout compte fait, le nul réussi face à la JSK est bon à prendre, d'autant qu'on a dû évoluer à dix, depuis la 58e minute de jeu, suite à l'expulsion de notre meneur de jeu, Saïko», a-t-il renchéri. Ouerghemmi et Jabeur au-dessus du lot Les problèmes n'ont pas également manqué dans l'ensemble kairouanais qui a dû évoluer sans deux de ses cartes maîtresses, en l'occurrence Lassaâd Ouertani et Seïfallah Mahjoubi. Leur absence a grandement pesé sur le rendement global de leurs coéquipiers, en dépit du recours de l'entraîneur, Hidoussi, aux services de Walid Ettayeb dans les dix dernières minutes du match. Mais ce dernier n'a pu apporter le «plus» escompté eu égard à sa condition physique encore précaire. Des satisfactions ont été néanmoins relevées dans l'ensemble, notamment du côté de Ouerghemmi et Houcine Jabeur qui ont créé le danger à maintes reprises face aux bois adverses. Le gardien Bilel Souissi est aussi à créditer d'un bon match, tout comme son vis-à-vis gabésien Khémaïs Thamri. Le nul blanc qui a sanctionné les débats est dû dans une certaine mesure à leurs bonnes dispositions. Manque de concentration L'entraîneur-adjoint de la JSK, Salem Gdhami a tenu à féliciter son gardien Souissi pour son bon rendement tout au long du match, conférant aux siens confiance et sérénité. Ce qui est bien précieux à un moment où le gardien titulaire Sabeur Ben Rejeb a fait faux bond. Expliquant les raisons qui ont été derrière la prestation peu convaincante des siens, il a tenu surtout à préciser que la position peu confortable qu'ils occupent au classement, ajoutée à certaines absences dans leurs rangs ont grandement pesé sur les jambes: «C'est aussi la peur de perdre un match à 6 points qui a rendu la tâche bien délicate. Le rythme du jeu s'en est ressenti et la concentration n'était pas à son paroxysme», a-t-il souligné.